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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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franchissant la colline où Hugo avait trouvé la mort, puis dirigea la Mercedes dans la grand-rue du village qui était déserte.
    La nuit était obscure, balayée par des rafales de vent. Le village n’était pas éclairé et toutes les maisons étaient plongées dans l’obscurité. Le seul éclairage provenait des phares halogènes bleuâtres de la voiture.
    Au bout de la rue, une maison s’allumait par intermittence. D’abord l’étage supérieur, puis celui du bas. C’était la maisonnette située à trois portes du café.
    Luc ralentit et s’arrêta au bord du trottoir.
    Instinctivement, il jeta un coup d’œil dans le rétroviseur. Il distingua deux hommes vêtus de sombre qui se positionnaient de chaque côté de la rue. À travers le pare-brise, il vit la même scène se reproduire au bout de la rue.
    Il était cerné.
    Il descendit de la voiture et secoua ses jambes engourdies.
    La porte de devant de la maisonnette éclairée s’ouvrit. Il se figea. Peut-être allait-il recevoir un coup de fusil. Comme ceux qui avaient participé aux fouilles. Peut-être était-ce la fin.
    Elle était vêtue comme pour une soirée, avec un chemisier habillé qui montrait la naissance de ses seins, et une jupe noire étroite jusqu’à mi-mollet, très vamp. Elle donnait l’impression d’avoir passé beaucoup de temps à se maquiller. Ses lèvres étaient très rouges, sensuelles.
    « Salut, Luc, dit-elle. Vous êtes à l’heure. »
    Elle roucoulait, comme s’il était attendu pour dîner.
    Il ressentit un profond malaise, comme lorsque la première vague de grippe arrive sur vous.
    Il se força à parler, mais son ton lui parut embarrassé et sec.
    « Salut, Odile. »

33
    V ENDREDI, MINUIT
    L es coussins de son salon étaient imprégnés d’une odeur de feu de cheminée et de relents de cigarette. Dominant cette puanteur, le parfum suave d’Odile flottait lourdement dans l’air.
    Ils étaient seuls. Elle lui désigna une bergère près de la fenêtre en façade. Le fauteuil était capitonné en damas avec des roses roses et des tiges vertes avec des épines, à l’ancienne, comme tout le reste de la pièce. Luc se serait plutôt attendu à voir une grand-mère entrer en s’aidant d’une canne.
    « Où est Sara ?
    – Asseyez-vous, je vous en prie. Voulez-vous quelque chose à boire ? »
    Il resta imperturbable, les bras croisés.
    « Je veux voir Sara.
    – Vous allez la voir, faites-moi confiance. Mais il faut d’abord que nous parlions.
    – Est-elle saine et sauve ?
    – Oui. Allez-vous vous asseoir ? »
    Il s’exécuta et resta assis bien droit, le visage fermé.
    « À présent, voulez-vous quelque chose à boire ? demanda-t-elle.
    – Non, rien. »
    Elle soupira et s’assit en face de lui sur le canapé assorti. Elle serra les jambes et alluma une cigarette.
    « Vous n’en vouliez pas une, n’est-ce pas ? Je ne vous ai jamais vu fumer. »
    Il l’ignora.
    Elle prit une longue bouffée.
    « C’est une très mauvaise habitude, mais cela ne m’a fait aucun mal jusqu’à présent, pour autant que je puisse en être certaine.
    – Que voulez-vous ? demanda-t-il. C’est Sara qui m’intéresse, pas vous. »
    Elle ne parut pas s’en offusquer.
    « Je veux parler vous d’Hugo. »
    Où voulait-elle en venir ? Cherchait-elle l’absolution ?
    « Ce n’était pas un accident, n’est-ce pas ? »
    Elle tripota sa cigarette.
    «  C’était un accident.
    – Mais il n’est pas mort dans sa voiture ? »
    Surprise, elle haussa ses sourcils noirs.
    « Comment le saviez-vous ?
    – Parce qu’il a pris une photo avec son téléphone mobile alors qu’il était soi-disant mort.
    – Quelle photo ?
    – Un tableau.
    – Ah. »
    Elle souffla un nuage de fumée qui lui cacha le visage pendant quelques instants.
    « Quand on se trouve mêlé à ce genre de chose, il y a tellement de détails. Il est facile d’en oublier un ou deux.
    – C’était ça, Hugo ? Un détail ?
    – Non ! Je l’aimais bien. Cet homme me plaisait vraiment.
    – Qu’est-il arrivé alors ?
    – Il est venu ici à l’improviste. Il s’est introduit ici. Il était sur le point de voir des choses qu’il n’aurait pas dû voir. Jacques l’a frappé. Trop fort. Il l’a frappé trop fort – c’est ça, l’accident. Je l’aimais bien. Nous aurions pu prendre du bon temps ensemble, nous amuser, peut-être plus. J’y croyais.
    – Vous l’avez donc remis dans sa voiture

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