Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
Vom Netzwerk:
côté de la nécropole, près de la nappe phréatique.
    — Elena t’a reconnu ? lui demanda son ami.
    — Je ne crois pas. Mansoor t’a trouvé ?
    — Il a failli. Je l’ai échappé belle. Cette fois, il va me hacher menu.
    Il hocha la tête en direction de l’eau.
    — Il serait sage de ne pas se montrer pendant un petit moment, ajouta-t-il. Ça te dit d’aller explorer ?
    — Pourquoi pas.
    Malgré la panne survenue le matin, la pompe avait déjà évacué une bonne partie de l’eau dans la nuit. Ils n’étaient immergés que jusqu’au menton. Le couloir se révéla être un véritable labyrinthe, qui reliait un unique portail à un immense complexe, presque indépendant, de galeries et de salles communicantes. Ils ne tardèrent pas à se rendre compte de la chance qu’ils avaient eue d’être sortis de là vivants. Dans la troisième salle qu’ils explorèrent, des loculi avaient été tracés sur un des murs mais pas taillés. Knox mit un moment à comprendre pourquoi. Il y avait un trou dans le plafond, comme si la personne qui avait bâti cette nécropole était passée au travers par accident. Il orienta sa torche dans l’espace qui s’ouvrait au-dessus de sa tête.
    — Eh, vieux ! Regarde ça.
    Augustin le rejoignit.
    — Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il.
    — Je ne sais pas. Fais-moi la courte échelle.
    Augustin joignit les deux mains et hissa son ami dans la salle du niveau supérieur. Celle-ci était juste assez haute pour un homme debout. Knox posa la main sur le mur d’en face, composé de blocs de calcaire. Le mortier était tombé en poussière.
    — Aide-moi à monter ! cria Augustin. Je veux voir, moi aussi.
    Knox s’agenouilla et lui tendit la main. Une fois qu’ils furent tous deux dans la salle, ils découvrirent un couloir étroit qui menait vers la droite. Ils s’y engagèrent et, tout au bout, tournèrent dans un couloir parallèle, séparé du premier par un autre mur de blocs de calcaire, puis dans un troisième couloir, dont le mur extérieur était taillé dans le roc. Il semblait s’agir d’une seule et même salle, d’environ six mètres carrés et d’un peu moins de deux mètres de haut. Elle était divisée par deux murs intérieurs en trois couloirs identiques, eux-mêmes reliés d’un côté par un autre couloir pour créer un espace ouvert en forme de E majuscule. Curieux. Ils allèrent au bout de l’allée centrale, où un escalier remontait puis tournait à angle droit avant de disparaître dans le plafond. Soudain, des bruits sourds résonnèrent au-dessus d’eux. La poussière tombait des murs et tourbillonnait dans la lumière de leur torche.
    — Qu’est-ce qui se passe ici ? s’interrogea Knox.
    Augustin frappa du poing contre le plafond et sourit en comprenant de quoi il s’agissait.
    — La rotonde, dit-il. Nous devons nous trouver dans l’escalier d’origine. C’est ça, les Macédoniens ont creusé trop profondément et atteint la nappe phréatique. Ils ont élevé ces murs de calcaire en guise de fondations et construit un autre sol, qu’ils ont recouvert d’une mosaïque. Cinq siècles plus tard, les bâtisseurs de la nécropole ont atterri ici par accident.
     
    IV
    Lorsque Ibrahim arriva sur le site, la salle principale avait été complètement asséchée. Il était difficile d’y faire descendre des appareils de levage et Mansoor avait préféré faire appel à Mohammed. Chacun d’eux plaça l’extrémité d’un levier sous un côté du socle, qui craqua en cédant après avoir été fixé au sol pendant des siècles. Les muscles des bras et du torse saillants, les deux hommes gagnèrent quelques centimètres, leur levier arqué au maximum.
    Ibrahim et Elena, à genoux, dirigèrent leur torche sous le socle. Il y avait dans le sol un trou noir, rond, d’environ un mètre de diamètre. Mohammed et Mansoor ne purent pas tenir plus longtemps. Mansoor abandonna le premier en criant pour avertir Mohammed. Celui-ci lâcha prise à son tour et laissa retomber le socle dans un nuage de poussière, qui irrita le nez et la gorge d’Ibrahim, secoué par une violente quinte de toux.
    — Alors ? demanda Mansoor.
    — Il y a un puits, répondit Ibrahim.
    — Vous voulez qu’on déplace le socle ? demanda Mohammed.
    — C’est possible ?
    — Avec de l’aide et du matériel, oui.
    Ibrahim hésita. Nicolas lui avait promis vingt mille dollars mais n’avait pas encore envoyé la totalité de la somme. Ses

Weitere Kostenlose Bücher