Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
qu’il n’est pas un danger pour Grise,
cela les aidera à comprendre qu’il n’est pas dangereux pour eux non plus.
    — À moins que quelqu’un ne
tente de vous faire du mal, à toi ou à Jonayla, précisa Jondalar.
     
     
    Jaradal et Robenan, qui jouaient
devant la hutte du chef de la Septième Caverne, se ruèrent à l’intérieur.
    — Wiimar ! Thona !
Venez voir ! cria Jaradal.
    — Oui, venez vite ! fit
Robenan en écho.
    — Ils ont amené leurs
chevaux, et Loup, et même Zelandoni est montée dessus ! s’exclama Jaradal.
    — Du calme, les garçons,
répondit Marthona en se demandant ce que Jaradal voulait dire.
    Il ne lui semblait pas possible
que la Première puisse se jucher sur un cheval.
    — Venez voir, venez
voir ! braillèrent ensemble les deux enfants tandis que Jaradal tentait de
faire lever son aïeule du coussin sur lequel elle était assise.
    Il se tourna vers Willamar.
    — Viens, Wiimar !
    Marthona et Willamar rendaient
visite à Sergenor et Jayvena pour discuter de leur rôle dans la cérémonie à
laquelle participeraient tous les chefs et, dans une moindre mesure, les
anciens chefs. Ils avaient emmené Jaradal avec eux pour qu’il ne soit pas dans
les jambes de sa mère : Proleva, comme d’habitude, prenait une part active
à la préparation du festin accompagnant l’événement. Ramara, la compagne de
Solaban, enceinte, et son fils Robenan, camarade de Jaradal et à peu près du
même âge, étaient venus aussi pour que les deux enfants puissent jouer.
    — Nous y allons, dit
Willamar en aidant sa compagne à se lever.
    Sergenor écarta le rideau qui
fermait l’entrée et tous sortirent. Un spectacle étonnant les attendait :
avançant lentement vers la grande hutte, Jondalar, monté sur Rapide, précédait
Grise et Ayla, assise sur Whinney et portant Jonayla dans sa couverture. La
jument tirait des perches sur lesquelles la Première avait pris place. Pour la
plupart des Zelandonii, des humains sur des chevaux constituaient encore une
vision insolite, sans parler du loup qui trottinait à côté d’eux. Mais voir la
Première parmi Ceux Qui Servaient la Mère installée sur un siège tiré par un
cheval était parfaitement stupéfiant.
    La procession passa près du camp
de la Septième Caverne et, bien qu’habitués aux animaux d’Ayla, Marthona,
Willamar et les autres membres de la Neuvième Caverne étaient eux aussi
sidérés. Marthona croisa le regard de la Première et, malgré l’expression sérieuse
de la doniate, la mère de Jondalar décela une lueur de plaisir malicieux dans
ses yeux. Plus qu’un défilé, c’était un spectacle. Quand ils parvinrent devant
l’entrée de la hutte, Jondalar s’arrêta pour laisser Ayla et Whinney passer
devant, puis il descendit de Rapide et tendit le bras pour aider la Première.
En dépit de sa corpulence, elle se leva de son siège d’un mouvement gracieux
et, parfaitement consciente qu’on l’observait, pénétra dans la hutte avec une
extrême dignité.
    — Alors, c’était pour Zelandoni,
ces perches que nous avons aidé à fabriquer… murmura Willamar, abasourdi. Il
faudra que je demande à Zelandoni quelle impression cela fait d’être tiré par
un cheval.
    — C’est courageux de sa
part, souligna Jayvena. Je ne suis pas sûre que j’aurais accepté de m’asseoir
là-dessus.
    — Moi si ! s’exclama
Jaradal, les yeux brillants. Thona, tu crois qu’Ayla me laissera essayer ?
    — Moi aussi, réclama
Robenan.
    — Les jeunes sont toujours
prêts à essayer quelque chose de nouveau, commenta Ramara.
    — Si elle autorise Jaradal à
le faire, tous les autres garçons du camp réclameront la même faveur, prédit
Sergenor.
    — Et quelques filles aussi,
ajouta Marthona.
    — Si j’étais Ayla,
j’attendrais que nous soyons de retour à la Caverne, reprit Ramara. Ce ne
serait pas alors très différent des petits tours qu’elle fait déjà faire à un
ou deux enfants sur Whinney.
    — C’est quand même très
impressionnant, objecta Willamar. Je me souviens de ma réaction quand j’ai vu
pour la première fois Ayla et Jondalar sur ces bêtes. Cela peut avoir quelque
chose d’effrayant. D’ailleurs, ne nous a-t-il pas raconté que les gens
s’enfuyaient à leur approche pendant son voyage de retour ?
    La démonstration des perches et
du siège n’avait pas ravi tout le monde. Marona, qui aimait être au centre de
l’attention, sentit la jalousie monter en elle. Elle se

Weitere Kostenlose Bücher