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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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ambulanciers. On pansa leurs petites coupures ainsi que les brûlures occasionnées à Luc par le frottement sur la route. Par mesure de précaution, on lui prit une radio de la hanche aux urgences de l’hôpital de Nuffield. La jeune femme médecin d’origine asiatique parut plus inquiète en voyant les articulations enflammées de Luc que ses récentes blessures.
    « C’est infecté, dit-elle. Il s’agit d’une inflammation des tissus conjonctifs sous-cutanés. Depuis combien de temps avez-vous ça ?
    – Une semaine, une semaine et demie. »
    Elle examina sa main de plus près et vit la cicatrice sur son annulaire.
    « Vous vous êtes coupé ? »
    Il acquiesça.
    « J’ai pris un antibiotique. Ça n’a pas fait grand-chose.
    – Je vais prélever un échantillon, mais j’ai peur qu’il ne s’agisse d’un staphylocoque doré résistant. Je vais vous donner différents comprimés, de la rifampicine et du sulfate de triméthoprime. Voilà ma carte, appelez-moi dans trois jours pour connaître les résultats de vos examens. »
    La police prit l’incident au sérieux, mais les fonctionnaires de service écartèrent d’emblée la version de Luc et de Sara selon laquelle ils auraient été délibérément visés, pour partir à la recherche d’une berline bleue avec un conducteur ivre au volant. Il y avait des bulletins à émettre sur les fréquences de la police et les images des caméras de surveillance du centre-ville à examiner. Luc et Sara seraient avertis si on mettait la main sur le coupable…
    Ivres de fatigue et terriblement secoués par cette agression manquée, ils se retrouvèrent face à face dans le hall désert. Il mourrait d’envie de la serrer contre lui mais il ne voulait pas ajouter davantage à son traumatisme.
    Elle le prit de court.
    Il aima beaucoup la sensation de ses bras autour de sa taille, mais ce fut bref. Quelques instants après, ils s’éloignaient en boitillant vers leurs chambres respectives.
     
    Gatinois espérait vaguement que son téléphone sonne une nouvelle fois pour lui donner un prétexte pour se débarrasser de son beau-frère. Le type en question, une grande gueule, bourré de fric et nanti d’un appartement à la décoration chargée, était une sorte de courtier en devises. Il avait dû lui raconter une bonne centaine de fois en quoi consistait son job, mais Gatinois débranchait automatiquement dès que Face molle se lançait dans des considérations sur l’euro faible, le dollar fort et tutti quanti . L’idée de gagner de l’argent en transportant électroniquement des devises d’un endroit à l’autre lui paraissait une activité parasite. Que fabriquait en réalité ce type ? En quoi contribuait-il au bien général ? Que faisait-il pour son pays ?
    Sa femme qui était aussi sa belle-sœur ne semblait pas perdre un mot de ce qu’il racontait, tout en sirotant un cognac, dernier verre du dimanche soir, après un dîner destiné à célébrer la promotion de l’homme en question à la tête d’une des divisions de sa banque.
    Gatinois savait parfaitement ce que lui faisait pour son pays. Aujourd’hui, il avait passé des heures au téléphone, et, chose exceptionnelle pour un dimanche, il s’était même rendu à la Piscine pour un débriefing avec son staff.
    Il ne s’était pas trompé sur le caractère impitoyable de Bonnet, et il avait tenu à rappeler sa prédiction à Marolles. Ces deux dernières semaines, il avait suivi chaque information en provenance de Ruac avec délectation. À présent, le campement. Le vieux aimait le sang.
    Tant mieux, cela lui donnait encore plus de pouvoir.
    Comme par un effet de sa volonté, son téléphone se mit à sonner. Soulagé, il se redressa d’un bond et s’excusa pour prendre l’appel dans la bibliothèque.
    « Il a passé la journée au téléphone avec son bureau ! » dit sa femme à sa sœur.
    Le banquier paraissait désolé de voir son auditoire se restreindre. « Bien, je suppose que nous ne saurons jamais ce qu’André fait exactement pour gagner sa vie, mais il nous permet de dormir sur nos deux oreilles, ça, j’en suis certain. Encore un peu de cognac ? »
     
    Gatinois s’enfonça dans un des fauteuils de la bibliothèque du banquier. Les rayonnages étaient couverts de volumes anciens reliés en cuir, que seul le plumeau de la femme de ménage devait effleurer.
    Marolles parlait d’une voix lasse.
    « Bonnet est repassé à l’action.
    – Il ne lui arrive

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