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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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qu’ils avaient été séparés.
    — Richard m’en a parlé quand nous nous sommes retrouvés l’an passé, alors que je participais au tournoi d’Odiham.
    — Tu as participé à un tournoi l’année passée ? s’écria Alexandre. Mais je croyais qu’une veuve à qui tu plaisais t’avait fait évader de France. Que diable fabriquais-tu dans un tournoi ?
    — Là encore, c’est une longue histoire. Pour l’instant, je me contenterai de te dire que tout s’est bien terminé.
    Damien détourna les yeux. Son visage avait pris une expression qu’Alexandre ne lui avait vue que bien des années auparavant, quand il était tombé amoureux pour la première fois. Or cette histoire s’était mal finie, la damoiselle en question l’ayant rejeté lors d’un tournoi, devant des centaines de personnes. Humilié, le cœur en miettes, Damien s’était enrôlé alors chez les Templiers. S’il se souvenait bien, cette ravissante jeune fille, d’une condition sociale bien supérieure à celle de Damien, se prénommait...
    — Alissande et moi nous sommes retrouvés l’année dernière, expliqua Damien, qui poursuivit en ignorant le hoquet de surprise de son frère : c’était elle, la veuve qui avait organisé mon évasion du royaume de France. Nous nous sommes mariés à l’automne dernier et nous avons un enfant, une fille, Marjorie. Je comptais te l’annoncer quand je suis passé à Hawksley Manor, au printemps dernier, mais à mon arrivée, tu t’étais déjà enfui avec une partie du trésor.
    Alexandre s’était étranglé avec sa bière et toussait toujours si bien que Damien fut obligé d’interrompre son récit pour lui flanquer une claque dans le dos.
    — Seigneur, qu’est-ce que c’est que cette histoire ? croassa Alexandre. Tu as épousé Alissande de Montague et vous avez un enfant  ? Comment est-ce possible ? Pourquoi... et où...
    — Il s’est passé bien des choses dernièrement, coupa Damien.
    — C’est le moins qu’on puisse dire !
    Alexandre but une autre gorgée de bière pour achever de se remettre puis, songeant à Elizabeth, il ajouta :
    — Moi aussi, j’ai des choses à te raconter. Et qui risquent de te surprendre.
    — Vraiment ? fit Damien en lui glissant un regard de côté.
    Alexandre se leva.
    — Oui. Mais pour le moment, nous ferions mieux de nous mettre en route si nous voulons rejoindre Jean et Richard avant la nuit.
    — Tu as raison, acquiesça Damien en observant le ciel. Nous continuerons notre discussion en route.
    Comme Alex s’apprêtait à récupérer les sacs qu’il avait apportés de Dunleavy, son frère lui agrippa le bras.
    — Je veux juste que tu saches à quel point je suis heureux de t’avoir retrouvé, frère. Vraiment.
    — Moi aussi, Damien, j’en suis heureux. Bien plus que tu ne l’imagines, assura Alexandre avec sincérité.
    Après avoir échangé un sourire et une claque amicale dans le dos, les deux hommes prirent la direction du sud.

15
    Trois jours plus tard
     
    — Aubert est parti, madame, annonça Annabelle.
    Elizabeth leva les yeux du parchemin qu’on lui avait fourni dans la matinée et qui répertoriait les stocks de munitions du château. Elle se trouvait dans la chambre des dames, et de nombreux autres parchemins étaient étalés autour d’elle. Elle avait consacré à cette tâche une bonne partie de l’après-midi, d’une part parce qu’elle avait l’intention de s’entretenir avec le capitaine des gardes avant la tombée de la nuit, et d’autre part parce que s’occuper l’esprit l’aidait à ne pas trop songer à Alexandre.
    — Aubert est parti ? répéta-t-elle. Où cela ? Et en quoi cela doit-il me soucier ?
    — Il a quitté Dunleavy Castle, madame. L’une des lingères prétend l’avoir vu prendre la route du nord.
    Déconcertée, Elizabeth fixait sa suivante sans comprendre lorsque celle-ci conclut en baissant les yeux :
    — Il est parti retrouver le comte de Lennox, dame Elizabeth. Il a l’intention de le ramener à Dunleavy pour qu’il en prenne le contrôle.
    — Quoi ? s’écria Elizabeth, qui bondit sur ses pieds, envoyant parchemins et plumes rouler sur le sol. Mais pourquoi ferait-il une chose pareille ?
    Au bord des larmes, Annabelle se pencha pour ramasser les objets épars. Contournant vivement la table, Elizabeth lui agrippa le poignet, l’arrêtant dans son geste.
    — Je veux savoir qui t’a dit cela, Annabelle, et ce que l’on t’a raconté d’autre !
    —

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