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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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changé.
    – Donc c’est de ma faute ? demanda-t-il d’un ton incrédule. Vous êtes en train de me dire que j’ai sur les mains le sang de tous les gens que vous avez tués ? »
    On entendit des pas lourds venant de la cuisine. Luc se retourna promptement. La silhouette massive de Bonnet s’encadra dans la porte. Il ne s’était pas rasé depuis un moment, et ses joues étaient blanches de barbe.
    « Nous avons le droit de nous protéger nous-mêmes ! »
    Il en crachait presque.
    « Nous avons le droit d’être libres. Nous avons le droit qu’on nous fiche la paix. Je ne laisserai personne nous étudier, nous toucher, nous analyser, et nous traiter comme des animaux de zoo. Et c’est ce qui arrivera si vous continuez avec cette maudite grotte. »
    Son fils était derrière lui, les manches de son T-shirt tendues sur ses biceps hypertrophiés. Les deux hommes entrèrent dans le salon. Leurs bottes étaient pleines de boue.
    Luc se leva et les défia du regard.
    « D’accord, Odile m’a parlé. Au moins, je comprends un peu qui vous êtes. Bien, à présent, laissez-moi voir Sara et laissez-moi la ramener chez elle.
    – Il faut que nous vous parlions d’abord, insista Bonnet.
    – À quel propos ?
    – À propos de ceux qui sont au courant. À qui d’autre avez-vous parlé de nous ? »
    S’ils avaient l’intention de l’intimider avec leurs regards mauvais et leur attitude menaçante, ils avaient réussi. Luc était bien bâti, mais ce n’était pas quelqu’un d’agressif. Ces hommes étaient capables d’une violence extrême, ça au moins c’était clair.
    « Personne d’autre n’est au courant, mais s’il m’arrive quelque chose, tout le monde le saura. J’ai laissé une lettre à ouvrir au cas où je disparaîtrais.
    – Où est cette lettre ? demanda Bonnet.
    – Je n’ai plus rien à dire. Où est Sara ? »
    Jacques affichait maintenant un sourire méprisant.
    « Elle n’est pas loin. Je l’ai à l’œil. »
    Ce gros mufle libidineux mit Luc hors de lui. Tant pis s’il aggravait sa situation. Sans réfléchir, il se jeta sur Jacques et lui assena un coup de poing sur la pommette.
    Apparemment, cela lui fit davantage mal à la main qu’à son adversaire, car Jacques riposta aussitôt avec un grand coup de genou dans le bas-ventre de Luc, qui se retrouva à quatre pattes, pris de nausée et se tordant de douleur.
    « Jacques, non ! »
    Odile hurla en voyant son frère prendre son élan pour lui donner un nouveau coup de pied dans le bas-ventre.
    « Pas là ! » ordonna Bonnet, et son fils recula.
    Le maire s’approcha de Luc et lui assena un grand coup de poing sur le cou, comme un coup de marteau. « Ici. »

34
    L uc se réveilla avec de violents et lancinants élancements dans la tête. Une douleur aiguë lui transperçait le cou. Il tâta l’endroit qui lui faisait mal. Il était sensible et meurtri, mais ses doigts et ses orteils bougeaient, donc rien n’était cassé. Il était couché de côté sur un vieux lit de camp sentant le moisi, face à un mur de pierre. Du calcaire gris froid, l’épine dorsale du Périgord.
    Il se tourna sur le dos. Au-dessus de lui, une ampoule nue pendait à un fil. Il se tourna de nouveau, sur le côté droit cette fois, et là il vit le visage.
    Sa peau était blanche et translucide, presque fantomatique. Le jeune homme soutenait son regard avec autant de fermeté que Mona Lisa soutient le regard de ses admirateurs au Louvre. C’était le Raphaël. Le Portrait d’un jeune homme était posé sur une caisse portant des indications au stencil en allemand. Appuyé contre le mur de pierre humide, on aurait dit une croûte destinée à finir dans une poubelle ou un vide-grenier.
    Il ramena les jambes et s’assit. Sa tête résonnait, mais il fut capable de se mettre debout. La pièce faisait à peu près la taille du salon d’Odile, encombrée de caisses, de tapis roulés et d’un fatras d’objets divers : chandeliers, vases, lampes, et même un service à thé en argent. Il souleva un chandelier et le trouva affreusement lourd.
    Seigneur, pensa-t-il, de l’or massif.
    On entendit alors le cliquetis d’un verrou et la porte s’ouvrit en grinçant.
    C’était de nouveau Bonnet et son fils.
    Voyant qu’il tenait un chandelier à la main, Bonnet sortit un petit revolver de sa poche.
    « Posez-le », ordonna-t-il.
    Luc lui répondit avec un grognement et jeta violemment l’objet sur le sol, en le

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