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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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l'aviation...
était presque achevé. L'équipement et l'armement étaient modernes, de nouveaux
délais risquaient d'amener leur vieillissement. En particulier, le secret des «
armes spéciales » ne pourrait être gardé éternellement... Notre puissance
relative décroîtrait par rapport au réarmement... entrepris par le reste du
monde... D'autre part le monde s'attendait à une attaque de notre part et
multipliait d'année en année ses contre-mesures. C'est pendant que le reste du
monde accroissait ses moyens de défense que nous étions obligés de prendre
l'offensive.
    Nul ne savait aujourd'hui quelle serait la situation en
1943-1945. Une seule chose était certaine, nous ne pouvions attendre plus
longtemps.
    Si le Führer vivait encore à cette époque, il était
fermement décidé à résoudre le problème de l'espace vital allemand en 1943-1945
au plus tard. La nécessité s'imposait d'agir avant 1943-1945, dans les cas 2 et
3.

2e Cas.
    Si les luttes intérieures, en France, venaient à prendre
les proportions d'une crise si grave qu'elle immobiliserait complètement
l'armée française et la rendrait incapable de servir dans une guerre contre
l'Allemagne, alors le moment serait venu d'agir contre les Tchèques.

3e Cas.
    Si la France était trop engagée dans une guerre contre un
autre État pour « agir » contre l'Allemagne...
    Notre premier objectif... consiste à battre simultanément
l'Autriche et la Tchécoslovaquie, afin de supprimer le danger d'une attaque de
flanc dans toute éventuelle opération contre l'Ouest... Si les Tchèques étaient
vaincus et qu'une frontière commune germano-tchèque vînt à être tracée, on
pourrait d'autant plus certainement compter sur une attitude neutre de la part
de la Pologne, en cas de conflit franco-allemand.
    Mais que feraient la France, l'Angleterre, l'Italie et la
Russie? Hitler répondit à la question en entrant dans de nombreux détails. Il
croyait « que, presque certainement, la Grande-Bretagne et sans doute la France
avaient déjà tacitement effacé la Tchécoslovaquie sur la carte de l'Europe. Les
difficultés qu'elle rencontrait dans son empire et la perspective de se trouver
une fois encore entraînée dans une guerre européenne interminable constituaient
pour la Grande-Bretagne des considérations décisives, qui la détourneraient de
participer à une guerre contre l'Allemagne. L'attitude de la Grande-Bretagne ne
serait certainement pas sans influence sur celle de la France. Il était peu
probable que la France, privée du soutien de l'Angleterre et menacée de voir
son offensive arrêtée par nos fortifications de l'Ouest, se risquerait à
attaquer. Pas plus qu'elle n'envahirait la Belgique et la Hollande sans le soutien
des Britanniques... Il serait, bien entendu, nécessaire de maintenir une forte
défense sur notre frontière de l'Ouest pendant que se poursuivrait notre
attaque contre la Tchécoslovaquie et contre l'Autriche ».
    Hitler exposa alors quelques-uns des avantages que comportait
pour l'Allemagne l'annexion de la Tchécoslovaquie et de l'Autriche :
l'établissement de meilleures frontières stratégiques, la libération des forces
militaires « pour d'autres buts », l'acquisition de quelque 12 millions de
sujets « allemands », des denrées alimentaires en supplément pour 5 ou 6
millions d'Allemands et les effectifs de 12 nouvelles divisions.
    Il avait oublié de dire ce que pourraient faire l'Italie et la
Russie, et il revint alors sur ce sujet. Il ne pensait pas que l'Union
Soviétique interviendrait « en raison de l'attitude du Japon ». L'Italie ne
ferait aucune objection « à l'élimination des Tchèques », mais la question se
posait encore de savoir quelle serait son attitude si l'Autriche était
également annexée : Pour y répondre, « l'essentiel était de savoir si le Duce
vivrait encore à cette époque ».
    En ce qui concerne le troisième cas, Hitler supposait que la
France serait amenée à entrer en guerre contre l'Italie — il y comptait même
fermement. C'est pour cette raison, expliqua-t-il, qu'il s'efforçait de
prolonger la guerre civile espagnole : à cause de ce conflit, l'Italie restait
brouillée avec la France et la Grande-Bretagne. Une guerre entre ces trois
dernières puissances lui semblait « se rapprocher nettement ». En fait, dit-il,
il était « résolu à en tirer profit, à quelque moment qu'elle dût éclater,
fût-ce dès 1938, c'est-à-dire tout juste dans deux mois. Hitler était

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