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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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suis
senti embarrassé jusqu’à ce que Kimeran arrive. J’étais vraiment soulagé qu’il soit
là.
    — Je comprends ce que tu
ressentais, d’autant que tu es encore plus grand que moi, dit Galliadal.
    Il se tourna vers Ayla, prit ses
mains tendues.
    — Je te salue.
    — Au nom de la Mère, sois le
bienvenu, répondit-elle.
    — Et qui est ce ravissant
bébé ?
    — C’est Jonayla.
    — Jon-Ayla ! Ta fille,
avec les yeux de Jondalar : le nom est bien choisi. J’espère que tu
viendras ce soir. J’ai un conte spécialement pour toi.
    — Pour moi ? fit-elle,
étonnée.
    — Oui. C’est l’histoire
d’une femme qui a un don avec les animaux. Partout où je l’ai racontée, elle a
beaucoup plu.
    — Tu connais une femme qui
comprend les animaux ? J’aimerais la rencontrer.
    — Tu la connais déjà.
    — Mais à part moi je ne…
    Ayla s’interrompit et rougit en
comprenant.
    — Je ne pouvais pas laisser
passer une histoire aussi formidable, se justifia Galliadal. Mais je ne
prononce jamais ton nom et j’ai changé plusieurs choses. Quand on me demande si
c’est de toi qu’il s’agit, je ne réponds jamais. Cela rend l’histoire encore
plus captivante. Je la raconterai ce soir lorsque nous aurons une nombreuse
assistance. Viens donc.
    — Oh, nous viendrons, promit
Jondalar.
    Il avait observé Ayla et, à en
juger par son expression, elle n’était pas particulièrement ravie qu’un conteur
concocte des histoires sur elle et les raconte à toutes les Cavernes. Il savait
que beaucoup d’autres auraient adoré toute cette attention, mais pas Ayla. Elle
trouvait déjà excessif l’intérêt qu’on lui portait. Jondalar ne pouvait
cependant en faire reproche à Galliadal : il était conteur et l’histoire
d’Ayla était fabuleuse.
    — Le conte parle de toi
aussi, Jondalar, je ne pouvais pas te laisser de côté, dit Galliadal avec un
clin d’œil. C’est toi qui, au terme d’un voyage de cinq années, as ramené cette
femme chez toi.
    Jondalar ne fut pas très heureux
de l’apprendre. Ce n’était pas la première fois qu’on racontait des histoires
sur lui, et ce n’étaient pas toujours celles qu’il aurait voulu qu’on
connaisse. Mais il valait mieux ne pas se plaindre, cela ne faisait que les
répandre plus rapidement. Les conteurs aimaient raconter des histoires sur des
personnes connues et les gens adoraient les entendre. Parfois, le conteur leur
laissait leur vrai nom ; parfois, en particulier lorsqu’il voulait
enjoliver l’histoire, il inventait un nom pour obliger les gens à deviner de
qui il s’agissait. Jondalar avait grandi bercé par ces histoires, il les
adorait lui aussi, mais il leur préférait les Légendes des Anciens des
Zelandonii. Il avait entendu de nombreuses histoires sur sa mère quand elle
était chef de la Neuvième Caverne, et le grand amour de Marthona et Dalanar
avait été si souvent conté qu’il était presque devenu une légende.
    Après avoir bavardé un moment
avec Galliadal, Ayla et Jondalar marchèrent nonchalamment vers le camp de la
Troisième Caverne, s’arrêtant en chemin pour parler à diverses connaissances.
L’obscurité s’épaississait. Ayla leva les yeux : c’était la nouvelle lune
et comme sa faible clarté n’atténuait pas l’éclat des étoiles, celles-ci
resplendissaient dans le ciel de nuit, étincelante profusion qui inspirait à la
fois crainte et admiration.
    — Le ciel est si… si plein…
Je ne connais pas le mot exact, dit Ayla, avec une pointe d’agacement contre
elle-même. Il est magnifique, mais plus que ça. Il me fait me sentir toute
petite et bien en même temps. Il est plus grand que nous, plus grand que tout.
    — Les étoiles offrent une
vision merveilleuse quand elles brillent de cette façon, convint Jondalar.
    Si les étoiles ne dispensaient
pas autant de lumière que l’aurait fait la pleine lune, elles éclairaient
suffisamment le chemin avec le renfort de grands feux, de torches et de lampes
placés entre les camps. Lorsqu’ils arrivèrent à celui de la Troisième Caverne,
ils y trouvèrent Proleva et sa sœur Levela, en compagnie de leur mère Velima.
    — Comme Jonayla a grandi en
quelques lunes ! s’émerveilla Levela. Et elle est si belle. Elle a les
yeux de Jondalar mais elle te ressemble.
    Ayla sourit du compliment adressé
à son bébé et rejeta celui qui lui était destiné :
    — Je trouve qu’elle
ressemble à Marthona, pas à moi. Je ne suis pas

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