Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le prix du sang

Le prix du sang

Titel: Le prix du sang Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Pierre Charland
Vom Netzwerk:
toute force aux mains de la jeune fille. Les pans du corsage largement entrouverts, la brassière de coton relevée révélaient dans la pénombre une poitrine tout à fait ravissante. Du bout des doigts, Édouard agaçait tour à tour les deux pointes dressées, allant jusqu’à les pincer, les tirer un peu, arrachant chaque fois des plaintes de plaisir.
    Après de longues minutes de ce traitement, il se pencha, saisit un mamelon entre ses lèvres, alterna les petits coups de langue et les mouvements de succion.
    â€” Ne fais pas cela!
    En disant ces mots, Clémentine saisit la tête d’Édouard pour la presser contre ses seins. Le garçon interpréta le message contradictoire de la meilleure façon. Sa main droite se trouvait entre les reins de sa compagne et le cuir de la banquette. Il la fit descendre vers les fesses. La gauche se posa sur une cuisse longue et souple et remonta vers le haut en troussant un peu le tissu. L’audace du geste agit comme une détonation. La jeune fille se redressa, puis déclara d’une voix ferme :
    â€” Non, pas ça!
    Le ton impérieux ne permettait aucune insistance, sinon toute la complicité construite entre eux depuis l’été s’effacerait irrémédiablement. Le visage, la bouche et même les seins s’avéraient accessibles après plus de deux mois d’un travail de séduction habile. L’entrejambe demeurerait tabou encore un moment. Clémentine s’inspirait d’une stratégie élaborée à tâtons par toutes les jeunes femmes dans sa situation. À voix basse, les plus délurées des employées de la Basse-Ville convenaient que le « haut » servait à attiser le désir du chevalier servant. Le « bas », d’autant plus convoité qu’il demeurait inaccessible, devait faire suffisamment envie au prétendant pour l’amener à présenter la grande demande. Bien sûr, les plus prudes, ou les plus étroitement surveillées par des parents attentifs, n’accordaient même pas le bout de leurs lèvres avant les fiançailles. Elles aussi finissaient pourtant par trouver preneur.
    Ã‰douard savait reculer, pour éventuellement mieux sauter.
    â€” Je suis désolé, mais ta beauté me fait perdre mes esprits.
    Sa tête s’inclina à nouveau sur la poitrine. Sa compagne se détendit et laissa bientôt échapper de petits gémissements. Le garçon s’empara alors de sa main gauche, l’attira vers son propre entrejambe pour la poser sur son sexe raidi, bien perceptible sous le tissu du pantalon et du sous-vêtement. Clémentine aspira bruyamment.
    â€” Sens comme tu me rends fou… Je t’aime tellement.
    Le mot de quatre lettres se mêla à l’effet du mauvais toucher pour affoler l’esprit de la jeune femme. La succion reprit sur la pointe des seins, interrompue seulement par le murmure étouffé, comme une litanie :
    â€” Tu es si jolie, si jolie.
    Ã‰douard maintenait toujours la paume de sa compagne contre son sexe tendu, posé contre sa cuisse, et esquissait un mouvement de va-et-vient. Clémentine faisait mine de se dégager de sa prise, sans toutefois trop insister. Après un moment de ce jeu, l’excitation lui fit abandonner toute résistance. Elle serra ses doigts sur le tube de chair, comme pour en reconnaître la forme, et continua le mouvement de sa propre initiative.
    â€” Je t’en prie, continue.
    Il agaça la pointe des seins de ses dents. En guise de réponse, la fine main se fit plus rapide, jusqu’à déclencher un frisson délicieux, une plainte appréciative. À grands jets, le sperme se répandit dans ses vêtements. Clémentine comprit combien sa caresse provoquait des émotions intenses. À la fois émue et effrayée, elle crispa ses doigts sur le bout du membre et sentit la moiteur du tissu.
    Ã‰douard releva la tête pour la regarder dans les yeux. Sa paume agaça encore la poitrine offerte.
    â€” C’est si bon. Tu es certaine que tu ne veux pas que je te rende la pareille? articula-t-il doucement.
    â€” … Non. C’est mal.
    Un mouvement de négation de la tête accompagna le constat moral.
    â€” Pourquoi mal? Tu m’as donné du plaisir, j’aimerais t’en procurer aussi.
    â€” … Je dois rentrer.
    Le jeune

Weitere Kostenlose Bücher