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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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les shérifs du Texas. Celui-ci a une figure ordinaire, rappelle-toi ce qu’en disait Danny. Son jumeau lui ressemble, mais ses traits se sont affaissés. Ne le quitte pas des yeux, Caro. Si tu dois tirer, tire pour tuer.
    Il fallait qu’ils se taisent, à présent, puisque le cavalier serait bientôt à portée de voix. Désemparée, Caroline se tint un peu en retrait. En jetant un coup d’œil à Logan, elle eut la surprise de le voir aimable et souriant. Il levait même la main pour accueillir amicalement le visiteur, qui fit halte à quelques mètres d’eux et les salua. Il aurait eu le visage avenant si une grande marque rouge ne l’avait à demi défiguré.
    — Salut la compagnie ! lança Plunkett. Pour de la chaleur, c’est de la chaleur, on peut le dire !
    Caroline se contenta de sourire vaguement et ne dit mot, pour respecter la consigne. Plus à l’aise, Logan releva d’un coup de pouce son sombrero.
    — Salut ! Du côté des montagnes, en hauteur, ça ira mieux, faut croire !
    — C’est sûr, opina Plunkett d’un air avisé. Mais il faut grimper sacrément haut, pour avoir de la fraîcheur.
    Les banalités étant dites, il sourit à Caroline.
    — On n’en voit pas souvent, des dames qui se promènent dans ce sacré désert par cette sacrée chaleur.
    — J’ai pris un raccourci pour la conduire au nord, chez ses parents, répondit Logan. Sa mère ne va pas bien.
    — Une mère, c’est sacré, dit Deuce Plunkett avec conviction. J’espère que la vôtre ira mieux, madame. Moi-même, tel que vous me voyez, je me fais du souci. Mon garçon… il s’est disputé avec son frère, comme ça se fait dans toutes les familles. Mais cette fois-ci, il s’est sauvé plus loin que d’habitude. Je me demande si vous ne l’auriez pas vu, par hasard ?
    — Votre fils ? lança étourdiment Caroline.
    — Oui, madame. C’est un bon gars, mais avec son frère… Les jumeaux, ça se bagarre toujours. Pour le retrouver dans le secteur, vous voyez le travail !
    — On peut le dire, murmura Logan en croisant le regard de Caroline comme pour la prendre à témoin, en réalité pour l’inviter à se taire. Il ressemble à quoi, votre fils ? reprit-il en s’adressant de nouveau à Plunkett. Il a quel âge ?
    — Quatorze ans. Grand et maigre, mais gros mangeur. Cheveux noirs. Quand il s’est sauvé il était en jean, avec une chemise dans les bruns sombres.
    — Il portait un chapeau ? s’inquiéta Caroline. Avec ce soleil… Et de l’eau ? Il avait de l’eau ?
    Elle entendit peut-être grincer les dents de Logan, car elle se hâta d’expliquer sa sollicitude.
    — Je suis une maman, vous comprenez, alors je comprends ce que vous devez éprouver. A la pensée d’un enfant… den’importe quel enfant, qui part sans prendre de précaution… Je vous plains.
    Sans doute était-ce la première fois de sa vie que Deuce Plunkett suscitait tant de compassion, car il fronça les sourcils, l’air contrarié.
    — De l’eau, il en a pris, ça oui, grommela-t-il. Et il avait un chapeau.
    — Voilà qui… qui doit vous rassurer, dit-elle en esquissant un sourire de réconfort.
    Logan s’éclaircit la gorge pour ramener l’attention sur lui et mettre fin au dialogue.
    — Votre fils, il s’est sauvé depuis quand ?
    — Bientôt deux jours. Deux jours ce soir.
    Logan avait eu le temps d’observer la grande tache rouge, d’assez mauvais aspect, qui colorait la joue du forban. Celle d’une brûlure en voie de cicatrisation, mais assez récente. Il fallait croire que Will Grey ne manquait ni d’audace ni d’habileté. Il avait hâte de le connaître.
    — Alors vous le cherchez depuis tout ce temps-là ? s’enquit-il.
    — Oui. Qu’il arrive à disparaître dans ce pays que je connais bien, voilà qui me dépasse. Je commence à m’inquiéter sérieusement.
    — Il n’a peut-être pas envie que vous lui remettiez la main dessus, suggéra Logan sur le ton de la plaisanterie.
    Il sourit complaisamment. Les paupières de Plunkett se froncèrent, et l’espace d’un instant son regard devint vitreux, pâle comme la mort.
    — Il doit bien se dire qu’il recevra une bonne correction, ajouta Logan pour expliquer sa réflexion.
    Plunkett se pourlécha les lèvres.
    — Il faut bien qu’on punisse les gamins quand ils désobéissent, pas vrai ?
    — Et comment ! fit Logan en se grattant la nuque, comme pour réfléchir. Ecoutez, il se pourrait bien qu’on puisse vous

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