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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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d’Aldanor, les S’Armunaï, et à
Attaroa, qui avait essayé de se débarrasser de tous les individus mâles.
    — Et elles peuvent devenir
compagnes l’une pour l’autre. Il est toujours préférable d’avoir quelqu’un non
loin pour donner un coup de main, quelqu’un qui s’intéresse à l’autre, mais la
grande majorité des femmes préfère les hommes. C’est ainsi que la Mère a créé
la plupart d’entre nous, et tu nous as dit pourquoi, Ayla.
    La jeune femme jeta un coup d’œil
vers l’homme alité.
    — Mais si tu savais que tout
allait changer, Zelandoni, pourquoi as-tu laissé faire ? s’étonna Ayla. Tu
es la Première. Tu aurais pu tout arrêter…
    — Peut-être, pendant un
temps. Mais la Mère ne t’aurait jamais rien confié si Elle n’avait pas souhaité
que Ses enfants soient informés. Et une fois qu’Elle avait pris cette décision,
cela devenait inévitable. Il aurait été impossible de garder le secret. Quand une
vérité est prête à être dévoilée, on peut retarder sa divulgation, mais il est
impossible de l’arrêter, expliqua Zelandoni.
    Ayla ferma les paupières, plongée
dans ses réflexions, et finit par dire, les larmes aux yeux :
    — Jondalar était si… si
furieux. Si violent.
    — La violence est présente
en lui depuis toujours, Ayla. Elle l’est chez la plupart des hommes. Tu es au
courant de ce que Jondalar a fait à Madroman, et il n’était alors guère plus
qu’un jeune garçon. Il a tout simplement appris à la garder sous contrôle, la
plupart du temps.
    — Mais il ne pouvait pas
s’arrêter de le frapper. Il a failli tuer Laramar. Pourquoi ?
    — Parce que c’est lui que tu
avais choisi, Ayla. Tout le monde a entendu Jondalar hurler « Il est en
train de faire mon bébé ! ». Tu peux être certaine qu’aucun homme n’a
oublié ces mots. Mais d’ailleurs, pourquoi as-tu choisi Laramar ?
    Ayla baissa la tête et des larmes
coulèrent sur son visage.
    — Parce que Jondalar avait
choisi Marona, finit-elle par avouer, secouée de sanglots silencieux.
    Les larmes qu’elle avait si
longtemps contenues avaient rompu leur digue et elle était incapable d’en
arrêter le flot.
    — Oh, Zelandoni, j’ignorais
ce qu’était la jalousie jusqu’à ce moment où je les ai vus tous les deux. Je
venais de perdre mon bébé, je n’arrêtais pas de penser à Jondalar, j’avais hâte
de le retrouver et peut-être de faire un nouveau bébé avec lui. Ça m’a fait si
mal de le voir avec Marona, ça m’a mise tellement en colère que j’ai eu envie
de le faire souffrir à son tour.
    La Première prit un morceau de
tissu souple, destiné à panser les plaies, et le tendit à la jeune femme pour
qu’elle sèche ses yeux et son nez.
    — Ensuite, il a refusé de me
parler. Il ne m’a pas dit qu’il était désolé que j’aie perdu le bébé. Il ne m’a
pas prise dans ses bras pour me consoler. Il ne m’a même pas touchée, pas une
seule fois. Il ne m’a pas dit un mot. C’est ce qui m’a fait le plus mal :
qu’il refuse de me parler. Il ne m’a même pas laissé l’occasion d’exprimer ma
colère. De lui dire ce que je ressentais. Je n’étais même plus sûre qu’il
m’aimait toujours… Lorsqu’il m’a vue à la fête, poursuivit-elle après avoir
reniflé et séché ses pleurs, il est enfin venu me voir pour me dire qu’il
voulait me parler. Il se trouve que Laramar était tout près. Je sais que Jondalar
n’a aucun respect pour lui. Il n’y a pas d’homme pour qui il ressente plus
d’antipathie. Il estime que Laramar traite mal sa compagne et ses enfants, mais
pas seulement : que d’autres font de même à cause de lui. Je savais que si
je choisissais Laramar cela rendrait Jondalar furieux, que cela le blesserait
terriblement. Mais je ne me doutais pas qu’il deviendrait si brutal, qu’il
essaierait de le tuer.
    Zelandoni tendit les bras vers
Ayla et l’attira contre elle.
    — Je pensais bien qu’il
s’agissait de quelque chose de ce genre, dit-elle, tapotant le dos de la jeune
femme en pleurs, tout en réfléchissant à ce qu’elle venait d’entendre.
    J’aurais dû être plus attentive,
se dit-elle. Je savais qu’elle venait de perdre son bébé, ce qui entraîne chez
toute femme qui en est victime des accès de mélancolie, et je savais que, comme
à son habitude, Jondalar était incapable de maîtriser ce genre de situation.
Mais Ayla me donnait l’impression d’avoir surmonté ce moment

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