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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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partie de l’armée anglaise s’était rapprochée du château, et que ses compagnons étaient à présent engagés dans la bataille. Des hommes d’armes sortaient du château dont le pont-levis avait été abaissé pour leur permettre de combattre au côté des Templiers. Les clameurs qui se mêlaient au cliquetis des lames galvanisèrent Alexandre et l’emplirent d’une détermination farouche.
    La mâchoire contractée, sourd à la douleur qui le tenaillait, il concentra ses pensées et son énergie sur l’ennemi qui lui faisait face.
    Un grondement sourd jaillit de la poitrine de Lucas. Alexandre leva son épée, et les deux hommes plongèrent en avant. Les lames ripèrent l’une sur l’autre dans un crépitement d’étincelles. Alexandre n’éprouvait rien d’autre qu’un désir sauvage de terrasser son adversaire. Cet élan nourrissait son courage, le poussait à frapper encore et encore, sans jamais faiblir, ce guerrier qui n’avait rien à lui envier en matière d’habileté et de force.
    La victoire ne serait pas aisée, de cela il était sûr.
    Lucas était formidablement bien entraîné. Son corps modelé par l’exercice était devenu une superbe machine de guerre. Il n’y avait en fait qu’une seule vraie différence entre eux, se rendit soudain compte Alexandre, qui priait pour qu’elle tourne finalement à son avantage et l’empêche de quitter le champ de bataille les pieds devant : Lucas se battait par orgueil, pour briller aux yeux du seigneur anglais auquel il avait fait allégeance ; Alexandre, lui, se battait pour la femme qu’il aimait.
    — Tu n’as pas pu t’empêcher de revenir, hein ? grinça Lucas, qui pesait de tout son poids sur le bouclier d’Alexandre. Tu étais libre de partir pour l’Écosse, et tu as été assez stupide pour revenir !
    — Je ne fuirai plus, Lucas, rétorqua Alexandre en le repoussant brutalement. Et il est grand temps que tu paies pour tes crimes.
    — Tu aurais été bien avisé de déguerpir selon ta bonne habitude, cela t’aurait évité d’être découpé en morceaux !
    Alexandre lança une attaque latérale, feinta, et réussit presque à toucher Lucas au bras. Celui-ci ne dut son salut qu’à un changement de position à la dernière seconde. Il haletait, mais réagit aussitôt en assenant un coup violent du tranchant de son arme, qui atteignit Alexandre à la cuisse.
    La douleur fusa, atroce. S’efforçant de l’ignorer, Alexandre recula d’un pas chancelant. Il ne prit pas le risque de jeter un coup d’œil à sa blessure, sachant que Lucas en profiterait pour frapper. Et en effet, ce dernier attaqua sans attendre, espérant visiblement qu’il serait distrait par la douleur.
    Alexandre était un combattant trop aguerri pour tomber dans ce piège.
    Parant le coup, il contre-attaqua avec la rapidité de l’éclair, et, cette fois, parvint à enfoncer la pointe de son épée dans l’avant-bras de Lucas, juste au-dessous du coude, là où l’armure ne le protégeait pas.
    Avec un grognement étouffé, Lucas fit un bond en arrière.
    — Bien vu, admit-il entre ses dents.
    Il y eut un nouvel assaut et les lames cliquetèrent. Les deux hommes transpiraient à grosses gouttes.
    — Je me rappellerai le picotement occasionné par cette blessure quand je ferai voler en éclats la porte de la chambre conjugale, tout à l’heure, pour culbuter à mon tour cette diablesse de châtelaine, articula Lucas, hors d’haleine.
    L’espace d’un instant, la haine le submergea, aveuglante. La laisser prendre le dessus serait une erreur qui risquait de lui coûter la vie, il le savait. Pour Beth, il ne pouvait se le permettre.
    Retrouvant le sang-froid dont il avait fait montre depuis le début de ce combat, il répliqua :
    — Tant que je vivrai, Lucas, je t’empêcherai de t’approprier ce qui ne t’appartient pas. Tu n’auras ni Dunleavy... ni Elizabeth.
    — Alors, tu vas mourir, car j’ai bien l’intention d’avoir les deux !
    Les lames glissèrent l’une contre l’autre, se bloquèrent et, emportés par leur élan, les deux opposants se retrouvèrent poitrine contre poitrine, s’affrontant du regard. La cruauté qui se lisait au fond des yeux de Lucas aurait fait reculer n’importe quel homme, de répulsion ou de crainte. Mais la fureur d’Alexandre alliée à la force de son amour pour Elizabeth lui insufflait toute la bravoure du monde.
    D’un coup d’épaule, il réussit à débloquer sa lame, et en profita pour

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