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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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jolie.
    — Tu ne sais pas de quoi tu
as l’air, intervint Jondalar. Tu ne te regardes jamais dans une plaque de bois
poli ni dans une eau immobile. Tu es ravissante.
    Ayla changea de sujet :
    — On voit vraiment
maintenant que tu es enceinte, Levela. Comment te sens-tu ?
    — Depuis que je n’ai plus de
nausées le matin, je me sens bien. Forte et vigoureuse. Quoique, ces derniers
temps, je me fatigue vite. J’aime dormir tard et faire la sieste dans la
journée, et si je reste longtemps debout j’ai mal au dos.
    — C’est à peu près normal,
tu ne crois pas ? dit Velima en souriant à sa fille.
    — Nous organisons un endroit
où garder les enfants pour que les mères et leurs compagnons puissent aller à
la fête et se détendre, annonça Proleva. Vous pouvez y laisser Jonayla, si vous
voulez. Il y aura des chants et des danses, et certains avaient déjà trop bu
quand je suis partie.
    — Tu sais que les conteurs
itinérants sont là ? lui demanda Jondalar.
    — J’avais entendu dire
qu’ils venaient mais j’ignorais qu’ils étaient arrivés.
    — Nous avons bavardé avec
Galliadal, il veut que nous venions les écouter. Il a une histoire qui parle
d’Ayla sans la nommer mais laisse deviner qu’il s’agit d’elle. Nous devrions y
aller pour savoir de quoi les gens parleront demain.
    — Tu y vas, toi,
Proleva ? demanda Ayla.
    — C’est une grande fête et
je travaille à son succès depuis des jours, répondit la compagne de Joharran.
Je crois que je vais rester ici avec quelques femmes pour garder les enfants.
Ce sera plus reposant. J’ai eu ma part de Fêtes de la Mère.
    — Je pourrais peut-être
rester, moi aussi, suggéra Ayla.
    — Non, vas-y. Ces fêtes sont
encore nouvelles pour toi et tu dois apprendre à les connaître si tu veux
devenir Zelandoni. Donne-moi ton bébé, cela fait longtemps que je ne l’ai pas
câliné.
    — Laisse-moi d’abord la
nourrir. J’ai les seins pleins de lait, de toute façon.
    — Levela, tu devrais
l’accompagner puisque les conteurs itinérants sont là. Et toi aussi, mère, dit
Proleva.
    — Ils sont là pour de
nombreux jours, je les verrai plus tard, répondit Velima. Moi aussi, j’ai eu ma
part de Fêtes de la Mère. Tu as été tellement occupée que nous n’avons pas eu
beaucoup le temps de parler. J’aime mieux rester avec toi. Mais vas-y, Levela.
    — Je ne sais pas trop.
Jondecam est déjà là-bas et je dois aller le retrouver, mais je me sens déjà
fatiguée. Je ferai peut-être juste un saut pour entendre les conteurs.
    — Joharran aussi est là-bas,
dit Proleva. Il est quasiment obligé, pour tenir à l’œil certains jeunes
hommes. J’espère qu’il en profitera quand même pour s’amuser. Préviens-le de
l’arrivée des conteurs itinérants, Jondalar, il aime les écouter.
    — J’essaierai de le trouver.
    Jondalar se demanda si Proleva
restait pour laisser son compagnon profiter de la fête. Si chacun se savait libre
d’avoir pendant la fête d’autres partenaires que sa compagne ou son compagnon,
certains ne souhaitaient pas nécessairement le voir s’accoupler avec quelqu’un
d’autre. Il savait que lui-même n’aimerait pas ça. Ce serait très dur pour lui
de regarder Ayla s’éloigner avec un autre. Plusieurs hommes avaient déjà montré
leur intérêt pour elle, notamment le Zelandoni de la Vingt-Sixième Caverne, et
même Galliadal, le conteur. La jalousie était mal vue, mais il ne pouvait
s’empêcher d’en éprouver et il espérait qu’il parviendrait à la dissimuler.
    Lorsqu’ils retournèrent au lieu
de rassemblement, Levela ne tarda pas à repérer Jondecam et pressa le pas mais
Ayla s’arrêta pour observer la foule un moment. Presque tous ceux qui
participaient à cette Réunion d’Été étaient arrivés et elle ne se sentait pas
encore tout à fait à l’aise parmi tant de gens. Jondalar le comprit et
l’attendit.
    À première vue, l’endroit
semblait envahi par une masse informe roulant comme les eaux d’un fleuve. En
l’observant plus attentivement, Ayla s’aperçut que la foule se divisait en
plusieurs groupes, généralement autour d’un grand feu ou à proximité. Dans une
partie proche du camp des conteurs itinérants, de nombreux Zelandonii étaient
attroupés devant trois ou quatre personnes qui parlaient avec des gestes
exagérés, juchés sur une plate-forme en bois et en cuir brut qui les élevait un
peu au-dessus de la foule afin qu’on puisse

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