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Le seigneur des Steppes

Le seigneur des Steppes

Titel: Le seigneur des Steppes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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quand le regard du khan parcourut son corps.
Elle s’agenouilla devant lui, baissa la tête et la releva furtivement pour voir
s’il prêtait attention à cette démonstration d’humilité. Gengis éclata de rire,
lui saisit le poignet pour la faire se relever puis la souleva dans ses bras et
l’étendit sur le lit.
    Serrant la tête de son épouse entre ses mains, il l’embrassa,
enfonça ses doigts dans la chevelure noire. Elle gémit sous ses lèvres et il
sentit ses mains douces toucher légèrement ses cuisses et sa taille pour l’exciter.
Il attendit sans impatience qu’elle ouvre sa tunique de soie pour révéler la
blancheur de son corps jusqu’au ventre plat, à la ceinture et au pantalon qu’elle
portait comme un homme. Elle hoqueta quand il embrassa et mordilla ses seins. Le
reste des vêtements suivit et lorsqu’il la prit, les cris de plaisir d’une
princesse xixia résonnèrent dans le camp endormi.

 
11
    Il fallut une semaine au bateau de Chen Yi pour parvenir à
Shizuishan, sur la rive gauche du fleuve. Les jours étaient gris et froids ;
l’eau chargée de limon qui donnait son nom au fleuve bouillonnait sous la proue.
Une bande de dauphins les avait escortés jusqu’à ce que Khasar, tout excité, frappe
l’un d’eux avec un aviron et les animaux avaient disparu comme ils étaient
venus. Ho Sa s’était fait une opinion sur le petit capitaine et soupçonnait que
la cale était pleine de marchandises de contrebande, peut-être même d’objets
précieux. Il n’eut pas l’occasion d’aller vérifier car les mariniers ne
quittaient jamais les passagers des yeux. L’équipage était sans doute au service
d’un riche marchand et n’aurait pas dû faire courir des risques à la cargaison
en les prenant à bord. Chen Yi était un homme d’expérience qui connaissait
apparemment le fleuve bien mieux que les collecteurs de taxes de l’empereur. Plus
d’une fois, ils avaient quitté le fleuve pour s’engager dans un affluent et y
attendre un moment avant de reprendre la voie normale. Lors du dernier détour, Ho
Sa avait vu derrière eux l’ombre floue d’un bâtiment impérial occupant le
milieu du fleuve. La tactique lui convenant parfaitement, Ho Sa s’abstenait de
tout commentaire sur cette perte de temps mais dormait avec son poignard dans
sa manche et s’éveillait au moindre bruit.
    Khasar, lui, ronflait comme une forge. À l’agacement du
Xixia, l’équipage s’était pris de sympathie pour le Mongol et lui avait déjà
appris des mots qui ne lui seraient d’aucune utilité en dehors d’un bordel à
matelots. Khasar avait affronté au bras de fer deux des plus robustes marins et
gagné une outre d’alcool de riz qu’il avait refusé de partager.
    Des trois, c’était Temüge qui semblait tirer le moins de
plaisir de leur paisible voyage. Bien que le fleuve fut rarement houleux, il
avait vomi par-dessus le bastingage le deuxième jour, s’attirant les railleries
de l’équipage. Les moustiques le harcelaient la nuit et, chaque matin, de
nouvelles piqûres enflaient ses chevilles. Il semblait désapprouver les
rapports amicaux de Khasar avec les matelots et ne cherchait pas à y participer
malgré sa connaissance de la langue. Ho Sa aurait voulu déjà être au terme du
voyage, mais Shizuishan n’était qu’une escale.
    Bien avant que la ville soit en vue, le fleuve fourmilla de
petites embarcations qui naviguaient d’une rive à l’autre, colportant ragots et
nouvelles venus de loin. Lorsque Chen Yi eut amarré sa jonque à un poteau de
bois près des quais, les marins des bateaux achevant leur traversée le
saluèrent au passage. Ho Sa se rendit compte que le petit homme était bien connu
sur le fleuve. Plus d’une fois, les autres mariniers lui posèrent des questions
sur ses passagers, qu’ils détaillaient avec curiosité. Nul doute que leur
signalement filerait le long du fleuve avant même qu’ils aient aperçu Baotou. Ho
Sa commençait à penser que leur entreprise était vouée à l’échec et Khasar n’arrangea
rien en se tenant à la proue pour lancer des insultes à d’autres capitaines. En
d’autres circonstances, cela lui aurait valu une correction, voire un couteau
dans la gorge, mais Chen Yi rugissait de rire et il y avait dans l’expression
de Khasar quelque chose qui enlevait aux mots leur caractère offensant. Les
capitaines ripostèrent par des jurons plus obscènes encore et Khasar leur
acheta du poisson et des fruits frais avec

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