Le Troisième Reich, T2
Sauerbruch,
bien qu'il soit devenu par la suite antinazi et qu'il ait conspiré avec la
résistance. Sauerbruch assista à une conférence donnée à l'Académie médicale
militaire de Berlin, en mai 1943, par deux des plus notoires
médecins-assassins, Karl Gebhardt et Fritz Fischer, sur les expériences de
gangrène gazeuse sur les prisonniers. Le seul argument avancé par Sauerbruch à
cette occasion fut que la chirurgie était supérieure aux sulfamides! Le
professeur Gebhardt fut condamné à mort au cours du « Procès des Médecins » et
pendu le 2 juin 1948. Le docteur Fischer fut condamné à la prison à perpétuité.
[212] Il fut condamné à mort et pendu.
[213] Après la chute de la France, en 1940, l'Allemagne avait annexé l'Alsace, et les
Allemands avaient pris l'Université de Strasbourg.
[214] Le professeur Hirt disparut. On l'aurait entendu déclarer, en quittant
Strasbourg, que nul ne le prendrait vivant. De fait, on ne l'a jamais pris,
mort ou vif.
[215] Frau Koch, qui possédait un droit absolu de vie et de mort
sur les détenus de Buchenwald, et dont les caprices pouvaient être l'origine de
terribles châtiments pour un déporté, fut condamnée à la prison à perpétuité
lors du « Procès de Buchenwald », mais sa peine fut commuée en quatre années de
prison et elle fut bientôt libérée. Le 15 janvier 1951, un tribunal allemand la
condamnait à la prison à perpétuité pour meurtre. Son mari fut condamné à mort
par un tribunal S.S. au cours de la guerre pour « excès », mais on lui laissa
le choix entre cela ou servir sur le front russe. Toutefois, avant même qu'il
pût opter, le prince Waldeck, chef des S.S. dans ce secteur, le fit exécuter.
La princesse Mafalda, fille du roi et de la reine d'Italie
et épouse du prince Philippe de Hesse, fut parmi les
victimes qui moururent à Buchenwald.
[216] Le professeur Holzloehner avait peut-être mauvaise conscience. Arrêté par les
Anglais, il se suicida après son premier interrogatoire.
[217] D'après Schellenberg, qui était là, la Gestapo ne sut jamais que les vrais
coupables se trouvaient dans l'église parmi les morts. (Schellenberg, Le
Labyrinthe, p. 292.)
[218] Pendu à Prague au mois d'août 1951.
[219] Le 2 avril 1947, l'U.N.R.R.A. annonçait que l'on en avait retrouvé 17 en
Bavière et qu'ils avaient été rendus à leurs familles.
[220] Vingt membres du détachement S.S. furent condamnés à mort par ce tribunal, mais
deux seulement furent exécutés; les 18 autres virent leurs sentences commuées
en peines d'emprisonnement allant de cinq à douze ans. Le commandant de la
Division Das Reich, le général S.S. Heinz Lammerding, fut condamné à mort par contumace. A ma connaissance on ne l'a pas
encore retrouvé. L'officier qui commandait le détachement à Oradour, le
commandant Otto Dickmann, fut tué au combat, en Normandie,
quelques jours plus tard.
[221] « Je n'avais pas eu le moindre soupçon », devait écrire plus tard Mussolini, en
décrivant l'état d'esprit dans lequel il s'était rendu à la convocation du roi.
Victor-Emmanuel le ramena bien vite sur terre.
« Mon cher Duce, aurait-il dit à Mussolini, cela ne va plus...
L'Italie s'en va en morceaux... les soldats ne veulent plus combattre... En ce
moment, vous êtes l'homme le plus haï de toute l'Italie...
— Vous prenez là une décision extrêmement grave », aurait
répondu Mussolini.
Mais, d'après son récit même, il fit peu d'efforts pour inciter
le monarque à changer d'idée. Il termina en souhaitant bonne chance à son
successeur... (Mussolini, Mémoires, 1942-1943, pp. 80-81.)
[222] Hitler était entré en fureur contre Raeder, qui commandait la flotte allemande
depuis 1928. Parce que ses navires n'étaient pas parvenus à détruire les
convois alliés à destination de la Russie dans l'océan Arctique et qu'ils
avaient eux-mêmes subi de lourdes pertes. Le 1er janvier, à l'état-major
général, le Seigneur de la Guerre, pris d'un accès de colère frénétique, avait
ordonné le désarmement de la flotte allemande de haute mer. Les bâtiments
seraient démolis et envoyés à la ferraille. Le 6 janvier, une discussion
orageuse éclata entre Hitler et Raeder, au quartier général de Wolfsschanze. Le Führer reprochait à la marine son inaction, son
manque de combativité, son refus de prendre des risques. Sur quoi, Raeder
demanda à être relevé de son commandement. Le 30 janvier, sa démission était
acceptée
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