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Le prix de l'indépendance

Titel: Le prix de l'indépendance Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diana Gabaldon
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cette fois plus curieux que taquin.
    — Non.
    Je lui tournai le dos, puis ajoutai :
    — Je… je n’ai pas eu le temps d’y réfléchir.
    Il posa soudain une main sur ma nuque, me retourna et m’embrassa. Par pur réflexe, je le giflai. Pas fort, j’avais tenté de retenir ma main en sentant le coup partir et je ne lui avais pas fait mal. Pourtant, j’étais aussi surprise et déconfite que si je l’avais envoyé au tapis.
    Il recula et m’observa avec intérêt.
    — Ça ne t’a pas demandé beaucoup de réflexion, n’est-ce pas ?
    — Je suis désolée.
    J’étais à la fois mortifiée et en colère… et rendue encore plus furieuse par le fait que la raison de ma colère m’échappait.
    — Je… je ne voulais pas… Pardon.
    Il inclina la tête sur le côté, songeur.
    — Dois-je me lancer à sa recherche et le tuer ?
    — Mais non, ne sois pas ridicule !
    — C’était une question honnête, Sassenach , dit-il calmement. Peut-être pas sérieuse mais sincère. Je crois que tu me dois une réponse honnête.
    — Bien sûr que je ne veux pas que tu le tues !
    — Veux-tu que je te dise plutôt pourquoi tu m’as giflé ?
    — Que…
    Je restai la bouche ouverte quelques secondes puis la fermai.
    — Oui, dis-moi.
    — Je t’ai touchée contre ton gré. Ce n’est pas ça ?
    — Si. Tom Christie aussi, et non, ça ne m’a pas plu.
    — Mais pas à cause de Tom. Le pauvre !
    — Il ne voudrait pas de ta pitié.
    Mon ton acerbe le fit sourire.
    — Sans doute pas mais il l’a quand même. En tout cas, je suis content.
    — Content de quoi ? Qu’il soit en vie ? Mais certainement pas qu’il s’imagine être toujours amoureux de moi ?
    — Ne méprise pas ses sentiments, Sassenach . Il a un jour offert sa vie pour sauver la tienne. Je suis sûr qu’il le referait.
    — Je n’en voulais pas la première fois !
    — Tu es perturbée, dit-il avec un détachement clinique.
    — Un peu que je suis perturbée ! Et toi aussi, d’ailleurs !
    Cette dernière pensée m’était venue soudain et je lui lançai un regard noir. Je me souvins qu’il avait dit avoir rencontré Tom Christie dans la rue. Que lui avait raconté ce dernier ?
    Il prit un air innocent mais ne nia pas.
    — Je ne peux pas dire que j’aime Tom Christie, déclara-t-il. Mais je le respecte. Et je suis effectivement très content qu’il soit en vie. Tu as eu raison d’avoir de la peine pour lui, Sassenach . Moi aussi, j’en ai eu.
    Sous le choc de notre rencontre, je n’y avais pas songé mais, effectivement, j’avais pleuré pour lui et ses enfants.
    — Je ne le regrette pas, dis-je.
    — Le problème de Tom Christie, reprit-il, c’est qu’il te veut, de tout son cœur, mais qu’il ne sait rien de toi.
    — Et toi si.
    Je laissai ma phrase en suspens, entre question et défi, ce qui le fit sourire. Il poussa le verrou de la porte, traversa la pièce et ferma le rideau en calicot devant la petite fenêtre, plongeant la chambre dans une agréable pénombre bleutée.
    — Oh, ce n’est pas le besoin ni l’envie de toi qui me manquent… mais je te connais, oui.
    Il se tenait tout près de moi, si près que je devais lever la tête pour le regarder.
    — Je ne t’ai jamais embrassée sans savoir qui tu étais… et c’est une chose que ce pauvre Tom ne connaîtra jamais.
    Seigneur, mais qu’est-ce que Christie avait pu lui raconter ?
    Mon pouls erratique se stabilisa en une pulsation rapide et légère que je pouvais sentir jusqu’au bout de mes doigts.
    — Tu ne savais absolument rien de moi quand nous nous sommes mariés.
    Sa main se referma doucement sur ma fesse.
    — Ah non ?
    — Je veux dire, en dehors de ça !
    Un drôle de son sortit du fond de sa gorge.
    — Sage est l’homme qui sait ce qu’il ignore… et j’apprends vite, a nighean .
    Il m’attira à lui et m’embrassa, avec prévenance et tendresse, en connaissance de cause… et avec mon plein consentement. Cela n’effaça pas le souvenir du baiser passionné et maladroit de Tom Christie mais telle n’était pas son intention. Il voulait me montrer la différence.
    — Tu ne peux quand même pas être jaloux, dis-je quelques instants plus tard.
    — Si, je le peux.
    Il était sérieux.
    — Tu ne crois tout de même pas que…
    — Non.
    — Alors ?
    — Alors.
    Dans la pénombre, ses yeux étaient aussi sombres que le fond de l’océan mais on ne pouvait se méprendre sur leur expression. Mon pouls s’accéléra encore un peu.
    — Je sais ce que

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