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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pour eux-mêmes mais aussi pour de jeunes
louveteaux en pleine croissance et affamés. En plus du lait de la mère et pour
aider à sevrer la portée, les chasseurs rapportaient de la viande qu’ils
avaient mâchée et avalée, régurgitaient la nourriture en partie digérée, ainsi
plus facile à manger pour les petits. La femelle dominante veillait à ce
qu’aucune autre louve de la meute ne puisse s’accoupler quand venait la saison
et interrompait souvent son propre accouplement pour éloigner les mâles des
autres femelles afin qu’elle seule ait une portée.
    Loup avait transféré cet amour
instinctif des petits sur les bébés humains de sa meute. Quand elle était
jeune, Ayla avait observé des loups et c’était la raison pour laquelle elle
comprenait si bien le sien. Tant que personne ne menacerait les petites, il ne
causerait aucun problème, et qui menacerait des bébés en pleine Réunion
d’Été ?
    — D’accord, Folara. Loup
t’aidera, mais Jondalar viendra voir régulièrement si tout se passe bien. Tu
pourras, Jondalar ? Je crois que Loup acceptera la présence de Folara,
mais il cherche tellement à protéger les enfants qu’il pourrait empêcher
quiconque de les approcher. Il t’obéit toujours quand je ne suis pas là.
    — J’avais prévu de rester
près de notre camp ce matin pour fabriquer des outils, répondit-il. J’en dois à
plusieurs personnes qui m’ont aidé à construire notre habitation à la Neuvième
Caverne. Il y a une aire de taille à la lisière du camp principal, on l’a
recouverte de pierres pour l’empêcher de devenir boueuse. Je pourrai travailler
là-bas et aller voir de temps en temps comment Folara et Loup se débrouillent.
Je dois aussi rencontrer des gens dans l’après-midi. Après la chasse aux lions,
ceux que le lance-sagaie intéresse sont plus nombreux mais je m’arrangerai pour
les retrouver à un endroit d’où je pourrai garder un œil sur Loup et Folara.
    — J’espère que je serai de
retour dans l’après-midi, dit Ayla.
    Peu de temps après, ils se mirent
tous en route pour le camp principal et se séparèrent quand ils y parvinrent.
Ayla, Proleva et leurs deux enfants, Folara, Jondalar et le loup passèrent
d’abord à la grande hutte de la Zelandonia. Le doniate de la Vingt-Sixième
Caverne attendait déjà devant, en compagnie d’un acolyte qu’Ayla n’avait pas vu
depuis quelque temps.
    — Jonokol !
s’exclama-t-elle en se précipitant vers l’homme qui avait été avant elle
acolyte de la Première et que les Zelandonii considéraient comme l’un de leurs
plus talentueux artistes. Quand es-tu arrivé ? As-tu déjà vu
Zelandoni ? lui demanda-t-elle après l’avoir serré dans ses bras en
pressant sa joue contre la sienne.
    — Nous sommes arrivés hier
juste avant la nuit. La Dix-Neuvième Caverne est partie tard et la pluie nous a
ralentis. Et, oui, j’ai vu la Première parmi Ceux Qui Servent la Mère. Elle a
l’air en pleine forme.
    Les autres Zelandonii de la
Neuvième accueillirent chaleureusement l’homme qui naguère encore était un
membre estimé de leur Caverne et un ami cher. Loup lui-même vint le renifler
pour lui montrer qu’il le reconnaissait et Jonokol, en retour, le gratta
derrière les oreilles.
    — Es-tu déjà devenu Zelandoni ?
voulut savoir Proleva.
    — Si je réussis l’épreuve,
je le serai peut-être à cette Réunion d’Été. Zelandoni de la Dix-Neuvième ne va
pas bien. Elle n’est pas venue cette année, elle n’avait pas la force de
marcher autant.
    — J’en suis désolée, dit
Ayla. Je me faisais une joie de la revoir.
    — Elle a été un bon maître
et j’ai rempli un grand nombre de ses tâches, dit Jonokol. Tormaden et la
Caverne voudraient que j’assume aussi le reste de ses fonctions dès que
possible et je crois qu’elle n’y serait pas opposée.
    Il regarda les
« fardeaux » qu’Ayla et Proleva avaient dans leurs couvertures à
porter et ajouta :
    — Je vois que vous avez vos
bébés avec vous. Des filles, à ce que j’ai entendu dire, les Protégées de Doni.
J’en suis heureux pour vous. Je peux les voir ?
    — Bien sûr, répondit
Proleva, qui tira l’enfant de la couverture et le tint en l’air. Elle s’appelle
Sethona.
    — Et voici Jonayla, dit Ayla
en montrant elle aussi son bébé.
    — Elles sont nées à quelques
jours l’une de l’autre et ce seront de grandes amies, prédit Folara. C’est moi
qui m’occuperai d’elles

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