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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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disponibles, et l’invita à déposer un message.
    Ce qu’elle fit, après le bip.
    — Bonjour, je m’appelle Tess Chaykin. J’aimerais parler au professeur Stephenson. C’est à propos d’Alex Martinez. C’est… il faut absolument que je vous parle. La mère d’Alex est…
    Elle hésita, incertaine de ce qu’elle pouvait dire, froidement, dans un message téléphonique.
    — … elle est morte, et j’aimerais vous parler, pour savoir ce que nous pouvons faire pour aider Alex pendant ces moments difficiles.
    Elle conclut en demandant qu’on la rappelle, laissa son numéro et remercia.
    Cet appel la mettait mal à l’aise, sans qu’elle sache pourquoi. Elle pensa à l’autre problème qui la taraudait : ce qu’Alex avait dit à la maîtresse, et à elle, à propos de la fleur qu’il avait dessinée.
    Elle interrogea Google en tapant « Brooks » (le nom qu’Alex avait mentionné), « plante » et « cœur ». Elle obtint plus de treize millions d’entrées. Après en avoir passé un paquet en revue sans rien trouver d’utile, elle décida d’essayer autre chose.
    Elle tapa « Brookes », avec un e.
    Trente-quatre millions de réponses.
    Elle fronça les sourcils, revint à la première orthographe et tapa « Brooks », « plante », « fleur », « cœur », « médecine », « traitement » et « mort ».
    Trois cent mille réponses. Elle se mit au travail.
    Une heure plus tard, elle dénicha quelque chose.
    Un article d’un site d’informations médicales, à propos d’un nouveau traitement des maladies cardiaques. La compagnie pharmaceutique qui produisait ce médicament venait d’annoncer qu’elle avait suspendu les tests. Le produit, synthétisé à partir d’un extrait d’une fleur rare, s’était pourtant révélé riche de promesses. Bien que la sève de la plante fût toxique, on avait identifié plus de vingt alcaloïdes courants contenant cet extrait, et les premiers tests avaient démontré que la drogue concoctée par le labo était un puissant inhibiteur de l’absorption du cholestérol. Ces premiers tests avaient fait s’envoler l’action en Bourse de la compagnie. Sauf que, deux ans après le début de la phase de test, tout était allé de travers. Plusieurs cobayes avaient développé des troubles cardiaques provoqués par l’usage de la drogue, et l’on avait décidé d’interrompre les tests.
    Tess chercha sur Google la plante en question.
    C’était une petite fleur blanche, d’aspect banal. Quelque chose attira son attention. L’habitat naturel de la plante.
    Elle venait de la forêt amazonienne.
    Mal à l’aise, Tess sentit que sa peau la picotait, comme si de toutes petites fourmis, invisibles à l’œil nu, couraient sur tout son corps.
    Elle se demandait comment Alex pouvait connaître cette plante. Il pouvait l’avoir vue à la télévision, évidemment. Mais comment pouvait-il, à quatre ans, comprendre à quoi elle servait ? Comment pouvait-il connaître ce Brooks ? Il y avait aussi la manière dont il en parlait. A la première personne. « Je leur ai dit »… « Ils n’ont pas aimé ça »…
    Les fourmis étaient de plus en plus agitées.
    Tess rumina ce qu’elle venait d’apprendre, l’esprit passant d’une pensée à l’autre, sans parvenir à les relier entre elles. Frustrée, elle décida de retourner dans la maison. Cette fois, Alex lui fournirait peut-être des réponses. Son regard se posa sur la note qu’elle avait écrite quand Reilly avait appelé. Elle regarda fixement le nom qui y était inscrit, déroutée.
    Jim Stephenson. Le professeur qu’elle venait d’appeler.
    Quelque chose la tracassait, à ce sujet. Et pas seulement la voix enregistrée de sa secrétaire quand elle avait téléphoné… Quelque chose qu’elle aurait lu, ou entendu, dernièrement ? Elle était sûre que c’était là, quelque part au fond du grenier où s’entassaient toutes les informations que son cerveau était enclin à stocker, et qu’il la narguait… mais elle était incapable de remettre le doigt dessus.
    Elle décida de tricher. Elle tapa « Stephenson » dans la boîte de recherche. Quinze centièmes de seconde plus tard, les résultats lui parvinrent.
    Il y avait plus de quatre cent mille réponses. Sautant le lien avec la page Wikipedia du professeur, elle passa à la troisième réponse, qui la mena au site de Stephenson. On l’aiguilla vers le département psychiatrie et sciences neuro-comportementales de l’UCB (Université de

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