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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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conteurs et leur permettre de se déplacer. Deux fosses à feu à
peu près rectangulaires avaient été creusées de chaque côté de l’estrade pour
fournir de la lumière plus que de la chaleur. Entre les deux et de chaque côté,
on avait disposé en rangées des troncs d’arbres et de gros rochers, tous
recouverts de coussins pour qu’on puisse s’y installer confortablement. Devant
s’étendait un espace où les spectateurs étaient assis par terre, sur une natte
ou une peau de bête.
    Quelques personnes qui occupaient
un tronc se levèrent et s’éloignèrent. D’un pas décidé, Levela marcha dans
cette direction et prit place sur l’un des coussins. Jondecam la rejoignit
aussitôt et ils réservèrent le reste du tronc pour leurs amis, retardés par
quelqu’un qui les saluait. Pendant que le couple et l’ami échangeaient des
plaisanteries, Galliadal s’approcha.
    — Tu es venue, dit-il en se
penchant vers Ayla.
    Il pressa sa joue contre celle de
la jeune femme, un peu trop longtemps au goût de Jondalar. Elle sentit son
souffle chaud sur son cou, son odeur agréable d’homme, différente de celle qui
lui était familière. Elle remarqua que, malgré son sourire, Jondalar
contractait les muscles de ses mâchoires.
    D’autres Zelandonii approchèrent
et Ayla supposa qu’ils cherchaient à capter l’attention du conteur. Elle avait
remarqué qu’il attirait les gens, en particulier les jeunes femmes, et
plusieurs d’entre elles le contemplaient comme si elles attendaient quelque
chose. Cela ne plut pas à Ayla.
    — Levela et Jondecam nous
retiennent des places devant, nous devons les rejoindre, argua Jondalar.
    Ayla sourit à son compagnon et
ils repartirent mais, lorsqu’ils arrivèrent, d’autres personnes s’étaient
assises sur le tronc d’arbre et occupaient une partie de la place que Levela et
Jondecam avaient gardée pour eux. Ils se tassèrent tous un peu et attendirent.
    — C’est bien long, se
plaignit Jondecam, qui perdait patience.
    Jondalar remarqua que d’autres
personnes arrivaient.
    — Je crois qu’on attend que
tout le monde soit installé. Les conteurs n’aiment pas que les gens bougent une
fois qu’ils ont commencé, cela perturbe la narration. Et puis les gens n’aiment
pas non plus arriver au milieu d’une histoire, ils préfèrent l’entendre depuis
le début.
    Galliadal et plusieurs autres
conteurs étaient montés sur l’estrade. Ils attendirent que les gens les
remarquent et, lorsque toutes les conversations cessèrent, le grand homme brun
attaqua :
    — Tout là-bas au pays du
soleil levant…
    — C’est ainsi que toutes les
histoires commencent, murmura Jondalar à Ayla.
    — … vivaient une femme,
son compagnon et ses trois enfants. L’aîné s’appelait Kimacal.
    Quand Galliadal prononça ce nom,
un jeune homme qui se tenait lui aussi sur la plate-forme s’avança et s’inclina
pour faire comprendre qu’il s’agissait de lui.
    — Venait ensuite une fille
nommée Karella, poursuivit le conteur.
    Une jeune femme fit une pirouette
qui se termina par un profond salut.
    — Le troisième était un
garçon appelé Loupal.
    Un autre jeune homme se désigna fièrement
avec un grand sourire.
    Un murmure et quelques rires
s’élevèrent de l’assistance, certains ayant fait la liaison entre le nom du
cadet et celui du chasseur à quatre pattes d’Ayla.
    Sans avoir à crier, Galliadal
faisait porter sa voix suffisamment loin pour que tous l’entendent. Il avait
une façon de parler claire et puissante, expressive. Ayla se rappela sa visite
de la grotte avec le Zelandoni de la Vingt-Sixième Caverne et son acolyte, les
sons qu’ils avaient tous trois émis avant de se couler à l’intérieur. Il lui
vint à l’esprit que Galliadal aurait pu entrer dans la Zelandonia s’il l’avait
voulu.
    — Même s’ils en avaient
l’âge, aucun des jeunes gens ne s’était encore uni. Leur Caverne était peu
nombreuse et ils étaient tous étroitement apparentés à la plupart des membres
de leur âge. Leur mère commençait à craindre qu’ils ne doivent partir chercher
une compagne ou un compagnon et qu’elle ne les revoie plus. Elle avait entendu
parler d’une vieille Zelandoni qui vivait seule dans une grotte en amont de la
rivière, loin au nord. Certains murmuraient qu’elle était capable d’exaucer des
souhaits mais qu’elle pouvait exiger de lourdes contreparties. La mère décida
d’aller la voir.
    « Le lendemain de

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