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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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000 Allemands.
    [169] L'agenda personnel d'Hitler nous apprend que cette célébration avait été
transférée au Loewenbräukeller, lieu plus élégant que le Buergerbräukeller, détruit, on se le rappelle, le 8 novembre
1939 par une bombe à retardement qui faillit tuer le Führer.
    [170] Le général Giraud arrivait à ce moment même à Alger. Évadé d'un camp de
prisonniers et réfugié dans le Midi de la France, il y fut cueilli par un sous-marin
anglais et amené à Gibraltar pour conférer avec Eisenhower peu avant le
débarquement.
    [171] « Ribbentrop vient de m'appeler en pleine nuit, note Ciano le 9 novembre.
Hitler prie le Duce ou moi-même de se rendre à Munich le plus vite possible.
Laval s'y trouvera. Je réveille le Duce, qui, malade, ne se soucie pas de faire
ce voyage. C'est donc moi qui vais partir.
    [172] Hitler redoutait, non sans raison, de voir la flotte française rallier les
Anglo-Américains en Algérie, nous allons voir pourquoi : en dépit de sa
collaboration antérieure avec l'ennemi et sa haine féroce des Anglais, l'amiral
Darlan, présent — par hasard — à Alger au chevet de son fils malade, fut pressé
par Eisenhower d'accepter le commandement des forces françaises d'Afrique du
Nord. Le généralissime américain voyait en lui le seul officier capable de
faire fléchir la résistance de l'armée et de la marine françaises au
débarquement allié. Il comptait, en outre, obtenir par son truchement la
résistance de l'amiral commandant les troupes de Tunisie à une éventuelle
invasion allemande sur ce territoire. Il voulait, par-dessus tout, le
convaincre de faire exécuter, de concert avec les amiraux français, l'évasion
en Algérie des bâtiments de guerre mouillés à Toulon. Malheureusement, ce
dernier espoir fut déçu. A la dépêche de Darlan lui intimant l'ordre d'emmener
la flotte jusqu'à un port africain, l'amiral de Laborde répondit par un seul
mot, expressif sinon délicat : « Merde » (voir procès du maréchal Pétain).
    [173] Dans ses mémoires de guerre, le maréchal von Manstein raconte que, le 19
décembre, passant outre à l'interdiction du Führer, il
donna ordre à la VIe armée de tenter une sortie par le sud-ouest et d'opérer la
jonction avec la IVe armée de Hoth avançant à sa rencontre. Le texte de cet
ordre contenait certaines réserves et Paulus, connaissant
les directives contraires d'Hitler se trouva terriblement troublé. La manœuvre
dont il s'agit était pourtant sa dernière chance de salut. (Feld-maréchal von
Manstein : Lost Victories, pp. 336-41 et 562-63.)
    [174] Le Duce souffrait alors de troubles gastriques et suivait un régime rigoureux.
    [175] 20 000 Roumains et 29 000 blessés graves furent évacués par avion.
    [176] Le pronostic était exact à cinq mois près. En Juillet, Paulus et Seydlitz,
devenus les chefs d'un pseudo Comité National de la Libre Allemagne, adjurèrent
en effet par radio l'armée allemande de se débarrasser d'Hitler.
    [177] Dès le 18 septembre 1941, Hitler avait donné l'ordre d'« effacer Leningrad de
la surface de la terre ». Une fois encerclée, elle « sera entièrement rasée »
par des bombardements et des tirs d'artillerie, et sa population (3 millions)
sera détruite avec elle.
    [178] L'extermination massive des prisonniers de guerre soviétiques et l'exploitation
des Russes employés comme travailleurs forcés n'étaient pas un secret pour le
Kremlin. Dès novembre 1941, Molotov avait élevé une
protestation solennelle contre « l'extermination » des P.G. russes et, au mois
d'avril de l'année suivante, il avait de nouveau protesté contre le programme
allemand de travail forcé.
    [179] On se souviendra qu'un an plus tôt Goering avait dit à Ciano que « cette année,
20 à 30 millions de personnes vont mourir de faim en Russie » et que « c'est
peut-être aussi bien ». Déjà, avait-il dit, les prisonniers de guerre russes
ont commencé à « s'entre-dévorer ».
    [180] Dans une directive émanant de l'état-major économique de Gœring (le 23 mai
1941), ordre était donné de détruire tous les secteurs industriels russes. Dans
ces régions, on laisserait les ouvriers et leurs familles mourir de faim : «
Défense formelle de tenter de sauver la population, était-il dit dans cette
directive, de la mort par famine en important des surplus (alimentaires) des
Terres noires (de Russie). »
    [181] Organisation américaine initialement constituée pour l'étude des résultats

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