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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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renfrogné vers la sortie, Butler les interpella :
    - Dans ma voiture ! J'ai quelques mots à lui dire.
    Mr Hugo Seymour avait troqué son costume en soie contre un complet en tweed bien mieux adapté aux hivers londoniens. Mr Seymour : le second compère.
    Délesté des dix mille livres en billets de cinquante que lui avait rapportées son rôle dans la mise en scène, il suivit les policiers sans faire d'histoires. Butler se tourna vers les deux derniers.
    La marchandise n'était pas sortie de la valise dans laquelle elle avait passé la douane. Une fois le double fond arraché, on découvrit dans le compartiment plusieurs sachets de papier sulfurisé. Un test révéla qu'ils contenaient deux kilos de blanche thaÔlandaise. Les autocollants de Scoubidou et du Coyote ne passaient pas inaperçus.

    - Mr Higgins, je vous arrête pour association de malfaiteurs...
    Il fallut accompagner le bon citoyen à la salle de bains pour qu'il puisse vomir. Lorsqu'il fut parti, Butler s'adressa au dernier homme, le chef de la filière thaÔlandaise. L'air maussade, il contemplait par la fenêtre le ciel londonien, dont il serait fort privé à l'avenir.
    - Mon vieux, ça fait un bout de temps que je cherche à te coincer. Pas de réponse.
    - Pas mal, ton arnaque. Deux compères au lieu d'un. Et qui c'est qui se ramène derrière, en esquivant les ennuis à la douane ?
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    L'insoupçonnable Mr Higgins, avec sa boulotte de femme et sa mignonne petite fille.
    - Finissons-en ! coupa sèchement son interlocuteur.
    - Comme vous voudrez. Mr Harry Palfrey, je vous arrête-Butler regagna sa voiture, laissant ses deux collègues passer l'appartement au peigne fin.
    Peut-être les prévenus s'étaient-ils débarrassés de pièces à conviction pendant qu'on enfonçait la porte. Buder avait une longue nuit de travail devant lui, mais la besogne n'était pas pour lui déplaire. Comme son bras droit l'attendait au volant de sa voiture, il monta à l'arrière près du Canadien taciturne. Tandis que la voiture s'éloignait du trottoir, il lui posa une question :
    - Soyons clairs, à quel moment as-tu appris que Seymour était ton complice dans cette magouille ?
    - En arrivant à l'appartement. Buder le regarda d'un air interloqué.
    - Et votre conversation au milieu de la nuit, devant la porte des toilettes ?
    - quelle conversation ? Et quelles toilettes ? Je ne l'avais jamais vu de ma vie. Buder éclata de rire, ce qui ne se produisait pas tous les jours.
    - …videmment. Désolé pour ce qu'ils t'ont fait subir à Heathrow, mais tu connais le règlement. Même là-bas, je ne pouvais pas vendre la mèche. quoi qu'il en soit, merci pour ton coup de fil. «a nous a bien aidés, Scan. Ce soir c'est ma tournée.
    Whispering Wind
    Si l'on en croit la légende, aucun Blanc n'a réchappé au massacre des hommes du général Custer pendant la bataille de Little Bighorn, le 2.5 juin 1876. Ce n'est pas tout à fait vrai. Un seul homme a survécu, un éclaireur de la Frontière ‚gé de vingt-quatre ans, du nom de Ben Craig.
    Cette histoire est la sienne.
    Ce fut l'odorat subtil de Péclaireur de la Frontière qui la remarqua en premier : une légère odeur de bois br˚lé portée par le vent de la prairie.
    Il avançait en tête, vingt mètres devant les dix cavaliers qui s'étaient détachés de la colonne principale pour partir en reconnaissance sur la rive ouest de la Rosebud.
    Sans se retourner, l'éclaireur leva la main droite en mettant son cheval au pas. Derrière lui, le sergent et ses neuf soldats ralentirent à leur tour.
    L'éclaireur mit pied à terre et, laissant sa monture brouter tranquillement, il courut vers un talus peu élevé, entre le cours d'eau et les cavaliers. Là, il s'allongea à plat ventre et rampa jusqu'au sommet, d'o˘ il put observer les environs à l'abri des hautes herbes.
    Us avaient établi leur campement entre la crête et la berge du ruisseau.

    C'était un campement modeste, pas plus de cinq tentes : une seule famille au grand complet. D'après les tipis, il s'agissait de Cheyennes du Nord.
    L'éclaireur les connaissait bien. Alors
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    que les Sioux érigeaient des tipis hauts et étroits, ceux des Cheyennes étaient plus larges à la base et plus ramassés. Ces tentes s'ornaient de pictogrammes représentant des chasses triomphales, qui rappelaient aussi le style cheyenne.
    D'après les calculs de l'éclaireur, le campement regroupait entre vingt et vingt-cinq personnes, mais les dix hommes étaient partis

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