Le scandaleux Héliogabale : Empereur, prêtre et pornocrate
cachés, malgré tes airs niais.
Les mains fines de Paula se posèrent alors sur ses épaules et l’effleurèrent doucement, lui prodiguant une caresse douce et subtile, légère comme les ailes d’un papillon. Puis sa bouche déposa au creux de son cou un baiser aussi furtif que chaste.
— Plus bas, commanda Varius d’une voix ironique. C’est plus bas que ça se passe.
Alors la jeune femme fit timidement glisser sa main vers la toison fauve de son abdomen. Elle s’arrêta, à la fois honteuse et effrayée, avant d’atteindre les poils de son pubis. Mais lorsqu’elle perçut la tension qui vibrait sous la peau du jeune homme, cette première victoire l’encouragea à persévérer. Elle pressa maladroitement ses seins contre le torse de Varius.
— Ne t’ai-je pas dit plus bas ? répéta l’empereur en lui saisissant brusquement la main pour la placer sur son sexe.
Plus embarrassée que jamais, Paula resta pétrifiée. Elle envisageait son époux avec de grands yeux apeurés, cherchant à deviner, dans les iris jaunes, ce qu’il convenait de faire.
— Occupe-toi de moi, au lieu de me regarder avec ces yeux de mérou, fit-il méchamment.
Il n’en fallut pas davantage pour que la jeune femme perde de nouveau tous ses moyens.
— Je… Je ne sais pas…
— Nous n’y arriverons jamais si tu es aussi empotée !
— J’ignore ce que tu attends de moi.
— Parce que tu y mets de la mauvaise volonté ! s’emporta Varius. Fais un effort ! Est-ce si difficile de satisfaire ton époux ?
Paula n’eut pas d’autre choix que d’obtempérer à cet ordre impérial. Alors, instinctivement, elle enserra le membre de son mari entre ses doigts, comme dans un étau.
— Voilà, maintenant, bouge ta main ! commanda l’adolescent. Et ne t’arrête surtout pas !
Le plaisir lui fit pousser un grognement sourd et la jeune femme s’obligea à ne pas céder à la panique. Refoulant le dégoût que lui inspirait ce petit jeu, elle fit de son mieux et s’appliqua, comme une élève consciencieuse. Ses doigts timides, comme s’ils ne lui appartenaient plus, glissèrent lentement autour du membre de l’adolescent, dans un mouvement de va-et-vient maladroit.
— Plus vite ! exigea Varius.
Tandis qu’elle accélérait le rythme de sa caresse, elle entendait son époux murmurer sa satisfaction, la bouche grande ouverte. Elle comprit que les vrilles du plaisir commençaient à s’allumer dans son corps et elle en fut soulagée.
— Bien ! fit le jeune empereur en se redressant sur le lit et regardant son sexe enfin fièrement érigé. J’ai cru que tu n’y arriverais jamais !
Alors, sans perdre un instant, il s’allongea et la recouvrit de tout son corps. Il lui écarta les cuisses, non sans une certaine maladresse, et lui souleva les fesses. Malheureusement, avant même d’avoir réussi à la pénétrer, son ardeur retomba lamentablement.
— Pourrais-tu coopérer ? dit-il en s’énervant. Tu ne m’aides pas beaucoup ! On dirait que je vais baiser une morte !
Paula prit un air désolé, écarta largement les jambes et, croyant lui faciliter ainsi la tâche, se mit à expirer de petits soupirs feints.
De nouveau, il tenta de s’introduire en elle, mais sans succès. Des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son front et ses mains malhabiles entreprirent de pétrir la poitrine de son épouse comme des miches de pain, cherchant à stimuler son désir défaillant.
— Comment veux-tu que je rentre ? cracha Varius en lui lançant un regard de haine. Ton hymen me barre la route !
La jeune femme n’osa pas lui faire remarquer que son innocence n’était certainement pas la cause de cet échec. Elle pressentait, malgré son inexpérience en la matière, que pour que la porte sacrée de sa virginité fût enfoncée, il aurait fallu un bélier d’une tout autre vigueur.
Épuisé par ses efforts qui n’aboutissaient à rien, l’empereur se redressa finalement sur les genoux et capitula. Il regarda Paula, étendue sur le lit, les paupières fermées.
— On dirait une martyre chrétienne ! cracha-t-il en serrant les poings. Tu souffres à la perfection !
Paula rouvrit les yeux, reprise par son appréhension.
— Tu ne m’as pas fait souffrir, répondit-elle avec une douceur que Varius, dans son orgueil blessé, prit pour une marque de condescendance moqueuse. Je t’assure que je n’ai absolument rien senti.
Le jeune empereur sauta du lit comme si une
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