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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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venait de lui. Il leur demanda de se tenir prêts à faire des démonstrations, le cas échéant, et leur promit un petit déjeuner et un buffet au musée. Puis après leur avoir rappelé avec subtilité que c’était à cet homme qu’ils devaient leur salaire, il leur suggéra de lui réserver un accueil chaleureux. Bref, il fit tout son possible pour présenter la chose de manière positive. Lorsqu’il eut tout dit, il les invita à poser des questions. Personne n’intervint. C’étaient des archéologues ; ils détestaient les sponsors. La réunion fut close et chacun retourna à sa tâche.
     
    II
    C’était la fin d’après-midi. Hosni somnolait dans sa vieille Citroën verte lorsque la moto noir et chrome remonta la rue en rugissant et s’arrêta devant la porte de l’immeuble. Le conducteur était vêtu d’un jean, d’un tee-shirt blanc et d’une veste en cuir. Le passager portait un pantalon en toile de couleur pâle, un sweat-shirt bleu et un casque rouge. Hosni se redressa et se frotta les yeux. Le passager descendit de la moto et retira son casque pour pouvoir parler au conducteur. Hosni regarda la photo. L’homme qui tenait son casque à la main, est-ce que c’était lui ? C’était difficile à dire à cette distance et avec une photo aussi petite. Les deux hommes se serrèrent la main. Celui qui était descendu entra dans l’immeuble, tandis que le conducteur fit demi-tour et rebroussa chemin.
    Hosni compta les étages, car il savait qu’Augustin Pascal habitait au sixième. Vingt secondes plus tard, à l’aide de ses jumelles, il vit une ombre apparaître à cet étage. Au bout de quelques minutes, la porte-fenêtre du balcon s’ouvrit. L’homme sortit et s’étira les bras en l’air. Tout en tenant ses jumelles d’une main, Hosni chercha son portable à tâtons sur le siège passager et valida le numéro préenregistré de Nessim.
    — Allô ? dit Nessim.
    — C’est Hosni, patron. Je crois que je l’ai trouvé.
    — Tu es sûr ?
    — Pas à cent pour cent, répondit Hosni, qui connaissait trop bien Nessim pour lui donner de faux espoirs. Je n’ai que la photo que vous m’avez donnée. Mais oui, je crois.
    — Où es-tu ?
    — A Alexandrie. Chez Augustin Pascal, l’archéologue sous-marin français.
    — Bien. Bon travail. Ne le perds pas de vue. Et ne te fais pas repérer. Je te rejoins le plus vite possible.
     
    III
    Elena avait décidé de passer la nuit à Alexandrie. À force de faire des allers et retours entre Alexandrie et le Delta, elle avait pris du retard dans ses tâches administratives. Elle avait réservé une chambre au Cecil, à quelques minutes seulement de l’hôtel miteux de Gaëlle mais dans un tout autre genre. Elle ne gaspillait pas d’argent pour une spécialiste des langues anciennes mais, pour elle, c’était différent. Elle était la représentante officielle de la Fondation archéologique macédonienne. Par respect pour cette institution, elle devait voyager avec un certain standing.
    Soudain, on frappa à sa porte.
    — Entrez, dit-elle sans lever les yeux.
    La porte s’ouvrit et se referma. Elena termina son paragraphe, puis tourna la tête. Elle reconnut immédiatement l’homme qui était entré dans sa chambre. C’était le Français de la nécropole. Augustin Pascal. Elle sentit son cœur s’accélérer de façon inattendue.
    — Qu’est-ce que vous faites là ? demanda-t-elle.
    Augustin ignora sa question, s’approcha de la fenêtre et tira un rideau pour regarder le port. Il hocha la tête, impressionné.
    — Très joli. De ma fenêtre, je ne vois que des antennes paraboliques et du linge qui sèche.
    — Je vous ai posé une question.
    Il se retourna et s’adossa près du boîtier de climatisation.
    — J’ai pensé à vous, dit-il.
    — Je vous demande pardon ?
    — Oui, tout comme vous avez pensé à moi.
    — Je peux vous assurer que je ne vous ai pas consacré la moindre pensée.
    — Vraiment ?
    — Vraiment.
    Elena était une femme attirante, brillante et riche, qui avait l’habitude d’être courtisée par des séducteurs du genre d’Augustin. En général, elle s’en débarrassait d’un regard foudroyant qui les faisait tous tomber comme des mouches. Mais lorsqu’elle lança ce regard à Augustin, celui-ci demeura imperturbable. Au contraire, il le soutint avec un petit sourire satisfait.
    — Sortez, lui enjoignit-elle. J’ai du travail.
    Il ne bougea pas et resta adossé à la

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