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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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mémorisé les paroles et les
prononçait avec ferveur. Elle s’identifiait en particulier à la Mère dans le
passage où Elle avait un fils, un « enfant radieux », puis le
perdait. Ayla avait les larmes aux yeux chaque fois qu’elle l’entendait :
     
    La Grande Mère vivait la peine au cœur
    Qu’Elle et Son fils soient à jamais séparés.
    Se languissant de Son enfant perdu,
    Elle puisa une ardeur nouvelle dans Sa force de vie.
     
    Elle ne pouvait se résigner à la perte du fils adoré.
     
    Puis venait le passage où la Mère
engendrait tous les animaux, qui étaient aussi Ses enfants, et le moment où
Elle donnait naissance à Première Femme et Premier Homme.
     
    Femme et Homme la Mère enfanta
    Et pour demeure Elle leur donna la Terre,
    Ainsi que l’eau, le sol, toute la création,
    Pour qu’ils s’en servent avec discernement.
     
    Ils pouvaient en user, jamais en abuser.
     
    Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda
    Le Don de Survivre puis Elle décida
    De leur offrir celui des Plaisirs
    Qui honore la Mère par la joie de l’union.
     
    Les Dons sont mérités quand la Mère est honorée.
     
    Satisfaite des deux êtres qu’Elle avait créés,
    La Mère leur apprit l’amour et l’affection.
    Elle insuffla en eux le désir de s’unir,
    Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
    Avant qu’Elle eût fini, Ses enfants L’aimaient aussi.
     
    Les Enfants de la Terre étaient nés, la Mère pouvait
se reposer.
     
    C’étaient les mots que tous
attendaient. Ils signifiaient que la cérémonie officielle était terminée, qu’il
était temps de festoyer.
    Les participants se mirent à
aller et venir en attendant que le repas soit servi. Jonayla, qui avait dormi
paisiblement tant qu’Ayla était demeurée sans bouger, s’était mise à gigoter
lorsque tous les Zelandonii avaient chanté en chœur. Elle se réveilla quand sa
mère se leva et fit quelques pas. Ayla la tira de la couverture à porter et la
tint au-dessus du sol pour qu’elle lâche son eau. L’enfant avait rapidement
appris que plus vite elle se soulageait, plus vite elle échappait au froid et
se retrouvait de nouveau contre un corps chaud.
    — Laisse-moi la prendre, dit
Jondalar, les bras tendus.
    — Enveloppe-la dans sa
couverture, recommanda Ayla en lui donnant la souple peau de cerf dans laquelle
elle portait sa fille. Il commence à faire frais et Jonayla est encore toute
chaude de sommeil.
    Ils prirent le chemin du camp de
la Troisième Caverne. Ses membres avaient étendu l’espace qu’on leur avait
alloué pour faire de la place à leurs voisins au lieu de rassemblement
principal. Les membres de la Neuvième avaient construit deux abris pour leur
propre usage, en particulier dans la journée, mais en parlaient toujours comme
du camp de la Troisième. Les deux Cavernes avaient aussi tendance à partager
les repas et à se rassembler pour les fêtes, même si les Matrimoniales étaient
toujours préparées et partagées par tous les Zelandonii.
    Le couple rejoignit le reste des
parents et amis de Jondalar qui apportaient de la nourriture au lieu de
rassemblement du Camp d’Été, près de la hutte de la Zelandonia. Proleva, comme
d’habitude, assurait l’organisation, assignait les tâches et confiait à tel ou
tel la responsabilité d’un aspect de la fête. De tous côtés on apportait les
plats du grand festin. Chaque camp avait mis au point une façon particulière de
faire cuire la nourriture abondante et variée disponible dans la région.
    Les prairies et les
forêts-galeries bordant les rivières fournissaient leur pâture à de nombreuses
espèces de gros herbivores tels l’aurochs, le bison, le cheval, le mammouth, le
rhinocéros laineux, le mégacéros, le renne, le daim et d’autres cervidés
encore. Certains animaux, comme le bouquetin, le mouflon et le chamois, qui en
d’autres périodes se réfugiaient dans la montagne, passaient des saisons dans
les plaines froides. L’antilope saïga vivait dans la steppe toute l’année. Au
cœur de l’hiver apparaissait le bœuf musqué. Il y avait aussi des petits
animaux que les Zelandonii prenaient au piège, et du gibier à plume qu’ils
abattaient avec des pierres ou un bâton de jet, notamment le lagopède, qu’Ayla
appréciait particulièrement.
    La région offrait également une
large variété de légumes, y compris des racines comme la carotte, des rhizomes
de jonc, des oignons savoureux, des noix de hickory au goût épicé et

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