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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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pas.
    — Il s'agit d'un texte écrit en alphabet latin archaïque, lequel n'a que vingt lettres. J'ai recopié cet alphabet dans ce tableau, avec le numéro d'ordre de chaque lettre.
    Louis sortit un second papier sur lequel il avait recopié le tableau de Rossignol. Bussy, curieux, s'approcha pour regarder.
A
B
C
D
E
F
H
I
K
L
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
M
N
O
P
Q
R
S
T
V
X
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
    « Si on retire 3 – le premier chiffre qui est séparé de 4.19.2.14-6.2.20.1.16.20 par un tiret –, on obtient : 1.16.19.11-3.19.17.18.13.17. Ce qui fait, en lettres, en utilisant l'alphabet archaïque : a.r.v.m-c.v.s.t.o.s
    —  Custos … gardien ? demanda Conti. Mais arvm ne veut rien dire…
    — J'ai interrogé un familier du chiffrement qui m'a expliqué que le trois indiquait le troisième mot de la phrase.
    — Arc ?
    — Oui, ajoutez-y arvm . Vous aurez le gérondif : arcarum.
    —  arcarum custos  ?
    — Le gardien des coffres ! traduisit Bussy.
    — C'est cela. Accompagnez-moi dans l'église, je vous prie.
    Ils entrèrent à sa suite. Louis se dirigea droit vers la rotonde où gisaient les grands maîtres du Temple. Et les conduisit à celui dont les pieds reposaient sur un aigle à deux têtes.
    — Voici la tombe de Guillaume de l'Aigle, commandeur du Temple en Normandie en 1222. Il a son heaume sur la tête, ce qui signifie que le tombeau est vide. Vous remarquerez le coffret…
    — Ce serait lui, le gardien ? demanda Conti, la voix légèrement déformée par l'émotion.
    — Je n'en vois pas d'autre, martela Louis. Le trésor est là ! La tombe est sans doute vide de corps, mais, au cas où je me serais trompé, j'ai jugé préférable la présence d'un prêtre.
    — Vous avez bien fait, dit Conti. Adhémar – il s'adressa à son ordonnance – allez chercher les maçons et faites placer mes hommes autour de l'église. Que personne ne puisse entrer.
    *
    Tout se passa assez vite. Le prêtre bénit la tombe et prononça une brève prière, puis les maçons descellèrent le gisant. Une entreprise ni longue ni difficile, mais deux prêtres de l'église, attirés par les bruits, vinrent protester en découvrant ce qui se passait. Ils furent immédiatement enfermés dans la sacristie par les chevau-légers.
    Finalement, le gisant fut déplacé. Tous s'approchèrent, le cœur battant.
    Ils découvrirent un orifice carré de six pieds sur trois, profond d'une toise. Au fond, quatre coffres de fer d'environ deux pieds sur un pied carré étaient empilés.
    Ils restèrent un long moment pétrifiés. Conti, le cœur débordant de joie, Bussy, désemparé, Fronsac, assez fier d'avoir découvert le trésor du Temple. Les autres, simplement ahuris.
    — Messieurs, ordonna Conti aux maçons, nous n'avons pas de temps à perdre, ces coffres m'appartiennent. Sortez-les de là.
    — Il faut les cordes, dit l'ordonnance. Je vais les chercher…
    L'un des maçons sauta dans la tombe et souleva l'un des coffres. Il y parvint à peine, tant il était lourd, mais cela provoqua une certaine surprise chez Louis Fronsac. Surprise qui échappa à tout le monde.
    L'ordonnance revint en courant, deux grosses cordes en main. Le maçon dans la sépulture les passa sous le premier coffre et ses compagnons le sortirent en haletant. Ils agirent de même pour les autres.
    Conti examinait son bien à mesure qu'il sortait du tombeau. Les boîtes de fer étaient rouillées, mais paraissaient en bon état. Comme elles possédaient une serrure visiblement compliquée, il devina qu'il ne pourrait les ouvrir sur place.
    — On va les emporter, décida le prince. On ouvrira tout ça chez moi.
    — À l'Hôtel de Ville ? intervint Louis, qui examinait lui aussi un des coffres, tandis que Bussy, dédaigneux, demeurait à l'écart. Ce ne sera guère discret, monseigneur.
    — Rassurez-vous, Fronsac, j'ai un peu de cervelle ! Je possède en propre une maison rue Geoffroy-l'Asnier, et j'en loue une autre au Grand-Prieuré de France, rue de la Pelleterie. Nous irons rue Geoffroy-l'Asnier, c'est plus près.
    — C'est loin, remarqua Louis. Aller jusqu'à la Seine avec ces quatre coffres sur un chariot est imprudent. N'oubliez pas les pillages de bagages qui se sont produits durant les troubles.
    — J'ai mes chevau-légers, et les coffres seront recouverts des toiles que j'ai fait prendre. Je mettrai aussi l'un d'eux dans mon carrosse. Il n'y a donc aucune crainte à avoir. Voulez-vous toujours assister à

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