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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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valeur qu’à mes
enfants. J’ignore pourquoi Elle a voulu mon enfant, mais la Grande Mère a empli
ma tête des mots de Son Don après que mon bébé est parti.
    Des larmes brillèrent dans ses
yeux, en dépit de tous ses efforts pour les contrôler.
    — Je souhaiterais pouvoir
lui restituer Son Don et retrouver mon bébé.
    Plusieurs membres de l’assistance
parurent suffoqués : on ne devait jamais prendre à la légère les Dons de
la Mère, et surtout pas souhaiter ouvertement les lui retourner. Elle risquait
d’être terriblement offensée, et qui sait alors comment Elle était capable de
réagir ?
    — Es-tu sûre que tu étais
enceinte ? demanda le doniate de la Onzième.
    — J’ai manqué trois lunes,
et tous les autres signes étaient là. Oui, j’en suis certaine, expliqua Ayla.
    — Moi aussi, intervint la
Première. Avant de partir pour la Réunion d’Été, je savais qu’elle portait un
enfant.
    — Dans ce cas elle a dû
perdre son bébé avant qu’il naisse. Ce qui expliquerait les douleurs de
l’enfantement que j’ai ressenties dans son récit, dit une Zelandoni.
    — Je crois que c’est
évident. À mon avis, la perte de son bébé l’a entraînée dangereusement près de
la mort lorsqu’elle se trouvait dans la grotte, expliqua la Première. C’est
sans doute pour cette raison que la Mère a réclamé son bébé. Le sacrifice était
nécessaire. Cela l’a entraînée assez près du Monde d’Après pour que la Mère
puisse lui parler, afin de lui confier la strophe pour le Don de la
Connaissance.
    — Je suis désolée, dit la
Zelandoni de la Deuxième Caverne. Perdre un enfant peut être un terrible
fardeau à porter.
    Elle avait prononcé ces mots avec
une empathie si manifeste, si sincère, qu’Ayla se demanda ce que cela cachait.
    — S’il n’y a pas
d’objection, je crois qu’il est temps de passer à la cérémonie, dit la
Première.
    Tout le monde approuva.
    — Es-tu prête, Ayla ?
    Le front plissé, la jeune femme
regarda autour d’elle avec consternation. Prête à quoi ? Tout cela
paraissait si soudain.
    — Tu as dit que tu
souhaitais te soumettre à toutes les épreuves officielles, reprit la Première,
consciente de son désarroi. Il était entendu que si tu réussissais à convaincre
la Zelandonia tu passerais au niveau supérieur. Tu ne serais plus une aide, un
acolyte. Tu quitterais ce lieu en tant que Zelandoni.
    — Maintenant ? demanda
Ayla.
    — Pour la première marque
d’appartenance, oui, dit la Première en saisissant un couteau à la lame de
silex affûtée.

34
     
     
    — Une cérémonie publique
sera organisée lorsque tu seras présentée aux gens en tant que Zelandoni, mais
les marques d’appartenance sont faites avec ton acceptation en la seule
présence des membres de la Zelandonia. Quand tu progresses dans la hiérarchie,
on ajoute des marques, cette fois en présence des titulaires et des acolytes,
mais jamais en public, expliqua la Zelandoni Qui Était la Première. Es-tu
prête ? demanda-t-elle avec toute la dignité et tout le pouvoir que lui
conférait sa position.
    Ayla déglutit, fronça les sourcils.
    — Oui, répondit-elle, en
espérant que c’était bien le cas.
    La Première promena son regard
sur l’assistance, s’assurant qu’elle avait l’attention de tous, avant de
commencer :
    — Cette femme a été
pleinement formée pour remplir tous les devoirs de la Zelandonia, et c’est la
Première parmi Ceux Qui Servent la Mère qui atteste ses connaissances.
    Des signes de tête et des paroles
d’approbation saluèrent ces premiers mots.
    — Elle a été appelée,
éprouvée. Y en a-t-il parmi nous qui mettent en doute sa vocation ?
    Personne ne manifesta de
dissension, ni n’émit le moindre doute.
    — Acceptons-nous tous de
recevoir cette femme à titre de Zelandoni au sein de la Zelandonia ?
    — Nous acceptons ! fut
la réponse unanime.
    Ayla vit la Zelandoni de la
Deuxième Caverne s’approcher et lui tendre un bol contenant un liquide sombre.
Elle savait de quoi il s’agissait, une partie de son cerveau observait et ne se
contentait pas de participer. L’écorce d’un sorbier, appelé « sorbier des
oiseleurs », avait été brûlée dans un feu cérémoniel, puis passée au tamis
en plein air pour obtenir une fine poudre grise. Les cendres du sorbier avaient
des vertus astringentes, antiseptiques. Puis la femme qui était la Zelandoni
d’une lointaine Caverne, celle qu’elle

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