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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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minces,
rassemblées en une sorte de proue, formaient l’avant.
    Les chevaux avaient tiré jusqu’à
la Onzième Caverne les travois chargés de l’essentiel des ballots qu’il fallait
maintenant attacher sur les radeaux. Heureusement, les Zelandonii savaient
voyager avec peu de choses et n’emportaient que ce qu’ils pouvaient porter
eux-mêmes. S’y ajoutait seulement le poids des perches. Exception faite d’Ayla
et de Jondalar, ils n’avaient pas pris l’habitude de dépendre des chevaux et
des travois pour transporter leurs affaires.
    Ceux de la Onzième Caverne qui
guideraient les radeaux sur la rivière en dirigeaient le chargement. Il serait
difficile d’en garder le contrôle si les ballots étaient mal répartis. Jondalar
et Ayla les aidèrent à porter les longues perches sur le radeau de tête, celui
où prendraient place la Première, Willamar et Jonokol. Il fallut démonter le
travois le plus lourd – celui du siège – avant de le
charger sur le deuxième radeau, qui emmènerait Amelana et les deux jeunes
apprentis de Willamar, Tivonan et Palidar.
    Ayla et Jondalar – et
Jonayla, bien sûr – longeraient la rivière à cheval tant qu’il y
aurait une berge ; lorsqu’elle s’arrêterait, ils avanceraient en
pataugeant, en nageant ou, à certains endroits, en faisant un détour qui les
éloignerait du cours d’eau. Il y avait en particulier une zone de rapides, avec
de gros rochers et des tourbillons, que Kareja leur recommanda instamment
d’éviter. Elle conseilla aussi aux passagers des radeaux que cet endroit pouvait
effrayer de faire eux aussi le chemin à pied. Quelques années plus tôt, un
radeau s’y était retourné et s’il n’y avait eu aucun mort plusieurs personnes
avaient été blessées.
    Pendant le chargement, une femme
descendit de l’abri de pierre situé à quelque distance de la rive, un peu en
hauteur, et alla parler à la Première. Elle voulait que la guérisseuse examine
sa fille, que ses dents faisaient beaucoup souffrir. Après avoir confié Jonayla
à Jondalar, Ayla suivit la doniate jusqu’à l’abri. Il était moins vaste que
celui de la Neuvième Caverne, mais c’était le cas de la plupart des abris. La
femme les conduisit à une petite habitation construite sous le surplomb
rocheux. À l’intérieur, une jeune femme de seize ans environ, couverte de
sueur, s’agitait sur une fourrure de couchage.
    — J’ai quelque expérience
des maux de dents, lui dit Ayla en se rappelant la fois où elle avait aidé Iza
à arracher une des molaires de Creb. Tu me laisses regarder ?
    La jeune femme se redressa,
secoua la tête.
    — Non, répondit-elle d’une
voix étouffée.
    Elle se leva, s’approcha de la
Première en montrant sa joue.
    — Arrête simplement la
douleur, s’il te plaît.
    La mère intervint :
    — Notre Zelandoni lui a
donné une médecine avant de partir mais elle ne fait plus effet maintenant, la
douleur est trop forte.
    — Je vais lui donner un
remède puissant qui la fera dormir, lui dit la doniate. Et je t’en laisserai
pour que ta fille en reprenne plus tard.
    — Merci. Merci beaucoup.
    Tandis que les deux femmes
redescendaient vers la rivière, Ayla tourna vers Zelandoni un regard
interrogateur.
    — Tu sais ce qu’elle
a ?
    — Elle a un problème avec
ses dents depuis qu’elles ont commencé à pousser. Elle en a trop, une double
rangée.
    Devant la mine perplexe de son
acolyte, la Première continua :
    — Elle a deux séries de
dents qui tentent de pousser au même endroit en même temps, ce qui fait
qu’elles sont toutes de travers. Elle a eu d’épouvantables maux de dents quand
elle était bébé, et plus tard aussi, avec ses deuxièmes dents. Après quoi, elle
a été tranquille pendant quelques années, mais quand les dents du fond ont
commencé à pousser, elle a de nouveau terriblement souffert.
    — On ne peut pas en arracher
quelques-unes ?
    — Leur Zelandoni a essayé
mais elles sont si serrées l’une contre l’autre qu’il n’y est pas arrivé. Elle
a tenté de le faire elle-même il y a quelques lunes, elle a simplement réussi à
en casser plusieurs. Depuis, la douleur a encore augmenté. Je pense qu’il doit
y avoir maintenant de l’inflammation et du pus mais elle ne laisse personne
regarder. Je ne suis pas sûre que sa bouche guérira un jour. Elle mourra
certainement de ces dents. Il vaudrait peut-être mieux lui donner trop de ce
remède et la laisser passer

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