Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
Vom Netzwerk:
n’abandonnaient jamais un champ de bataille ; ils luttaient jusqu’au dernier plutôt que de se rendre. Même en dehors des champs de bataille, ils demeuraient impressionnants, montrant une détermination hors du commun face aux persécutions dont ils avaient fait l’objet – ce qui expliquait les difficultés rencontrées par Philippe le Bel pour obtenir du pape la dissolution de l’Ordre.
    Tout comme les habitants de Dunleavy, les soldats anglais connaissaient leur réputation, gagnée au cours de deux siècles de guerres acharnées contre les ennemis de Dieu. Et pour l’heure, cette gloire intemporelle semblait suffire à assurer leur victoire.
    C’est alors qu’un cavalier se détacha des rangs anglais.
    Il avait lui-même beaucoup de prestance dans son armure étincelante. D’une main, il tenait son bouclier aux armes du roi Édouard, de l’autre, il brandissait une lourde épée.
    La visière de son heaume relevée, il éperonna sa monture et la lança droit sur la troupe de Templiers rassemblés au sommet de la colline.
    — C’est messire Lucas, lâcha le capitaine des gardes. Pardieu, il faudrait qu’il soit lui-même un ancien Templier pour oser s’attaquer seul à pareils guerriers !
    « Seigneur, non ! » implora Elizabeth, éperdue.
    Mais sa prière était vaine, elle le savait. En s’élançant ainsi, messire Lucas adressait un défi aux Templiers. Un défi que l’un d’entre eux allait devoir relever. Et il n’était nul besoin d’être grand clerc pour deviner lequel ce serait.
    Une seconde plus tard, un cavalier se sépara du groupe et lança son cheval dans la pente, à la rencontre de messire Lucas. Celui-ci éperonna sa monture de plus belle, et les deux hommes fondirent l’un sur l’autre au triple galop.
    Elizabeth pouvait à peine respirer. Il lui semblait que son cœur débordant d’amour s’était logé dans sa gorge.
    Car ce cavalier n’était autre qu’Alexandre.

17
    Alexandre galopait ventre à terre en direction de Lucas, le martèlement sourd des sabots de son cheval faisant à peine écho au désir de vengeance qui irradiait dans ses veines.
    Le soleil se reflétait sur l’écu de Lucas, et la vision d’Alexandre se réduisit à un point minuscule, la soif de sang splendidement douloureuse qui le saisissait toujours juste avant le choc physique avec l’adversaire plus aiguë que jamais. Sauf que cette fois, il y avait quelque chose en plus.
    Cette fois, il ne se battait pas pour Dieu, mais pour Elizabeth.
    Dans un raclement métallique, il tira son épée hors de son fourreau. Les muscles tendus, il assura son assiette pour faire corps avec sa monture, puis se pencha sur son encolure, prêt pour la collision frontale.
    Enfin il allait pouvoir faire payer ses crimes à ce chien !
    Encore quelques foulées...
    Avec une puissance dévastatrice, l’épée d’Alexandre rencontra celle de Lucas. La violence de l’impact faillit lui disloquer le bras et, s’il n’avait été si entraîné au combat rapproché, il se serait certainement démis l’épaule.
    Leurs montures se heurtèrent également et se cabrèrent en hennissant. Déséquilibré, le hongre bascula et Alexandre se sentit brusquement catapulté entre ciel et terre, avant de retomber rudement dans la poussière.
    Le choc lui coupa le souffle et lui arracha son heaume qui roula un peu plus loin. Durant quelques secondes, il demeura inerte, désorienté, luttant contre la douleur qui lui cisaillait le torse. Puis l’instinct guerrier reprit le dessus et, d’un coup, il roula sur le côté, récupéra son épée et bondit sur ses pieds. Il cilla pour chasser la sueur qui lui coulait dans les yeux, et pivota sur lui-même, cherchant son adversaire du regard. Ce dernier ayant suivi le même entraînement que lui, il savait que retrouver rapidement ses esprits était la clé de la victoire.
    L’instant d’après, son sixième sens l’avertit d’un mouvement derrière lui. Il fit volte-face à l’instant précis où la lame de Lucas s’abattait en direction de son crâne.
    D’instinct, Alexandre leva son épée à deux mains et dévia le coup fatal, portant dans la foulée un coup qui s’acheva contre le bouclier de Lucas. Tête nue, lui aussi, ce dernier recula en titubant avant d’adopter la position de combat qu’Alexandre connaissait bien pour l’avoir apprise en même temps que lui à Chypre, à l’époque où ils s’entraînaient ensemble.
    Du coin de l’œil, il nota qu’une

Weitere Kostenlose Bücher