Le templier déchu
le menton, et captura sa bouche avec douceur. Elizabeth entrouvrit les lèvres, se laissa envahir, butiner, goûter, savourer, emporter dans un tourbillon de sensations divines.
Alors qu’elle glissait les doigts dans ses cheveux en se pressant contre lui, il entreprit de lui mordiller le lobe de l’oreille.
— Vous êtes délicieuse, chuchota-t-il.
Ses baisers se firent plus gourmands et Elizabeth s’embrasa, le désir qui lui incendiait le ventre se répandant dans tout son corps. Elle n’aurait pas songé à se dérober. Serrée contre lui, la tête renversée en arrière, elle s’offrait à ses caresses avec bonheur.
Avec précaution, Robert l’allongea sur la nappe. Penché sur elle, il écarta une mèche de cheveux de sa joue, avant de faire glisser ses doigts le long de son cou, puis de tirer lentement sur son col afin de révéler un peu plus de chair.
Elizabeth retint son souffle. Curieusement, elle était plus à l’aise ici, dans le jardin, qu’elle ne l’aurait été dans leur lit, et se sentait prête à toutes les folies. Ses seins se tendaient sous ses vêtements, et elle rêvait que Robert les dévoile et s’en empare. Haletante, elle crispa les doigts sur sa chemise pour l’y inciter.
Il déposa une pluie de baisers brûlants sur son décolleté.
— Vous aimez ? demanda-t-il dans un chuchotement fiévreux.
À présent, elle vibrait de tout son être et la tête lui tournait.
— Oui... oui...
Elle ne savait que dire d’autre, ignorait même si elle en trouverait la force. Elle n’était plus maîtresse d’elle-même, n’était plus que sensations torrides. Doux Jésus, jamais elle ne s’était trouvée dans un état pareil ! Pas même durant les moments les plus ardents de leur mariage, dans les brèves semaines qui avaient précédé la capture de Robert.
Ce qu’elle éprouvait aujourd’hui était entièrement nouveau. C’était aussi étrange que merveilleux. Elle avait l’impression de s’éveiller d’un rêve, sauf que... sauf qu’elle n’avait pas eu conscience d’être endormie !
Cette pensée la perturba, mais elle ne put s’y attarder, car Robert l’embrassait de nouveau, alternant baisers et petits coups de langue le long de sa clavicule, puis sur le renflement de ses seins, au bord du décolleté.
Comme à travers une brume sensuelle, elle le sentit la débarrasser de son bliaut, dénouer le lien qui fermait sa chainse avant d’en écarter les pans pour dénuder sa poitrine. La brise caressa sa peau en feu, lui arrachant un tressaillement.
— Vous êtes si belle, répéta-t-il d’une voix que la passion rendait rugueuse. Par tous les saints, Beth, vous me rendez fou !
À la lumière vacillante de la lanterne, elle vit sa grande main hâlée se refermer sur son sein nu, le pétrir doucement. Ses doigts calleux en pincèrent la pointe érigée, et elle ne put retenir un cri de pur plaisir.
— Et cela, Beth, vous aimez ? murmura-t-il avant de se pencher pour aspirer la pointe sensible dans la bouche.
Un désir fulgurant la traversa de part en part, et elle répondit, éperdue :
— Oui ! Oh oui...
Longuement, il lui suça le sein avant de s’intéresser à son jumeau pour lui rendre un hommage semblable. Mais cela ne suffisait plus à Elizabeth. Elle voulait davantage, elle voulait être plus proche de lui, le sentir sur elle, en elle. Et elle voulait le toucher à son tour, le réduire à merci, le rendre fou comme il était en train de la rendre folle avec ses caresses diaboliques.
Enhardie, elle emmêla ses doigts aux cheveux un peu longs qui bouclaient sur sa nuque. Puis ses mains glissèrent sur les robustes épaules, la poitrine musclée, le ventre dur... jusqu’à l’érection qui tendait ses braies.
À travers le tissu, sa main se referma sur son sexe palpitant.
Robert se figea brutalement, tandis qu’elle réprimait une exclamation. Seigneur, il était si... imposant ! Bien plus que dans son souvenir. Un instant désorientée, elle fouilla dans sa mémoire.
Les doutes revenaient à la charge...
Robert choisit ce moment pour glisser la main sous sa chainse. Il remonta le long de sa jambe, ses doigts s’aventurèrent au creux de ses cuisses.
— Et ceci, aimez-vous, madame ? souffla-t-il encore.
Elizabeth frémit lorsqu’il pressa le point le plus sensible de son intimité. Elle se cabra, en proie à des sensations magiques qui l’empêchaient de réfléchir ou de songer à quoi que ce soit d’autre que ces
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