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Le Temple Noir

Le Temple Noir

Titel: Le Temple Noir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
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Je peux aller faire pipi ?
    La demoiselle se tourna vers la petite fille en pull blanc qui se tortillait devant elle et abandonna son air sévère. Depuis qu’elle donnait un coup de main pour l’encadrement des jeunes de la chorale, elle s’était adoucie et devenait plus tolérante. Enfin, jusqu’à un certain point. Elle interrogea du regard l’adjoint au chef du chœur qui acquiesça en souriant. La vieille demoiselle se leva et grommela avec bonhomie :
    — Je vais t’accompagner. Vous autres, pas d’histoires.
    Elles filèrent vers l’entrée la plus proche et débouchèrent dans un hall gris surmonté d’une voûte de béton. Miss Eldridge indiqua la porte des toilettes à la petite fille qui disparut derrière une porte battante. La vieille demoiselle s’approcha d’un distributeur pour prendre une canette de thé glacé et consulta sa montre. Elle fronça les sourcils, les premiers essais de chant allaient commencer dans cinq minutes. Pas de temps à perdre.
    Au moment où elle revenait vers les toilettes, elle manqua de se faire bousculer par deux hommes en cravate noire et lunettes de soleil, qui avaient surgi de nulle part. L’un des deux hommes, le plus âgé, les cheveux plaqués, s’excusa poliment et reprit sa marche, une canne à la main.
    Miss Eldridge les regarda s’éloigner. L’homme avait l’allure et la prestance d’un aristocrate. Elle s’y connaissait, et elle était même sûre de l’avoir déjà vu, probablement dans le magasin de Mr Preston, dans lequel elle travaillait. Il y avait tellement de clients distingués dans la boutique.
     
    La voiture de police fonçait, toutes sirènes hurlantes sur High Street, slalomant dans la circulation. Standford était assis à côté d’Andrew, Marcas à l’arrière avec le rouquin. Compte tenu de la gravité de la situation, le Français s’était porté volontaire pour aider l’ex du Yard. L’état de Gabrielle était jugé stable, et sa présence à la clinique n’aurait rien changé.
    — Ils ont fait évacuer le stade ? demanda Antoine.
    — Au compte-gouttes, l’alerte a été donnée. Le Yard a pris la situation en main, mais je ne connais pas l’officier qui est en charge des opérations. Les services de sécurité sur place sont en train d’inspecter le stade, avec en priorité les projecteurs.
    — Pourquoi attendre ?
    Standford restait concentré sur la route.
    — Si les enfants sortent tous en même temps, ce sera la panique, et ça risque d’alerter Fainsworth et ses hommes. Si l’on part du principe qu’ils ont posé des explosifs, ils peuvent activer les détonateurs à n’importe quel moment. Au moindre cri ou affolement, ce sera un carnage.
    La voiture quitta la voie rapide et arriva aux abords du complexe olympique. Antoine avait l’impression d’arriver dans un parc d’attractions, des bâtiments biscornus s’éparpillaient un peu partout. Ils longèrent l’arête de poisson stylisée en tôle blanche du centre de water-polo et le bâtiment en béton blanc du pôle aquatique, avec des ailes profilées et un museau aplati.
    La Chrysler dépassa une sorte de tour de sphères et de ferraille rouges, cousine mal inspirée du parc Discovery d’Eurodisney, sponsorisée par Mittal, et arriva devant la pièce maîtresse du complexe, le Grand Stade olympique, qui avait coûté la bagatelle d’un demi-milliard de livres. Vu de l’extérieur, il était encore plus impressionnant, jouant sur les volumes avec un goût marqué pour les triangles, à la fois sur le toit du stade, avec les projecteurs, mais aussi sur les côtés sous forme de fins poteaux qui donnaient l’impression de soutenir la structure.
    Ils sortirent de la voiture en trombe et filèrent au premier étage du hall d’entrée principal, où se trouvait le PC sécurité. L’officier de police, un homme sec et râblé, la trogne d’un bouledogue, les accueillit pour les mener dans une pièce de la taille d’un petit cinéma, aux murs tapissés de dizaines d’écrans de surveillance.
    L’homme serra la main de Standford et montra un écran en haut à droite.
    — Capitaine Allan Moore du Yard, mes respects, commander . Je vais être bref : mes hommes et les agents de sécurité ont découvert des charges de C4 avec détonateurs. Pour l’instant, on en a trouvé à la base des structures de trois projecteurs. Les gardes sont en train de vérifier les autres. On a aussi interdit les abords du stade et fait faire demi-tour à

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