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L’élixir du diable

L’élixir du diable

Titel: L’élixir du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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grimace. Ce n’était pas le cas.
    — Qu’est-ce que c’est que ça ?
    — Les recherches sur la survie essaient de comprendre si certaines parties de nous peuvent survivre à la mort de notre corps physique.
    Survivre à la mort du corps physique ? J’étais largué.
    — De quoi parles-tu ?
    — Des gens comme Stephenson essaient de découvrir si l’âme est capable de survivre à la mort du corps. Pour le savoir, ils explorent des phénomènes comme les expériences aux frontières de la mort ou expériences extracorporelles, visions sur le lit de mort, communications post mortem… et ce qu’ils appellent la « transmigration de l’âme ». Et voilà ce qu’est la spécialité de Stephenson. La réincarnation.
    — Attends… tu veux dire que le toubib chez qui Michelle a emmené Alex est un spécialiste de la réincarnation ? !
    — Oui. Et avant de lever les yeux au ciel comme tu aimes tant le faire, essaie de garder ceci à l’esprit. Je te parle d’un universitaire sérieux, qualifié et très compétent, d’accord ? Michelle n’a pas conduit Alex chez un de ces médiums enturbannés de fête foraine. Ce type est une légende dans les milieux de la parapsychologie. Qui ne sont pas très importants, pour les raisons que tu peux imaginer. Il possède des qualifications irréprochables. Il est diplômé de Harvard. C’est un psychanalyste reconnu, qui a publié des dizaines d’articles sur la psychiatrie dans toutes sortes de revues médicales. Ses livres sont étudiés à l’université. On lui a offert des postes dans les hôpitaux les plus prestigieux. C’est un membre de plein droit de l’élite médicale de ce pays.
    — Et il travaille sur la réincarnation, répétai-je, en m’efforçant de cacher mon ironie.
    Pour être sûr d’avoir bien compris, je devais poser la question : — Cela veut dire qu’il y croit ?
    — Oui. C’est-à-dire… à sa manière, c’est-à-dire avec prudence. Il a étudié des milliers de récits, pendant des années. Il dispose d’une équipe de chercheurs qui travaillent pour lui. Il ne s’occupe pas de la… « régression vers les vies antérieures » en hypnotisant des adultes… Il n’y croit pas. Il ne s’intéresse qu’aux cas où des enfants ont ce qu’on appelle la « mémoire spontanée ». Quand ils se rappellent des choses. Des choses tombées du ciel. Et en dépit de tous les indices qu’il a rassemblés au cours des années, il ne passe pas son temps à affirmer des choses qu’il ne peut pas démontrer. Il reconnaît qu’il n’a pas de preuves de la réincarnation. Ce qu’il dit, c’est que, dans nombre de cas étudiés par lui, la réincarnation est la meilleure explication qu’il ait trouvée. Celle qui colle le mieux. Il a des indices, mais pas de preuves. Si tu vois ce que je veux dire.
    Tout cela me semblait du pain bénit pour n’importe quel charlatan, mais si Tess le prenait au sérieux, j’étais tout ouïe. J’avais, si j’ose dire, appris cette leçon à la dure, au cours des années.
    — D’accord. Et quel est le rapport avec Alex ?
    — Il semble qu’il ait un comportement inhabituel… un comportement qui induit la réincarnation.
    — La mémoire spontanée ?
    — Oui.
    — Quoi, par exemple ? Tu veux parler des dessins que tu m’as montrés ?
    — En partie, oui.
    Elle me regardait fixement, agitant les mains tout en parlant.
    — Typiquement, dans ce genre de cas, les enfants qui prétendent se rappeler une vie antérieure commencent à un très jeune âge, parfois dès qu’ils savent parler. Ils commencent à parler de choses qu’ils ne sont pas censés connaître. Les noms de gens qu’ils n’ont jamais rencontrés ou d’endroits où ils ne sont jamais allés, parfois dans une langue qui leur est étrangère. Ils parlent de choses qui devraient les dépasser à leur âge, comme, disons, les détails techniques d’un avion de la Seconde Guerre mondiale : ils voient par exemple une photo et ils savent si la chose qui est accrochée sous l’aile est une bombe ou un réservoir largable. Des détails. Et quand ils en parlent, ils sont plus clairs et plus lucides qu’en temps normal. Beaucoup plus qu’ils ne sont censés l’être à leur âge. Puis, classiquement, ces souvenirs s’effacent peu à peu vers l’âge de six ou sept ans. La théorie, c’est qu’ils sont écrasés par d’autres souvenirs – ceux de la vie présente.
    Je faisais de mon mieux pour garder l’esprit ouvert.
    — Tu

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