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Le Troisième Reich, T2

Le Troisième Reich, T2

Titel: Le Troisième Reich, T2 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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« L'attaque de Pearl Harbour va
grandement soulager l'Allemagne, car l'obligation d'appliquer tous ses efforts
à sa propre défense va amener l'Amérique à réduire considérablement son aide à
l'Angleterre et à transférer toutes ses activités dans le Pacifique.
    (Je remercie au passage le Département d'État de Washington
grâce auquel j'ai pu avoir accès aux documents échangés à cette époque entre la
Wilhelmstrasse et l'ambassade d'Allemagne à Washington. Ceux-ci seront publiés
ultérieurement dans la série de Documents sur la politique étrangère allemande.)
     
    [151] « Les Américains n'ont pas d'avenir, déclarait-il le 7 janvier 1942 à ses
intimes. L'Amérique est un pays pourri. Le problème racial et les inégalités
sociales y sévissent... L'Amérique ne m'inspire que de l'aversion et le plus
profond dégoût... Mi-enjuivée, mi-négrifiée, voilà la société américaine: tout
son comportement vient de là. Comment espérer qu'une telle nation, un tel État
où tout est construit sur le dollar puisse tenir debout? » (Propos
Confidentiels d'Hitler, p. 55.)
    [152] Dieckhoff inspirait de l'estime à quelques membres du Département d'État et de
l'ambassade américaine à Berlin, qui le croyaient antinazi. Pour ma part, je le
jugeais trop dépourvu d'estomac pour cela. Il servit le Führer jusqu'au
bout (de 1943 à 1945) en qualité d'ambassadeur auprès du gouvernement de
Franco.
    [153] Le 10 décembre, au large des côtes de Malaisie, les bombardiers japonais
avaient coulé deux cuirassés britanniques, le Prince of Wales et le Repuise.
Ajouté à la destruction d'une partie de la flotte américaine de Pearl Harbour,
ce dernier coup conférait au Japon une complète suprématie dans le Pacifique,
les mers de Chine et l'océan Indien. « De toute la guerre, écrivit Churchill à
propos de la perte des deux magnifiques cuirassés, jamais coup ne m'atteignit
plus directement. »
    [154] Parmi les sacrifiés, citons le feld-maréchal von Brauchitsch, déjà nommé: le
feld-maréchal von Rundstedt et von Bock, commandants respectifs des groupes
d'armées du sud et du centre; le général Guderian, génial créateur des unités
blindées; le feld-maréchal von Leeb, relevé de son commandement le 18 janvier
1942. Ajoutons le feld-maréchal von Reichenau, mort d'une
embolie, et le général Udet, héros de la Luftwaffe, suicidé
le 17 novembre 1941; 35 généraux de corps d'armée et de division remplacés au
cours de la retraite d'hiver. Ce n'était là qu'un prélude. A Nuremberg, le
maréchal von Manstein apprit au tribunal ce qu'il advint des chefs coupables
d'avoir perdu des batailles ou de s'être courageusement rebellés contre le Führer. Sur 17 maréchaux, dit-il, 10 furent renvoyés en
Allemagne, 3 fusillés à la suite du complot du 20 juillet 1944. Un seul réussit
à conserver son commandement jusqu'au bout. Sur 36 Generalobersten ,
18 furent renvoyés en Allemagne. Cinq allaient être fusillés ou dégradés. Trois
seulement parvinrent à demeurer en fonction pendant toute la durée de la guerre
(1).
    [155] Von Lehndorff fut exécuté le 4 septembre 1944.
    [156] Jens Peter Jessen, professeur d'Économie politique à l'Université de Berlin et
l'un des rares intellectuels du parti nazi, était le cerveau du groupe. Ardent
disciple du national socialisme de 1931 à 1933, il déchanta rapidement et en
devint l'adversaire irréductible. Arrête le 20 juillet 1944 sous l'inculpation
de complicité dans la conspiration d'assassinat d'Hitler, il fut exécuté en
novembre de la même année.
    [157] De son côté, Gœbbels relate dans son journal le choc que lui avait fait
éprouver l'aspect du Führer un mois plus tôt à son G.Q.G. d'Ukraine : « Ses
cheveux sont devenus tout gris...
    Il m'a avoué souffrir de vertiges... Son état m'inquiète
sérieusement... Il manifeste une véritable phobie de la neige et du froid... La
Russie est encore ensevelie sous la neige; cela le tourmente démesurément. »
(Journal de Gœbbels, p. 131 à 137.)
     
    [158] En novembre et décembre, en une succession de combats sauvages, les
Britanniques avaient repoussé les Allemands à travers la Cyrénaïque, jusqu'à El
Agheila, aux confins de la frontière occidentale. En moins de dix-sept jours,
un rétablissement de Rommel, coutumier du fait, lui permit de reconquérir la
moitié du terrain perdu et de se retrouver à El Gazala, d'où la grande poussée
de mai allait s'opérer.
    [159] Le bâton de

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