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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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alors ? C’était à seulement trois heures au nord et, de toutes les villes d’Égypte, c’était sa préférée. Il avait des amis là-bas ; il pourrait éviter les hôtels. Mais c’était un fugitif, il ne pouvait pas imposer sa présence à n’importe qui. Il lui fallait quelqu’un qui ait confiance en lui, qui ait les nerfs solides et aime transgresser les règles de temps en temps pour se sentir vivant.
    Dit comme ça, il n’y avait qu’un candidat possible. Knox retrouva le moral pour la première fois depuis des heures. Il appuya sur l’accélérateur et la jeep vrombit vers le nord.

Chapitre 6
     
    I
    — Une minute ! cria Augustin Pascal à l’abruti qui frappait comme un sourd à la porte. J’arrive ! J’arrive !
    Le jeune Français enjamba une fille nue, couchée à plat ventre, la tête entre les oreillers. Cheveux longs, ondulés, couleur fauve, ça devait être Sophia. Il souleva sa longue crinière pour s’en assurer.
    — Merde !
    Il avait été excité toute la semaine à l’idée de se la faire et, maintenant, il était trop soûl pour s’en souvenir.
    Ce que c’était que de vieillir !
    À la porte, le martèlement reprit et fit écho au vacarme qui lui résonnait dans le crâne. Il regarda son réveil. Cinq heures et demie ! Putain, cinq heures et demie ! Incroyable...
    — Oui, ça vient ! cria-t-il.
    En cas d’urgence, il avait toujours sur sa table de nuit une bouteille d’eau et un flacon d’oxygène pur. Il but de grandes gorgées et inspira profondément jusqu’à ce qu’il se sente capable de tenir debout sans chavirer. Puis il s’enroula une serviette effilochée autour de la taille, alluma une cigarette et ouvrit la porte. C’était Knox.
    — Qu’est-ce que tu fous là ? demanda Augustin. T’as vu l’heure !
    — Je suis dans la merde, répondit Knox. Il faut que tu m’aides.
     
    II
    Au volant de sa voiture, Ibrahim était d’excellente humeur. Le soleil venait de se lever, mais il n’avait pas pu rester au lit plus longtemps. Il avait fait un rêve. Ou plutôt, il avait attendu que son réveil sonne dans un demi-sommeil et éprouvé une sensation exquise de bien-être. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il était sur le point de faire une découverte cruciale.
    Il sortit l’adresse de Mohammed. Celui-ci vivait dans un quartier peu engageant, dans un grand immeuble criblé de trous aux murs décolorés. La porte, cassée et branlante, rendait inutile l’interphone, dont les câbles avaient été arrachés du mur. Mohammed attendait dans le hall. Son regard s’éclaira lorsqu’il vit la Mercedes d’Ibrahim. Il sortit fièrement de l’immeuble, lentement, comme un acteur ou un sportif qui prend son temps pour se faire remarquer, dans l’espoir que tous ses amis et voisins le voient monter dans la voiture.
    — Bonjour ! lança Ibrahim.
    — Nous voyageons en grande pompe, alors ? demanda Mohammed en reculant le siège le plus possible pour être à l’aise.
    — Oui.
    — Ma femme est tout excitée, confessa Mohammed. Elle est convaincue que nous avons trouvé Alexandre.
    Il se tourna vers Ibrahim pour voir sa réaction.
    — Malheureusement, j’en doute, objecta celui-ci. Alexandre a été enterré dans un immense mausolée.
    — Il pourrait s’agir d’une partie de ce mausolée.
    Ibrahim haussa les épaules.
    — C’est peu probable. Il n’y avait pas qu’Alexandre. Les Ptolémées y ont également été enterrés. Ils espéraient que la gloire d’Alexandre rejaillirait sur eux. Mais ils n’ont pas été exaucés. Lorsque les Romains ont pris le pouvoir, Auguste César, un de leurs empereurs, est allé sur la tombe d’Alexandre pour lui rendre hommage. Les prêtres lui ont demandé s’il voulait également voir la dépouille des Ptolémées. Et vous savez ce qu’il a répondu ?
    — Quoi ?
    — Qu’il était venu voir un roi, pas des cadavres.
    Mohammed éclata de rire. Les Alexandrins avaient toujours été friands d’histoires qui nuisaient à la réputation des grands hommes. Ibrahim, satisfait de son petit effet, risqua une autre de ses anecdotes préférées.
    — Vous connaissez la colonne de Pompée ?
    — Bien sûr, je la vois depuis mon bureau.
    — Savez-vous qu’elle n’a absolument rien à voir avec Pompée ? Elle a été érigée par l’empereur romain Dioclétien. Il était venu ici avec un corps expéditionnaire pour réprimer un soulèvement. Il était si en colère

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