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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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Michel marmonna qu’il avait d’autres sujets de préoccupation et retourna précipitamment à l’infirmerie.
    On racontait qu’un vignoble templier proche avait été pillé, tous les travailleurs renvoyés et les nobles arrêtés. Les hommes du roi ne tarderaient pas à revenir, Barthomieu en était certain. Une nuit, alors que le monastère était calme et que tout le monde dormait, il creusa le torchis qui couvrait les murs de la salle capitulaire et ouvrit un trou suffisamment large pour y cacher le précieux manuscrit. Avant de le déposer, il regarda la dernière page, et, bien qu’elle ait été codée, il se souvint des mots qu’il avait écrits.
    À vous qui êtes capable de lire ce livre et de le comprendre, je vous envoie des nouvelles d’un pauvre moine qui vécut pendant deux cent vingt ans et aurait vécu encore longtemps si les rois et les papes n’avaient pas conspiré contre les bonnes œuvres des Templiers, l’ordre saint fondé par mon frère bien-aimé saint Bernard de Clairvaux. Servez-vous de ce livre comme je l’ai fait, pour vivre une longue vie pleine de générosité au service de notre Seigneur Jésus-Christ. Honorez-le comme je l’ai honoré. Aimez-le comme je l’ai aimé. Puissiez-vous avoir une longue vie et une bonne vie. Et dire une prière pour votre pauvre serviteur, Barthomieu, qui a quitté cette terre comme un vieil homme avec un cœur jeune.
    Quand il eut fini de replâtrer le mur, il entendit aboyer des chiens, et des chevaux hennir dans les écuries.
    Des hommes approchaient.
    Ils venaient le chercher. Ils venaient les chercher tous.
    Il courut vers la chapelle pour dire une ultime prière avant d’être emmené vers un destin trop certain.
     
    Tandis que les soldats se précipitaient par les portes de l’abbaye, un moine s’enfuyait à toutes jambes au clair de lune à travers les hautes herbes de la prairie derrière l’abbaye. Il s’était dépouillé de son habit et de son crucifix pour se vêtir comme un simple forgeron avec chemise, caleçon et blouse. Il se cacherait près de la rivière, et, au matin, il se présenterait aux bonnes gens de Ruac comme un humble travailleur, un homme vivant dans la crainte de Dieu.
    Et s’ils hésitaient à l’accueillir, il leur révélerait un secret qui les intéresserait certainement. Michel de Bonnet, précédemment frère Michel de l’abbaye de Ruac, n’en doutait pas le moins du monde.

32
    J EUDI SOIR
    Q uand Isaak eut terminé de lire le manuscrit, la ligne resta silencieuse.
    « Vous êtes toujours là, Luc ? »
    Luc était dans son taxi, à quelques encablures de l’hôtel. Les trottoirs étaient bondés de gens qui avaient tous un but, soit qu’ils rentrent chez eux, ou qu’ils en sortent.
    « Oui, je suis là. »
    Les souvenirs lui revenaient par bribes.
    Le bison de Ruac.
    Le long cou de Sara.
    Une voiture fonçant sur eux dans une rue sombre de Cambridge.
    Pierre couché, face contre terre sur le sol de la grotte.
    Deux cent vingt ans.
    Les Templiers.
    Saint Bernard frappé sur une couverture de cuir rouge.
    Une explosion et un panache au loin.
    Du picrate.
    Hugo, hilare.
    Hugo, mort.
    Le corps de Zvi disloqué sur les rochers.
    Le visage narquois de Bonnet.
    La dixième salle.
    Sara.
    Brusquement, tout se mit en place. Comme lorsqu’un mathématicien résout un théorème et écrit sur son bloc d’une belle écriture, CQFD.
    La preuve était là.
    « Vous avez une voiture ? demanda Luc.
    – Oui, bien sûr.
    – Je peux vous l’emprunter ? »
    Le téléphone de Luc vibra dans sa main. Quelqu’un d’autre cherchait à le joindre. Il l’écarta un instant de son oreille pour lire le nom de son interlocuteur.
    Sara Mallory.
    Son cœur se mit à battre plus fort. Il appuya sur la touche Répondre sans avertir Isaak qu’il prenait un autre appel.
    « Sara ! »
    Il eut d’abord un silence. Puis une voix masculine. La voix d’un homme âgé.
    « Nous la tenons. »
    Luc savait très bien de qui il s’agissait.
    « Que voulez-vous ?
    – Parler. Rien d’autre. Ensuite elle pourra s’en aller. Et vous aussi. Il y a des choses que vous devez comprendre.
    – Laissez-moi lui parler. »
    On entendit des bruits étouffés. Il attendit.
    « Luc ? »
    C’était Sara.
    « Tu n’as rien ? »
    Elle semblait terrorisée.
    « Viens à mon secours, je t’en supplie. »
    L’homme reprit la communication.
    « Voilà. Vous lui avez parlé.
    – Si vous lui faites du mal, je

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