Le Temple Noir
oubliées.
Puis il s’arrêta au bout de la crypte, face à un ensemble funéraire décoré de bannières et orné d’abeilles stylisées. Il était arrivé.
Fainsworth effectua un quart de tour sur sa droite et se trouva face à un rocher taillé en forme de rectangle grossier occupant tout l’espace devant le mur de soutènement de la cathédrale. Sur le dessous, à même le sol, était enchâssée une dalle funéraire.
Le tombeau du frère Christopher Wren.
L’aristocrate regarda le mur attenant qui supportait une plaque gravée en latin, rendant hommage à l’illustre architecte. Il lut avec attention un passage :
Lector, si monumentum requiris, circumspice.
La traduction ne lui posait aucune difficulté. Il chuchota :
— « Toi qui lis cette inscription, si tu cherches son tombeau, regarde autour de toi. »
Évidemment…
Sans se retourner, Fainsworth intima à ses hommes :
— Écartez les importuns.
Les deux hommes se postèrent derrière lui, les mains dans les poches, scrutant les touristes éparpillés dans la crypte.
L’aristocrate brandit une torche miniature sur le roc massif. La pierre irradiait sous le faisceau lumineux, comme si elle dégageait une forme d’énergie. Fainsworth s’approcha plus près et inspecta la surface avec lenteur. La marque, le symbole maçonnique de Wren, était quelque part, sur l’une des faces. Le pinceau de lumière balayait la face principale de gauche à droite et de bas en haut. Rien.
L’aristocrate examina le côté gauche, s’arrêtant sur la moindre aspérité.
Soudain, il la vit. Un triangle avec un point en creux. Il passa son doigt sur la surface de la pierre et sourit.
Satisfait, il prit le maillet dans la poche de sa veste et l’approcha de la marque . L’extrémité de la frappe correspondait exactement au symbole gravé dans la pierre. D’un geste précis, il donna un coup de maillet.
Un raclement se fit entendre, sur la face principale du bloc, comme si un mécanisme secret était en action à l’intérieur de la pierre.
Une petite tablette coulissa, juste à la base.
Fainsworth s’accroupit et souffla sur la fine couche de poussière qui recouvrait un texte gravé. Un blason frappé d’un sceau apparut en haut de la plaque. La croix rouge du temple, encadrée par deux dragons. Comme le blason de la City, mais avec une croix pattée plus marquée.
Une inscription cursive, élégante, courait dessous.
Encore une énigme. Cela n’en finira-t-il jamais ?
Fainsworth masqua son dépit et se mit à traduire l’inscription en latin.
Descends dans le Temple d’argent
Trouve la colonne du soleil
Le maillet révèle l’étoile flamboyante
Et son ternaire attise le feu ardent
De la pierre cubique trouve le transept
Et meurt en maître
Là gît le secret du Temple
Là gît le secret de la puissance
69
Extrait du EONWO blog.
Eye Over New World Order, par le Watcher
0X/15/3100 Post
Vous avez des yeux mais vous ne les voyez pas.
J’ai appris par l’un de mes amis dont le frère est un frère que les maçons se font tatouer un compas et une équerre sur le corps. Ça leur permet de se reconnaître les uns les autres quand ils entrent en loge. Eh bien, je vais vous étonner, mais je n’y crois pas une seule seconde. C’est trop gros, trop évident. Mon ami s’est fait intoxiquer par… les frères eux-mêmes. Eh oui, ils sont très forts, ils font circuler de fausses informations sur eux et ensuite ça leur permet de mieux nous ridiculiser. Vous ne me croyez pas ? Eh bien, je vais vous livrer une anecdote, vraie de vraie. Au XVIII e siècle, dès la création officielle de la première loge, L’Oie et le Grill, les journaux de l’époque ont commencé à évoquer l’existence des francs-maçons. Et puis au bout de quelques années, les mots de passe de reconnaissance ont circulé sous le manteau et des profanes en ont profité pour assister aux tenues secrètes. Le grand maître d’alors a eu l’idée machiavélique de publier un opuscule sur la franc-maçonnerie, bourré de vraies et surtout de fausses révélations, en particulier sur des mots de passe. Ce fut un best-seller. Pourquoi ont-ils lancé cette opération de désinformation ? Tout simplement pour repérer les faux frères qui se présentaient devant les portes des temples. Je vous le dis, ce sont les rois de la manipulation. Méfiez-vous.
Bonne nouvelle, un journaliste m’a contacté pour avoir des infos sur les JO et
Weitere Kostenlose Bücher