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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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les affaires d’Augustin. Vous feriez mieux d’y aller.

Chapitre 43

    I
    Knox suivit Peterson jusqu’à un grand mur précédé d’une rangée de dattiers postés comme des sentinelles. Comme il s’y attendait, ils se trouvaient devant le complexe de Fatima, à Hermopolis. Il garda ses distances, mais Peterson dû sentir une présence derrière lui, car il se retourna brusquement et scruta l’obscurité. Knox se figea, comptant sur le rideau de pluie pour dissimuler sa silhouette. Peterson reprit sa course et atteignit le porche d’entrée. De part et d’autre, des lampes à huile vacillantes invitaient les visiteurs à sonner, mais le pasteur n’avait aucune intention de le faire. Il longea le mur jusqu’au bout et chercha une autre entrée. Visiblement, la porte de derrière était fermée de l’intérieur. Il fit tout le tour du complexe et revint à son point de départ. Après quelques instants de réflexion à l’abri d’un dattier, il cala son pied entre le mur et le tronc de l’arbre, et se hissa au-dessus de l’enceinte. Il s’assura qu’il n’y avait personne de l’autre côté, passa une jambe par-dessus le mur, puis l’autre, et se laissa tomber dans une flaque d’eau.
    Knox envisagea de sonner à la porte pour donner l’alerte, mais il n’aurait pas eu moins de difficultés que Peterson à expliquer sa présence. Or, il ne voulait pas prendre le risque de retourner en cellule. Il franchit donc le mur à son tour. Il connaissait les lieux, ce qui compenserait l’avance de son adversaire. Il prit un raccourci entre la salle de conférence et les cuisines, et atteignit la cour autour de laquelle se trouvaient les chambres. Toutes lumières étaient éteintes, mais il aperçut sous un store le col blanc du pasteur. Celui-ci venait d’allumer une lampe de poche pour consulter ses papiers et déterminer où se trouvait la chambre de Gaëlle. Soudain, Knox entendit un bruit dans les cuisines. Un juron étouffé. Puis un cri exaspéré.
    — Ne bougez plus ! cria un homme.
    Toutes les portes donnant sur la cour s’ouvrirent simultanément.
    — Les mains en l’air !
    Une embuscade ! Peterson tourna les talons et s’enfuit. Tous les policiers le prirent en chasse en hurlant des ordres et en agitant leur torche. La porte-fenêtre de Gaëlle était restée ouverte...
    Knox se précipita dans la chambre. Ses chaussures trempées dérapèrent sur le carrelage. Il repéra immédiatement l’ordinateur portable de Gaëlle, ouvert sur le bureau. Il arracha les câbles, le rangea dans sa housse et le prit en bandoulière. Au moment où il allait ressortir, il entendit des bruits de pas et vit le faisceau d’une lampe torche. Il se jeta à terre et roula sous le bureau. Deux policiers entrèrent en tapant des pieds.
    — Il a fallu qu’il pleuve ce soir, maugréa l’un d’eux. On n’a pas vu une goutte de pluie depuis six mois, et ce soir, il pleut des cordes !
    — Je ferais mieux d’appeler notre contact à Alexandrie, grommela le deuxième. Je suppose qu’il est impatient d’avoir des nouvelles.
    — Oui, mais pas celles-là. Il va...
    L’homme s’interrompit. Knox remarqua la traînée de boue qu’il avait laissée sur le carrelage et qui menait directement à lui. D’un bond, il jaillit de sa cachette, bouscula les policiers et s’élança dans la cour. D’autres policiers, qui avaient perdu la trace de Peterson, revenaient ruisselants et bredouilles vers les chambres. Knox s’enfuit de l’autre côté, vers l’arrière du complexe. La porte de derrière était verrouillée en haut et en bas. Il tira facilement le verrou du haut, mais celui du bas résista. Il insista jusqu’à ce qu’il cède. Deux faisceaux convergèrent vers lui. Il poussa la porte, mais elle se coinça contre le sable gonflé d’eau. Il parvint à se faufiler dans l’entrebâillement, mais la porte se rabattit derrière lui et retint l’ordinateur, qu’il dut incliner sur la tranche pour le dégager. Enfin sorti du complexe, il courut au milieu du désert.
    La pluie continuait à tomber. Il regarda derrière lui : les torches fendaient le ciel ; les hommes criaient. Il atteignit une clôture. Dans la foulée, il sauta par-dessus et glissa en retombant de l’autre côté. Comme il se relevait, son pantalon collé à ses cuisses, il distingua, à la faveur d’un éclair, le logo du CSA. Il reprit sa course en cherchant des repères familiers. La dernière fois qu’il était venu ici, il faisait

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