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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Frederick Forsyth
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de trois mètres. Pourquoi l'armée avait-elle construit un fort avant de le laisser à l'abandon ? Avait-il été attaqué et pillé ? Ses occupants avaient-ils été tués ? Mais dans ce cas, comment expliquer le cadenas ?
    ¿ minuit, il se mit debout sur la selle de Rosebud, et tendit les bras pour s'agripper à la palissade. quelques secondes plus tard, il s'était hissé
    sur le chemin de ronde, un mètre cinquante au-dessous du parapet et deux mètres au-dessus du sol. Il se pencha pour regarder. Il découvrit les quartiers des officiers et des soldats, les écuries et les cuisines, ainsi que l'arsenal et la citerne, le magasin et la forge. Tout était là, bien que laissé à l'abandon.
    A l'intérieur, il descendit les marches à pas feutrés, son fusil armé, et entreprit d'explorer les lieux. Le fort était récent, aucun doute là-dessus. Il le constatait aux menuiseries et aux traits de scie tout frais sur les poutres. Le bureau du commandant était fermé à clef, mais tout le reste était à sa disposition. Il y avait un dortoir pour les militaires et un autre réservé aux voyageurs de passage. H fut cependant surpris de ne pas voir de latrines. Au
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    fond, à l'opposé du grand portail, se trouvait une petite chapelle. ¿ côté, la porte pratiquée dans le mur d'enceinte était fermée de l'intérieur par une barre en bois. Il la retira, et, contournant le b‚timent, ˚ alla chercher Rosebud pour la faire entrer. H remit ensuite la barre en place.
    Tout seul, € savait bien qu'il ne pourrait pas défendre le fort. Si une bande de guerriers donnait l'assaut, les braves escaladeraient les murs aussi aisément qu'il l'avait fait. Il lui servirait néanmoins de point de chute pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'il localise le clan de Tall Elk.
    Dès qu'il fit jour il inspecta l'écurie. Elle contenait une vingtaine de boxes, la sellerie était bien équipée et les vivres ne manquaient pas.
    Dehors, l'abreuvoir était rempli d'eau fraîche. Il ôta la selle de Rosebud et l'étrilla énergiquement tandis qu'elle se gavait d'avoine. H trouva dans la forge un récipient plein de graisse, dont il fourbit son fusil jusqu'à
    faire briller la crosse et le canon. Dans le magasin, il se procura des pièges et des couvertures. H utilisa ces dernières pour se faire un nid douillet sur une couchette, dans un angle du dortoir des voyageurs. La seule chose qui lui faisait défaut, c'était la nourriture. H finit quand même par dénicher dans le magasin un bocal de sucreries qui fit office de dîner.
    La première semaine défila à toute allure. Le matin il partait à cheval pour chasser et poser des pièges, et l'après-midi, il traitait les peaux de bêtes qu'il voulait vendre. Il disposait de toute la viande fraîche qu'il lui fallait et connaissait des plantes sauvages dont les feuilles faisaient des soupes nourrissantes.
    Ayant trouvé un savon dans le magasin, il se baigna nu dans le ruisseau voisin, dont les eaux, quoique glacées, avaient un effet revigorant. Pour sa jument, l'herbe fraîche poussait en abondance. Enfin, il découvrit à la cantine des bols et des gamelles en fer-blanc. Il ramassa du bois mort pour alimenter son feu et fit bouillir de l'eau afin de se raser. Parmi les choses qu'il avait héritées du vieux Donaldson se trouvait un rasoir de barbier dans son fin étui métallique. Il fut surpris de se raser aussi facilement avec le savon et l'eau chaude. En pleine nature ou en se déplaçant avec l'armée, il avait été contraint de recourir à l'eau froide et de se passer de savon.
    L'été succéda au printemps et personne ne se montra. H commençait à se demander qui pourrait le renseigner sur les
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    Cheyennes et sur l'endroit o˘ ils avaient emmené Whispering Wind. Sans ça, il ne pouvait pas se lancer à leur poursuite. Il craignait malgré tout de s'aventurer vers Fort Smith à l'est ou Fort Ellis au nord-ouest, o˘ on risquait de le reconnaître. S'il apprenait que l'armée cherchait toujours à
    le pendre, il prendrait le nom de Donaldson en espérant passer inaperçu.
    H séjournait là depuis un mois le jour o˘ les visiteurs se présentèrent.
    quand ils arrivèrent, il était parti poser des pièges dans les montagnes.
    Les huit personnes se déplaçaient dans de longs tubes métalliques montés sur des disques noirs qui roulaient à toute allure, sans chevaux pour les tirer.
    L'un des hommes servait de guide et les autres étaient ses invités. Le guide

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