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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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mains.
    — Comment fait-on pour
parler avec les mains ?
    — Ils font des gestes avec
leurs mains et leur corps.
    — Je ne comprends pas, avoua
la Gardienne.
    — Je vais te montrer, dit
Ayla en tendant sa torche à Jondalar. La prochaine fois que tu verras quelqu’un
du Clan qui souhaite entrer dans la caverne, tu pourras lui dire ceci :
« Je te salue et je tiens à te dire que tu es le bienvenu dans cette
grotte, demeure des ours des cavernes. »
    Elle accompagna ces mots des
gestes appropriés.
    — Ces gestes des mains
signifient ce que tu viens de dire ? demanda la Gardienne.
    — J’ai montré à la Neuvième
Caverne, à notre Zelandoni et à tous ceux qui voulaient l’apprendre comment
faire les quelques signes essentiels afin que, s’ils rencontrent des gens du
Clan au cours de leurs déplacements, ils puissent communiquer au moins un peu. Je
me ferai un plaisir de te montrer aussi quelques-uns de ces signes, mais mieux
vaut sans doute attendre d’être sortis d’ici, il fera plus clair.
    — J’aimerais en voir
davantage, mais comment se fait-il que tu saches tout cela ?
    — J’ai vécu parmi eux. Ils
m’ont élevée. Ma mère et les siens, mon peuple, je suppose, sont morts durant
un tremblement de terre. Je me suis retrouvée livrée à moi-même. J’ai erré
seule jusqu’à ce qu’un membre du Clan me trouve et me ramène avec lui. Ils se
sont occupés de moi, m’ont aimée et je leur ai rendu leur amour, expliqua Ayla.
    — Tu ne sais pas qui est ton
peuple ? s’étonna la Gardienne.
    — Les Zelandonii sont mon
peuple, maintenant. Avant, c’étaient les Mamutoï, les chasseurs de mammouths,
et, avant encore, le Clan, mais je ne me souviens pas de celui dans lequel je
suis née.
    — Je vois. J’aimerais en
savoir plus, mais nous n’avons pas encore fini la visite de cette caverne.
    — Tu as raison, dit la
Première. Continuons.
    Pendant qu’Ayla pensait au crâne
d’ours posé sur la pierre, la Gardienne avait montré à ses compagnons d’autres
parties de la salle dans laquelle ils se trouvaient. Dans la suite de la
visite, Ayla remarqua divers motifs, un grand panneau gratté représentant des
mammouths, quelques chevaux, des aurochs et des ibex.
    — Je dois t’avertir,
Zelandoni Qui Est la Première, que la dernière salle est d’accès assez
difficile. Il faut grimper de hautes marches et se baisser pour franchir un
passage au plafond bas. Et il n’y a pas grand-chose à voir en dehors de
quelques signes, un cheval jaune et quelques mammouths. Penses-y avant de
continuer.
    — Oui, répondit la Première.
Inutile que je revoie la salle cette fois-ci. Je vais laisser aller les plus
énergiques.
    — Je vais attendre avec toi,
dit Willamar. Je l’ai vue, moi aussi.
    Lorsque le groupe fut à nouveau
au complet, ils longèrent la paroi, maintenant sur leur gauche, sur laquelle
avaient été grattées des silhouettes de mammouths et arrivèrent aux peintures
noires qu’ils avaient aperçues de loin. À l’approche de la première, la
Gardienne se remit à fredonner et les autres sentirent que la caverne
répondait.

28
     
     
    Ayla fut d’abord attirée par les
représentations de chevaux, bien qu’elles n’aient pas été les premières sur la
paroi. Depuis qu’elle avait appris l’existence de ces œuvres d’art pariétal,
elle en avait vu de magnifiques, mais jamais rien de pareil à ces chevaux.
    Dans cette caverne humide, la
surface de la paroi était tendre. Sous l’action des agents chimiques et
bactériens dont ni elle ni les artistes n’avaient la moindre idée, la couche
superficielle de calcaire s’était décomposée en mondmilch, « lait de
lune », un matériau à la texture douce, presque luxueuse, d’un blanc pur.
On pouvait le gratter avec presque n’importe quoi, même la main, et le calcaire
blanc et dur qui se trouvait dessous formait un support parfait pour dessiner.
Les Anciens qui avaient peint ces parois ne l’ignoraient pas et savaient en
tirer parti.
    Il y avait quatre têtes de cheval
peintes en perspective, l’une au-dessus de l’autre ; la paroi avait été
soigneusement grattée, ce qui avait permis à l’artiste de montrer les détails
et les particularités de chaque animal. La crinière dressée caractéristique, la
ligne de la mâchoire, la forme du museau, une bouche ouverte ou fermée, une
narine dilatée, tout cela était représenté avec une telle fidélité que les
animaux semblaient presque

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