Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
si leur forme s’écartait des normes du Clan. Comme sa mère,
il avait un pli épicanthique qui donnait à ses yeux l’apparence d’être bridés.
Dans le moment présent, ceux-ci étaient baignés de larmes. Ayla le trouva d’une
beauté assez exotique, mais rares étaient ceux, elle s’en doutait, qui
partageaient ce sentiment.
    Le garçonnet se précipita vers
Dalanar.
    — Dalanar ! cria-t-il.
Jonayla dit que je peux pas avoir un bébé… Dis-lui que c’est même pas
vrai !
    L’homme prit l’enfant dans ses
bras et le posa dans son giron.
    — Mais si, Bokovan, c’est
bien vrai, je le crains, dit-il. Les garçons ne peuvent pas avoir de bébés. Seules
les filles peuvent en avoir, quand elles sont grandes. Mais un jour tu pourras
habiter avec une femme et prendre soin de ses bébés.
    — Mais je veux avoir un
bébé, moi aussi, sanglota le petit garçon.
    — Jonayla ! Ce n’était
vraiment pas gentil de dire ça, la gronda Ayla. Va dire à Bokovan que tu
regrettes ce que tu lui as dit. Tu es méchante de le faire pleurer comme ça.
    La fillette prit un air
contrit : à l’évidence elle n’avait pas eu l’intention de faire de la
peine à son compagnon de jeux.
    — Excuse-moi, Bokovan,
dit-elle.
    Ayla faillit lui dire qu’il
aiderait à faire des bébés lorsqu’il serait grand, mais décida de s’abstenir.
Elle n’avait pas encore discuté avec Zelandoni, et de toute façon Bokovan ne
comprendrait pas, mais elle avait envie de consoler le petit garçon.
    — Bonjour, Bokovan, dit-elle
en s’agenouillant devant lui. Je m’appelle Ayla et j’avais très envie de faire
ta connaissance. Ta mère et Echozar sont mes amis.
    — Tu dis bonjour à Ayla,
Bokovan ?
    — Bonjour, Ayla, fit le
garçonnet avant d’enfouir sa tête contre l’épaule de Dalanar.
    — Je peux le prendre,
Dalanar ?
    — Je ne sais pas s’il va se
laisser faire. Il est très timide et n’a pas l’habitude de voir du monde.
    Ayla tendit les bras à l’enfant.
Il la fixa longuement, comme s’il réfléchissait sérieusement, de son regard
profond. Ses yeux sont bridés, certes, mais il y a encore autre chose, se dit
Ayla. Le garçonnet lui tendit les bras à son tour et elle le prit à l’homme qui
le tenait. Comme il était lourd ! Elle fut surprise par son poids.
    — Tu sais que tu vas être
très fort quand tu seras grand, Bokovan, lui dit-elle en le serrant contre
elle.
    — Je suis très surpris qu’il
se soit laissé prendre, reprit Dalanar. D’habitude il se méfie des personnes
étrangères.
    — Quel âge a-t-il
maintenant ? demanda Ayla.
    — Un peu plus de trois ans,
mais il est grand pour son âge. Ce qui peut être un problème, en particulier
pour un garçon. On le prend toujours pour plus vieux qu’il ne l’est. J’ai été
comme lui dans mon jeune temps. Jondalar aussi, d’ailleurs, fit Dalanar.
    Pourquoi cela me fait-il si mal
d’entendre ne serait-ce que prononcer le nom de Jondalar ? se demanda
Ayla. Il lui fallait absolument surmonter cela. Après tout, elle allait devenir
Zelandoni et devait donc conserver son sang-froid en toute circonstance. Elle
avait été formée à contrôler ses sentiments dans bien des aspects, alors
pourquoi ne parvenait-elle pas à les réfréner maintenant ?
    Tenant toujours l’enfant serré
contre elle, elle salua Levela et Jondecam.
    — Jonayla est venue chez
vous très souvent, si j’ai bien compris, leur dit-elle. Visiblement, elle se
trouve mieux ici que n’importe où ailleurs. Merci de vous être occupés d’elle.
    — Nous sommes ravis de
l’avoir, fit Levela. Elle est très amie avec mes filles, mais je suis contente
que tu aies pu venir ici cette année, en fin de compte. La saison est déjà très
avancée, et nous n’étions pas sûrs que tu puisses être présente.
    — J’avais prévu de venir
plus tôt, mais il s’est passé pas mal de choses et je n’ai pas pu partir quand
je l’aurais voulu, expliqua Ayla.
    — Comment va Marthona ?
Tout le monde la regrette, dit Levela.
    — Elle va mieux,
apparemment… Ce qui me rappelle…
    Elle regarda Dalanar, qui
intervint avant qu’elle ait pu l’interroger :
    — Joharran a envoyé des gens
la chercher, hier après-midi. Si son état le permet, elle devrait être des
nôtres d’ici à quelques jours. À condition qu’elle donne son accord,
poursuivit-il après avoir vu le regard interrogateur de Levela, ils la
transporteront sur une litière. C’est Ayla

Weitere Kostenlose Bücher