Le Temple Noir
les francs-macs ! Ça l’a super intéressé les projos en forme de triangle. La presse ouvre enfin les yeux.
Commentaires
Cakelayer : y paraît que le Premier ministre fait croire qu’il n’en est pas alors qu’il en est.
Pushy : j’ai lu dans un journal que le ministre des Affaires étrangères en était. Le ministre a démenti, mais je trouve ça louche. Mais comment savoir si c’est vrai ou pas ?
Watcher : la fumée de la cheminée maçonnique n’enfume que ceux qui n’ont pas protégé leurs yeux… C’est de moi.
Kingfischer : super ce proverbe, t’as tout à fait raison.
Spiderwoman : c’est marrant, j’ai mis un commentaire sur vos délires et il a été supprimé… C’est plus démocratique chez Jiri Pragman…
Watcher : tiens, une revenante ! Je suis pour la libre expression, mais je ne veux pas de critique non constructive.
Spiderwoman : c’est quoi, une critique non constructive ?
Watche r : se moquer des chercheurs qui lisent ce site. Si t’es pas contente, tu peux toujours t’exprimer sur le forum de ton ami maçon, Hiram.be.
Kingfischer : bien joué, Watcher. Quelle conne !
70
Londres
Cathédrale Saint-Paul
De nos jours
Un vent frais faisait claquer les toiles des tentes des Indignés, agglutinés le long de la façade nord de la cathédrale Saint-Paul. Un groupe de jeunes distribuait des tracts aux touristes qui pressaient le pas. Ils se faisaient un malin plaisir d’interpeller les employés de la Bourse qui transitaient par la cathédrale pour prendre les bus en direction du sud de Londres. Un barbu tapait à intervalles réguliers sur un tambourin tandis qu’une fille en sari soufflait dans une trompette pour attirer l’attention.
Chassés deux fois de suite, une partie des squatters avaient quitté Trafalgar Square pour revenir aux marches de Saint-Paul. Un lieu hautement stratégique pour leur mouvement, puisque se situant juste devant Paternoster Square, siège de la Bourse qu’ils exécraient.
La Chrysler se gara pile derrière une camionnette de dépannage de réseau électrique, stationnée à l’arrière d’un gros immeuble néogothique de St Paul’s Church Yard. Marcas et Andrew descendirent vite pour monter discrètement dans la camionnette.
— Elle sera bien soignée, assura Andrew alors qu’il frappait à la porte arrière.
Antoine ne répondit pas. Il pensait sans cesse à Gabrielle depuis qu’ils l’avaient laissée dans la clinique du côté de Knightsbridge. Les médecins avaient diagnostiqué une infection due à la mutilation et lui avaient administré des antibiotiques ainsi qu’un sédatif. Elle l’avait embrassé passionnément avant de sombrer dans un sommeil profond.
La porte de la camionnette s’ouvrit, laissant apparaître Standford, la mine sombre.
— Venez vite, nous avons très peu de temps.
Antoine et Chasteuil s’engouffrèrent dans le véhicule. L’intérieur était tapissé d’écrans de contrôle, encombré de câbles et d’instruments électroniques. Un couple était assis face à un moniteur. En entendant le bruit de la porte qui se refermait, Jade se retourna et bondit de son siège.
— Antoine ! Enfin… On m’a raconté ce qui s’est passé. Comment vas-tu ? lança-t-elle en le serrant dans ses bras.
Marcas se laissa faire, puis se dégagea et apostropha Standford :
— Tu me dois des explications, et vite ! Pourquoi voulais-tu m’enlever ? Où est ce salopard de Fainsworth ?
L’ex du Yard hocha la tête.
— Je vais répondre, mais brièvement, car la situation se complique. Quand le frère obèse m’a contacté, il fallait absolument que je te briefe en premier. Cela fait un bout de temps que certaines de mes connaissances… fraternelles ont Fainsworth dans le collimateur. Ils le soupçonnent de diriger en sous-main une secte. Quant à Andrew et ses hommes, ils devaient juste t’emmener dans mes bureaux ; ils ont été un peu trop directifs. C’est ma faute, je ne pouvais pas prendre le risque de te voir mener ton enquête en solo.
— Comment ont-ils su où je me trouvais ?
— Ils t’ont suivi après notre rendez-vous au parc et ils ne t’ont pas lâché.
L’homme assis devant l’écran les interrompit.
— La cible remonte de la crypte !
Standford afficha à nouveau son air soucieux.
— Une deuxième équipe piste ce cher lord.
— Vous avez des moyens pour un retraité… ajouta Jade d’un air goguenard.
Antoine
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