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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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faire.
    — J’en ai pris le risque, Logan. Et puis j’ai pensé que la Providence nous fournissait une bonne occasion de mettre ton déguisement à l’épreuve.
    — Hornbeck n’a rien à voir avec la Providence, maugréa Logan en ôtant son grand chapeau pour s’essuyer le front.
    — Peut-être, mais il ne t’a pas reconnu, c’est l’essentiel, à mon avis.
    — D’accord, d’accord. N’en parlons plus. Mais tu dois me donner ta parole de ne pas recommencer.
    — Tu me crois sur parole, à présent ?
    Elle avait l’audace de se moquer de lui. Elle le provoquait, et il se laissait faire.
    — Alors, ta parole, tu me la donnes ?
    — Je veux bien te la donner, à condition que tu me croies.
    — C’est entendu. N’ouvre plus la bouche, dorénavant, et referme un peu ton décolleté.
    Caroline leva les yeux au ciel en poussant un gros soupir, mais acquiesça.
    Quand ils arrivèrent à Chimney Rock, ils avaient une heure d’avance.
    — C’est ici que je comptais faire étape, dit Logan, mais le soleil ne se couchera pas de sitôt. Le prochain point d’eau est à une heure d’ici. Qu’en penses-tu ? C’est à toi de voir.
    Visiblement très fatiguée, elle sourit pourtant, les yeux levés vers les sommets abrupts qui semblaient jaillir du désert.
    — Le Canyon est encore loin ?
    — Une journée de cheval jusqu’aux monts Guadalupe, et quelques heures jusqu’au bord du défilé. Une demi-journée de piste à l’intérieur du Canyon, jusqu’au repaire proprement dit qui se nomme la Cité du Diable. Ou bien nous aurons la chance d’obtenir des renseignements sur Will et Whitaker en chemin, ou bien j’irai faire un tour au saloon, pour savoir de quoi on parle.
    — Alors allons jusqu’au prochain point d’eau. Plus vite nous arriverons, plus tôt nous les retrouverons tous les deux.
    Quand ils firent halte, plus d’une heure après, Caroline n’en pouvait plus. Logan établit le campement tout près d’une source qui jaillissait d’un rocher. Egayé par des cactus en fleur, le site ne manquait pas de charme. Les craquements et l’odeur du bois sec qui brûlait remplissaient l’atmosphère. Après le repas, Logan fit du café sur la braise avec une habileté qui témoignait d’une longue expérience.
    — Je me demande si Will a assez à manger et à boire, dit Caroline en posant sa timbale. Il fait si chaud par ici, et si sec. Quand je pense qu’il a soif… cela me brise le cœur.
    — Tâche de penser à autre chose.
    — Je ne peux pas m’empêcher de penser à lui.
    — Alors dis-toi qu’il est un grand garçon, et qu’il ne manque pas de ressource. Il a de la volonté, et de l’imagination. A son âge, un pareil gaillard sait toujours se débrouiller. Tiens, regarde le ciel, pour te changer les idées.
    Penchée en arrière, appuyée sur les coudes, elle suivit son conseil. Le soleil allait se coucher, dans une gloire de lumière pourpre et dorée. Aux confins de l’horizon visible, des zones assombries de toutes les nuances du bleu s’étendaient.
    — Mon Dieu, comme c’est beau ! murmura-t-elle.
    — En effet, acquiesça-t-il en ne regardant qu’elle.
    Il éprouvait soudain comme une faim de quelque chose, un désir…
    — A la maison, la vue est plus dégagée, dit-elle encore, mais loin des lumières de la ville, les couleurs sont plus franches, plus vives.
    — Ah oui ? fit-il distraitement.
    Le coucher du soleil en plein désert était admirable, sans doute. Mais il ne valait pas le spectacle qu’offrait Caroline. Le feu de bois jetait sur sa chevelure dorée aux reflets d’acajou des éclats dansants et fauves, sous ses longs cils la lueur violette de ses yeux faisait comme un halo. Sa respiration profonde et régulière soulevait sa superbe poitrine, qui seule sur son corps au repos s’animait, comme une torturante tentation.
    Elle attendit en silence que le soleil ait entièrement disparu, et puis elle se leva et s’étira, plus mystérieuse à la lumière de la lune.
    — J’aimerais bien me baigner, si tu penses que nous ne risquons rien.
    Logan l’imagina aussitôt nue, les pieds dans l’eau, marchant sur le sable pour aller se baigner dans le bassin naturel où le ruisseau se perdait. Il subit la réaction immédiate de sa virilité. S’il ne parvenait pas à chasser cette image de son esprit, il ne trouverait pas plus le sommeil cette nuit que la précédente.
    — Ne crains rien, répondit-il. J’ai l’œil.
    Le

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