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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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au milieu de la nuit, quand nous ne risquons pas d’être dérangés par n’importe quel imbécile errant dans le village. Peut-être pourrions-nous en boire moins souvent, mais c’est une tradition et, franchement, cela nous plaît beaucoup. Je m’en suis servi bien plus de dix mille fois et il ne vieillit pas. Vous allez voir.
    – Il n’est pas question que nous vous accompagnions, dit Luc.
    – Non ? » répondit Bonnet en haussant les épaules.
    Il trempa un doigt dans la marmite, et il en ressortit tout rouge. Il le lécha soigneusement.
    « Voilà, déclara-t-il, c’est prêt. De l’authentique thé de Ruac. Qu’en penses-tu, Pelay ? »
    Le médecin le goûta à la louche.
    « Je n’en ai jamais goûté de meilleur, dit-il en riant. Je regrette de devoir attendre.
    – En fait, toi et moi, mon vieil ami, nous sommes les gardiens pour ce soir. Des gardiens très particuliers pour des hôtes très particuliers. »
    Il regarda tout autour dans la salle.
    « Jacques ! hurla-t-il. Où es-tu fourré ? »
    Son fils apparut à l’entrée d’un couloir.
    « Nous sommes prêts, lui dit Bonnet. Dis-leur. »
    Luc et Sara se tenaient par leur main libre. Elle avait la main molle et froide. Que pouvait-il lui dire d’autre que : « Tout va s’arranger. Ne perds pas courage » ?
    Bientôt, on entendit le son étouffé d’une cloche. Il dura à peine trente secondes puis s’éteignit.
    Les villageois commencèrent à arriver par groupes de trois ou quatre.
    Aucun n’avait moins d’une vingtaine d’années, du moins en apparence. En réalité, des hommes et des femmes avancés en âge, mais de quel âge exactement, c’était impossible à dire. Odile arriva, observant d’un air coupable le couple menotté le long du mur. Il devait y avoir trente ou quarante personnes de son âge. Les gens avaient tendance à se regrouper par tranches d’âge, et ils s’agitaient, chuchotaient, apparemment mal à l’aise en présence d’étrangers. Il y avait au moins deux cents personnes en tout, mais Luc renonça bientôt à compter en voyant la salle se remplir.
    Bonnet cogna la marmite avec la louche pour attirer l’attention de l’assistance.
    « Bonnes gens, cria-t-il. Venez et faites-vous servir. Ne soyez pas intimidés par nos invités. Vous savez qui ils sont. Ne faites pas attention à eux. Venez. Qui sera le premier servi ce soir ? »
    Ils se mirent tous en rang et chacun à son tour reçut un gobelet en carton plein à ras bord de thé rouge chaud. Certains le burent par petites gorgées, le savourant comme s’il s’agissait d’une bonne tasse de thé ordinaire. D’autres, surtout les jeunes villageois, l’avalaient d’un trait.
    Luc trouva qu’ils avaient l’air de paroissiens attendant de recevoir la sainte communion. Mais Bonnet n’avait rien d’un prêtre. Il souriait et plaisantait tout en servant le breuvage à pleines louches. Il semblait trouver très amusant d’en renverser parfois accidentellement sur la table.
    Quand le dernier villageois, une vieille femme à l’arrière-train imposant avec de longs cheveux gris en chignon, eut reçu sa ration en chuchotant quelque chose, Bonnet répondit d’une voix forte : « Non, non. Plus tard, pour moi. J’ai quelque chose à faire ce soir. Mais viens avec moi que je te présente. »
    Bonnet emmena la femme jusqu’à Luc et Sara.
    « Voici ma femme, Camille. Ce sont les archéologues dont je t’ai parlé. Le professeur est beau garçon, n’est-ce pas ? »
    La femme du maire l’inspecta et grommela quelque chose, après quoi Bonnet lui tapa sur les fesses et lui dit d’aller s’amuser sans lui. Il tira une chaise et s’assit, hors de portée de Luc.
    « Vous savez, je suis fatigué, soupira-t-il. Il est tard. Je ne suis plus aussi jeune qu’autrefois. Permettez-moi de m’asseoir avec vous un moment. »
    Sara parcourait la salle du regard. Les gens finissaient leur thé et jetaient soigneusement leur gobelet dans une poubelle, le tout très proprement et d’une façon très civilisée. On entendait le brouhaha de la conversation, des rires polis, rien que de très banal.
    « Que va-t-il se passer maintenant ? demanda-t-elle.
    – Attendez, vous allez voir. Cela prend quinze minutes pour certains, vingt pour d’autres. Regardez. Impossible de ne pas le remarquer. »
    Il appela Pelay qui s’approcha de la table pliante avec deux autres gobelets de thé dans les mains.
    Sara les regarda et se mit à

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