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Le Temple Noir

Le Temple Noir

Titel: Le Temple Noir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
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l’arrêter ?
    — Tu ne veux pas connaître le secret du Temple ? Notre homme est près du but, nous l’arrêterons quand il l’aura découvert.
    Le visage d’Antoine se rembrunit.
    — Fainsworth lui aussi m’a fait la même réflexion, après avoir fait torturer Gabrielle…
    Standford posa sa main sur son épaule.
    — N’aie crainte, il paiera, mais prends sur toi et fais-moi confiance, mon frère.
    Antoine se crispa, le coup de la confiance par un frangin, on le lui avait déjà fait. Et une bonne centaine de fois.
    — Ai-je le choix ?
    — Non. Et c’est sans appel.
    Au ton de la voix de Standford, Marcas savait qu’il ne plaisantait pas.
    — OK, alors je veux participer à la traque.
    — Trop dangereux.
    — Non ! Je n’ai pas subi toutes ces épreuves pour rester devant le parvis du temple, mon frère.
    Jade sortit un Glock, modèle standard des services français, de la poche de sa veste. Elle fit jouer la culasse d’un coup sec.
    — J’en suis aussi, les frangins.
    Standford resta silencieux quelques secondes, les jaugeant tour à tour, puis lâcha d’une voix ferme :
    — Que les choses soient claires, vous m’obéissez et vous n’utilisez pas vos armes ! C’est non négociable.
    — Ça marche, Sean. On t’a déjà dit que tu étais craquant pour ton âge ? lança Jade.
    L’ex du Yard ne sourit pas.
    — Retournons voir ce que mijote notre ami. Ses petits copains sont sortis avant lui.
    Sur l’écran, le patron de Concordia marchait d’un pas vif.
    — Comment avez-vous fait pour les pister dans la cathédrale ?
    Standford chaussa un casque sur son crâne et ajusta une molette sur le fil qui pendait des écouteurs.
    — Privilège du service de Sa Majesté. On peut se connecter sur n’importe quel circuit vidéo de la ville, à l’extérieur et à l’intérieur de la plupart des bâtiments sous surveillance. Excuse-moi, mais je vais guider mon équipe.
    Marcas observait l’aristocrate qui apparaissait maintenant sous deux angles de caméras différentes. Sur l’une d’entre elles, il affichait en gros plan une expression arrogante sur le visage.
    Soudain, il vit une femme s’approcher de lui.
    La Louve !
    Antoine se pencha sur le moniteur et crispa ses mains sur la console. Ses jointures étaient blanches. Son cœur s’accéléra, une onde de haine submergea son cerveau. Jade se rapprocha de lui.
    — Ça va, Antoine ?
    — Oui. J’ai hâte de m’entretenir avec cette… personne, répondit-il d’une voix blanche.
    Standford haussa le ton dans son casque.
    — Vénérable à colonne 1. Laissez les cibles sortir. N’intervenez pas. Je répète, n’intervenez pas. Confirmez.
    — Colonne 1 à vénérable. Reçu fort et clair.
    Jade secoua la tête. Ces frères, toujours à la jouer symboles et mystères, incorrigibles ! Standford ouvrit une porte coulissante qui donnait sur la cabine du chauffeur.
    — Tiens-toi prêt. Notre homme va sortir d’un instant à l’autre, sa voiture va tourner sur le Strand. On le file mais de loin, pour ne pas se faire repérer. On va utiliser le système de caméras de circulation de la ville. Entre les codes de procédures prioritaires.
    Ils restaient tous silencieux, face à la console, suivant Fainsworth qui se mêlait à une foule de plus en plus dense à l’entrée de Saint-Paul. Trois minutes s’écoulèrent avant qu’il ne débouche sur le parvis et qu’une Bentley grise surgisse pour s’arrêter au niveau des marches de la cathédrale. Standford tapa aussitôt sur la vitre.
    — C’est parti !
    La Bentley se glissait dans la circulation avec souplesse en direction de l’est de la City, vers Cannon Street. La camionnette démarra doucement, laissant une centaine de mètres d’intervalle à la cible. À l’intérieur on apercevait sur le moniteur le toit luisant de la voiture de l’aristocrate, comme s’ils étaient en haut des immeubles.
    — C’est génial, Paris devrait s’équiper de caméras comme ça, lança Jade.
    — Et le droit à la vie privée ? rétorqua Marcas, qui se souvenait d’une planche d’un de ses frères sur les dérives de la vidéosurveillance.
    — On s’en fout.
    Antoine n’avait jamais partagé les options sécuritaires de son ex-petite amie. Il n’insista pas et s’approcha de Standford en s’agrippant aux poignées de plastique qui pendaient de la carrosserie.
    — Il y a quelque chose qui ne colle pas sur Fainsworth, pourquoi l’avais-tu

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