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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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les Plaisirs sont partagés.
    Les Enfants de la Terre étaient heureux, la Mère
pouvait se reposer.
     
    Voilà longtemps que je le sais.
Elle me dit maintenant que c’est vrai. Pourquoi m’a-t-Elle accordé ce
Don ? Pour que je puisse le partager, pour que je puisse le dire aux
autres ? C’est pour cela qu’Elle voulait mon bébé ! Elle m’a d’abord
parlé de Son dernier grand Don, mais il fallait que j’en sois digne.
    Le prix à payer était élevé et
peut-être devait-il l’être.
    Peut-être la Mère devait-Elle me
prendre quelque chose de précieux afin que j’apprécie le Don. Les Dons ne sont
faits qu’en échange de quelque chose de très précieux.
    Ai-je été appelée ? Suis-je
Zelandoni, maintenant ? Parce que j’ai fait le sacrifice de mon bébé, la
Grande Mère m’a parlé et m’a révélé le reste du Chant de la Mère afin que je
puisse le faire connaître et apporter ce merveilleux cadeau à Ses enfants.
Jondalar aura maintenant la certitude que Jonayla est sienne autant que mienne.
Et nous saurons dorénavant comment faire un enfant quand nous en voudrons un.
Tout homme saura désormais qu’il ne s’agit pas seulement d’esprits, mais que
c’est lui, son essence, qui engendre un enfant, il saura que ses enfants font
partie de lui.
    Et si la femme ne veut plus
d’enfants ? Ou devrait s’abstenir d’en avoir parce qu’elle est trop faible
ou épuisée par des grossesses trop nombreuses ? Eh bien, elle saura
comment faire ! Une femme saura désormais comment éviter d’avoir un enfant
si elle n’est pas prête ou n’en veut pas. Elle n’a pas à le demander à la Mère,
à prendre un remède particulier, elle doit seulement cesser de partager les
Plaisirs et elle n’aura plus d’enfants. Pour la première fois, une femme peut
être maîtresse de son corps, de sa propre vie. Le savoir est essentiel… mais il
y a un autre parti. Qu’en est-il de l’homme ?
    Et si lui ne veut pas cesser de
partager les Plaisirs ? Ou s’il veut un enfant qu’il sache être de
lui ? Ou s’il n’en veut pas ?
    Je veux un autre bébé et je sais
que Jondalar aimerait aussi en avoir un. Il est si gentil avec Jonayla et avec
les jeunes qui apprennent à tailler le silex, ses apprentis. Je suis triste
d’avoir perdu ce bébé.
    En pensant à la perte de son
bébé, ses yeux s’emplirent de larmes.
    Mais je peux en avoir un autre,
pensa-t-elle. Si seulement Jondalar était ici, nous pourrions en faire un tout
de suite, mais il est à la Réunion d’Été. Je ne peux même pas lui apprendre la
perte du bébé. Il en sera affligé, je le sais. Il voudra en faire un autre.
    Pourquoi n’y vais-je pas ?
Je n’ai plus à observer le ciel. Je n’ai plus à veiller tard, mon apprentissage
est terminé. J’ai été appelée. Je suis Zelandoni ! Et il faut que je le
dise au reste de la Zelandonia. Non seulement la Mère m’a appelée, mais elle
m’a fait un Don merveilleux. Un Don destiné à tous et à toutes. Je dois aller
parler à tous les Zelandonii du nouveau Don de la Mère. Et j’en parlerai aussi
à Jondalar, et peut-être ferons-nous un autre bébé.

31
     
     
    Ayla se leva à la hâte du rocher
où elle était allongée, mit ses vêtements propres, ramassa la peau de daim,
siffla Loup. Tandis qu’elle montait vers l’entrée de l’abri, elle se rappela la
première fois où elle était venue nager là avec Jondalar, le jour où Marona et
ses amies avaient proposé de lui donner des vêtements neufs.
    Ayla avait fini par supporter les
autres femmes, mais elle n’avait jamais surmonté l’aversion que lui inspirait
Marona et elle avait évité tout contact avec elle. Ce sentiment était plus que
réciproque. Marona n’avait jamais tenté de devenir amie avec la femme que
Jondalar avait ramenée de son Voyage. Elle s’était unie une deuxième fois au
cours de l’été où Ayla et Jondalar l’avaient fait, mais aux secondes
Matrimoniales, et une troisième fois plus récemment. Ces unions n’avaient pas
été heureuses non plus, semblait-il ; elle était revenue s’installer dans
la Neuvième Caverne avec sa cousine un an plus tôt. Malgré toutes ces unions,
elle n’avait pas d’enfants.
    Ayla ne l’aimait pas et se
demandait pourquoi elle pensait à elle. Elle la chassa de son esprit et se
concentra sur Jondalar.
    Comme je suis contente d’aller
enfin à la Réunion d’Été ! pensa-t-elle. Je peux monter Whinney et ça ne
me prendra pas longtemps

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