Le Troisième Reich, T2
le
voisinage immédiat du camp, (toutefois) un certain nombre de travailleurs
assisteront à l'exécution (27).
Le terme « traitement spécial » est couramment employé dans les
documents d'Himmler et il fait partie du langage nazi du temps de guerre. Il
avait exactement le sens qu'Himmler lui donne dans cette directive.
[188] Après la guerre, on ne retrouva pas Mueller. On le vit pour la dernière fois
dans l'abri souterrain d'Hitler, le 29 avril 1945. Certains de ses collègues
pensent qu'il se trouve maintenant au service de la police secrète soviétique,
dont il était un grand admirateur.
[189] Voici l'ordre émis par le général Keitel le 26 juillet 1942 : 1. Les
prisonniers de guerre soviétiques seront marqués d'un signe distinctif et
durable. 2. Cette marque consistera en, un angle d'environ 45 degrés et un
centimètre de côté, dirigé vers le bas et appliqué sur la fesse gauche à
environ une main du rectum (36).
[190] Le général Dostler fut condamné à mort par le tribunal militaire à Rome, le 12
octobre 1945.
[191] Kaltenbrunner fut pendu à la prison de Nuremberg dans la nuit du 15 au 16
octobre 1946.
[192] On leur annonçait qu'on allait les réinstaller ailleurs.
[193] Ohlendorf fut Jugé à Nuremberg par un tribunal militaire U.S. A. en même temps
que 21 autres accusés dans l' « affaire Einsatzgruppen ». Quatorze d'entre eux
furent condamnés à mort. Quatre seulement. Ohlendorf et 3 autres chefs de
groupe, furent exécutés, le 8 Juin 1951 à la prison de Landsberg, environ trois
ans et demi après leur condamnation: les autres virent leur peine de mort commuée.
[194] Le 31 août 1942, Himmler avait donné à un détachement Einsatz l'ordre
d'exécuter une centaine de pensionnaires de la prison de Minsk, afin de voir
comment cela se passait. Selon Bach-Zalewski, officier supérieur S.S. qui était
présent à la scène, Himmler se serait évanoui en constatant l'effet de la
première rafale du peloton d'exécution. Quelques minutes plus tard, quand les
balles manquèrent leur but et ne tuèrent pas sur le coup deux femmes juives, le Führer S. S. aurait perdu la tête. Cette expérience eut un
résultat positif : Himmler donna l'ordre que, désormais, les femmes et les
enfants ne fussent pas fusillés, mais exécutés dans des camions remorques à gaz
(50).
[195] Le nombre des fonctionnaires soviétiques du Parti communiste exécutés par les
Einsatzgruppen n'a jamais été estimé, du moins à ma connaissance. Dans la
plupart des rapports S.D., ils étaient mélangés aux Juifs. Dans un rapport du
Groupe A, daté du 15 octobre 1941, on dénombre 3 387 « communistes » sur 121
817 exécutés, le reste représentant les Juifs. Mais le même rapport donne
souvent des listes communes.
[196] Pohl fut condamné à mort au cours du procès dit « Affaire des Camps de
Concentration » par un tribunal militaire U.S.A., le 3 novembre 1947, et pendu
à la prison de Nuremberg le 8 juin 1951, en même temps qu'Ohlendorf et
d'autres.
[197] C'est l'auteur qui souligne ces mots. La traduction anglaise de la dernière
ligne de ce document était erronée; le mot allemand Endloesung y était rendu
par « Solution souhaitée » au lieu de « solution définitive », ce qui amena le
Juge Jackson, qui ne savait pas l'allemand, à permettre à Gœring de s'en tirer
en affirmant n'avoir jamais employé ce terme sinistre. « C'est ici, à
Nuremberg, que j'entends pour la première fois parler de ces terribles exterminations
», s'écria Gœring à un moment donné.
[198] En avril 1949, Lammers fut condamné à vingt ans de prison par un tribunal
militaire U.S.A. à Nuremberg, en raison surtout de la responsabilité qu'il
avait assumée dans les décrets antijuifs. Mais, ainsi que ce fut le cas pour la
plupart des nazis reconnus coupables, les autorités américaines réduisirent sa
peine; elle fut ramenée en 1951 à dix ans de prison et il fut libéré de la
prison de Landsberg à la fin de cette même année, après avoir fait en tout six ans
de prison, à dater du jour de son arrestation. Il convient de dire ici que la
majorité des Allemands, du moins dans la mesure où leur sentiment était
représenté par le parlement de l'Allemagne de l'Ouest, n'approuvèrent pas les
condamnations, même relativement douces, dont furent l'objet les complices
d'Hitler. Un grand nombre de ceux que les Alliés remirent aux mains des
Allemands ne firent l'objet d'aucune poursuite — et cela même
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