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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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la tête ? Si ardent, si prévenant pendant la nuit, voilà qu’il l’ignorait, qu’il ne lui parlait plus, à présent.
    C’était insupportable, et elle en était froissée malgré elle.Il lui avait pourtant fait l’amour, quelques heures plus tôt. L’amour ? C’est ce qu’elle avait cru. Mais peut-être le mot ne convenait-il pas à leur étreinte. Après quinze ans de célibat et d’aventures, considérait-il ces relations intimes comme une simple détente, comme un exercice physique parmi d’autres ? Car c’était bien ainsi que les choses s’étaient passées à Georgetown, au cours de leur nuit de noces.
    Quel animal !
    Mais que dire ? Devait-elle lui faire une remarque ? Il s’y attendait sans doute, et avait déjà préparé sa réponse. A quel jeu jouait-il, bon sang ?
    Au moment où, n’y pouvant plus, elle allait l’interroger, Logan rompit le silence.
    — Il faut absolument que nous partions vite, et que nous allions loin. La piste n’est guère fréquentée, mais tous ceux qui passent par ici ont de bonnes raisons de s’intéresser à ce qui est arrivé hier. Nous avons laissé trop de traces.
    Il ne précisa pas lesquelles. Mais ce mot suffit à ranimer les images cruelles que Caroline avait occultées avec tant de soin. Oubliant ses griefs conjugaux, elle songea au corps de celui qu’elle avait tué. Les coyotes l’avaient-ils découvert ? Les rapaces qui planaient dans le ciel l’avaient-ils aperçu ? Elle baissa les yeux sur ses mains, s’attendant presque à y voir du sang.
    Elle aida Logan à lever le camp et à ranger le matériel pendant qu’il s’occupait des chevaux. A la lumière du jour, les événements de la veille semblaient fantasmagoriques. Elle avait vécu un cauchemar bien réel, qui avait laissé des traces en elle.
    Elle jeta un rapide coup d’œil à Logan. Sa blessure, au niveau du cou, n’était pas tout à fait refermée.
    — Tu saignes encore un peu. Je te fais un pansement ?
    Il passa le bout du doigt sur la coupure, le regarda et fit la grimace.
    — On n’a pas le temps. Plus tard, à la prochaine halte.
    Une demi-heure après, ils étaient déjà loin. Pendant deuxheures, Logan maintint une allure soutenue. Ils chevauchèrent en silence, ne s’adressant la parole qu’en cas de nécessité. Puis il se mit à faire de plus en plus chaud, à mesure que le soleil s’élevait dans le ciel, et la chaleur finit par devenir visible lorsque vers l’horizon apparurent des lacs de lumière, mirages si trompeurs qu’ils donnaient soif.
    Une ou deux fois, Logan tenta d’engager la conversation, mais Caroline n’avait pas envie de parler. Alors, il se garda d’insister.
    Presque quatre heures après le départ, il tira les rênes.
    — Attention. Cavalier en vue. On fait halte.
    Il sortit ses jumelles du sac de selle et observa celui qui venait vers eux, en prenant tout son temps.
    — C’est incroyable, murmura-t-il enfin. Comment se peut-il…
    Quand il se retourna vers elle, Caroline fut frappée par son expression. C’était celle d’un fauve aux aguets ou, dans son cas, celle d’un justicier.
    — Cette fois, dit-il d’une voix sourde, je vais te demander de respecter à la lettre les consignes que je vais te donner. C’est compris ? Tu vas me promettre sur la tête de Will de me laisser mener les choses à ma guise. C’est essentiel. Et prépare ton pistolet. Garde-le à portée de main.
    A ces derniers mots elle frémit, avant de se ressaisir aussitôt.
    — Tu as ma parole, dit-elle. Pourquoi est-ce si important ?
    — Celui que nous allons rencontrer se nomme Deuce Plunkett. C’est lui qui a enlevé Will, à Artesia.

Chapitre 12
    — Pourquoi est-il seul ? s’inquiéta Caroline, quand sa première émotion fut passée. Je ne vois pas Will.
    — Il est seul en effet. Et il vient vers nous…
    — Est-ce un bon signe, ou un mauvais ?
    — Nous n’allons pas tarder à le savoir.
    Le cavalier avait lancé son cheval au trot. Il semblait décidément pressé de les rencontrer. Quand il fut parvenu assez près pour qu’on discerne distinctement son visage, Logan remarqua que sa joue droite était marquée d’une grande tache rougeâtre.
    — Est-ce qu’il te connaît ? demanda Caroline.
    — De réputation, sûrement. Mais il ne m’a jamais vu.
    — Alors comment peux-tu savoir qu’il s’agit bien de lui ?
    — Parce que depuis longtemps son frère et lui ont leur portrait dans les bureaux de tous

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