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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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une longue gorgée. Le lendemain, il se viderait l’esprit à Black’s Beach, et irait tôt au bureau pour superviser l’opération au studio du journal de la KGTV. Reilly et lui avaient déjà eu une réunion téléphonique avec le rédacteur en chef de Channel 10 et le directeur des programmes de KGTV. Ils avaient convenu que Reilly participerait et ils commenceraient à annoncer l’entretien dès six heures du matin, ce qui donnerait largement le temps à El Brujo de préparer son opération.
    Opération que Villaverde espérait bien neutraliser.
    Une fois pour toutes.
    On sonna à la porte. Villaverde but une autre gorgée, posa sa canette de bière et se dirigea vers l’entrée. Il n’avait pas pris la peine de fermer. La nuit était douce et il aimait sentir le souffle de l’air dans la maison. Un grand type à la peau sombre, vêtu d’un costume de bonne coupe, se tenait derrière la moustiquaire. Il lui faisait signe, hésitant, visiblement embarrassé.
    — Excusez-moi, demanda l’homme, je suis bien chez les Prager ?
    Machinalement, Villaverde posa la main gauche sur le Glock coincé sous sa ceinture et ouvrit la porte-moustiquaire de la main droite, tout en maintenant son arme à l’écart de la porte ouverte.
    — C’est la maison voisine, dit-il. Le 58.
    — Oh, je suis désolé, fit l’homme avec un sourire penaud, passant une main manucurée sur son menton arborant une barbe de quelques jours.
    Il portait quelque chose au poignet.
    Un bracelet de cuir façonné.
    Villaverde le repéra immédiatement. Le léger clic de la porte du jardin, au fond de la cuisine, parvint à ses oreilles à la seconde précise où son cerveau faisait le lien entre le bracelet et la vidéo de la voiture de l’adjoint Fugate.
    Il recula d’un pas et sortit son arme, mais avant qu’il ait le temps de la lever l’homme qui se trouvait à la porte se ruait en avant, lui saisissait le bras gauche des deux mains et essayait de le lui tordre derrière le dos.
    Villaverde connaissait ce mouvement. Il abaissa son épaule gauche, déplaça son poids puis lança son pied gauche, balayant les jambes de l’assaillant pour lui faire perdre l’équilibre. Une main de l’homme lâcha le bras armé de Villaverde, mais l’autre cramponnait encore solidement son avant-bras. Villaverde se jeta contre son adversaire tout en sortant son revolver pour faire face au second intrus qui allait lui tomber dessus d’une seconde à l’autre.
    Il sentit alors une douleur aiguë dans sa cuisse droite. Il baissa les yeux, vit qu’on lui avait planté dans la jambe une fine aiguille métallique. Il comprit avec horreur que l’homme l’avait laissé délibérément le mettre à terre pour pouvoir le piquer.
    Villaverde tira deux fois vers le second attaquant, qui venait de sortir de la cuisine, mais sa vision se brouillait déjà, et ses muscles s’amollissaient contre son gré. Les balles s’enfoncèrent dans le mur.
    Il sentit qu’il glissait dans le sommeil. Avant de perdre totalement conscience, Villaverde comprit qu’il n’irait sans doute pas surfer sur les déferlantes, le lendemain matin.

58
    Quand je la vis, je compris que Tess avait peur. Elle avait l’intention d’aller droit au but. Dès mon arrivée, elle m’entraîna dans le jardin, le plus loin possible de la maison. J’ignorais ce qui la tracassait, mais je présumais que c’étaient les retombées de notre conversation de la veille au soir, et je me dis que la discussion ne serait pas une partie de plaisir.
    Mais elle me surprit :
    — J’ai appelé le psy. Jim. Jim Stephenson.
    Ce n’était pas ce que je croyais.
    — Celui chez qui, selon toi, Michelle a emmené Alex ?
    — Oui. Mais il n’est pas simplement psy. Il consulte en psychiatrie infantile, mais il est aussi le patron du département psychiatrie et sciences neurocomportementales à Berkeley. Plus précisément, il dirige une section spéciale, la division des études sur la perception.
    Je ne savais pas trop où elle voulait en venir, ni en quoi tout cela était urgent. Mais, visiblement, c’était important. J’essayai de ne pas paraître trop désinvolte.
    — D’accord.
    J’avais peut-être accentué le mot un peu plus que nécessaire.
    — Son principal centre d’intérêt, et ça représente plus de quarante ans d’études et d’expériences cliniques, ce sont les recherches sur la survie.
    Elle me regarda, comme pour me demander si j’en avais entendu parler. Je fis une

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