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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Et c’est exactement ce que nous avons fait.
    — De les réduire au silence ? répéta Khaled, le visage crispé. Et comment avez-vous fait ?
    — Nous avons disposé les planches au-dessus du puits, répondit Faisal, et nous les avons recouvertes de draps et de couvertures. Personne ne peut les avoir entendus.
    — C’est pourtant bien ce qui est arrivé. Demain matin, les flics vont venir fouiller le site. Et ils vont, eux aussi, entendre leur voix.
    Il approcha son visage de celui de Faisal.
    — Nous allons tous être pendus parce que vous avez désobéi à mes ordres, vociféra-t-il. Vous pouvez être fiers de vous !
    — La police ne sera pas là avant demain matin, observa Nasser.
    — En effet, admit Khaled.
    C’étaient les premières paroles sensées depuis le départ de Naguib. Le capitaine regarda sa montre. Tout n’était pas perdu.
    — Prenez des pics et une corde, ordonna-t-il. Et tout ce dont nous aurons besoin pour ouvrir et refermer la tombe.
    Il posa instinctivement la main sur son Walther. Il avait beau l’aimer par-dessus tout, celui-ci n’était guère approprié pour la tâche qui l’attendait. Il ouvrit son tiroir et accrocha deux des grenades qu’il avait ramenées de l’armée à sa ceinture.
    — Allons-y ! s’écria-t-il en ouvrant la porte sur la tempête. Nous avons du pain sur la planche.
    Ils coururent sous la pluie, s’engouffrèrent dans le camion et prirent la direction de l’Oued Royal, sans savoir qu’ils avaient un passager sur le toit.

    II
    Lily avait désormais de l’eau jusqu’au menton. Elle devait incliner la tête en arrière pour pouvoir respirer. Elle ne sentait plus son bras gauche, à force de tenir Gaëlle, qui respirait encore faiblement mais n’avait toujours pas repris connaissance. Elle changea de côté et la maintint avec son bras droit. Elle était montée aussi haut que possible sur l’îlot, mais celui-ci avait finit par disparaître. Terrassée par la peur et par la solitude, elle se mit à sangloter.
    Bientôt, elle serait confrontée à un choix cruel. Peut-être pourrait-elle garder la tête hors de l’eau en s’accrochant aux rares prises qu’elle avait dénichées dans le mur de calcaire, mais ce serait impossible tant qu’elle tiendrait Gaëlle. Elle était déjà au bord de l’épuisement. À maintenir la tête de Gaëlle hors de l’eau, elle brûlait des forces dont elle aurait besoin ensuite. Elle n’avait pas d’autre solution que de la lâcher. Personne ne le verrait. Personne ne le saurait jamais. Et même si quelqu’un l’apprenait, il comprendrait qu’elle n’avait pas pu faire autrement.
    Allez, se dit-elle, compte jusqu’à dix.
    Elle inspira profondément, compta à voix haute, mais s’arrêta à sept. Elle ne pouvait pas faire ça.
    Du moins, pas encore.
    Pas encore.

    III
    Ravi que la première partie du plan de Knox se soit déroulée sans la moindre anicroche, Naguib regarda Khaled et ses hommes se diriger vers l’Oued Royal. Sortant son téléphone mobile, il appela son chef.
    — Encore vous ! soupira Gamal. Qu’est-ce qu’il y a, maintenant ?
    — Rien, répondit Naguib, sauf que je vous ai entendu sur ma radio. Vous ne chercheriez pas un fugitif occidental, par hasard ?
    — Pourquoi me le demandez-vous puisque vous le savez ?
    — Je crois que je l’ai repéré. Grand, la trentaine, il a le visage couvert de contusions.
    — C’est lui ! Où est-il ?
    — Je l’ai vu dans un camion avec d’autres types.
    — Qui ?
    — Je ne sais pas. Ils se dirigent vers l’Oued Royal.
    — Gardez-les à l’œil, compris ? cria Gamal. Nous arrivons le plus vite possible.
    — D’accord.
    Naguib raccrocha et fit un signe de tête à Tarek, qui était assis côté passager, un AK-49 sur les genoux.
    — On y va ? demanda le ghaffir .
    — On y va, dit Naguib.
    Tarek baissa sa vitre et donna le signal à son fils Mahmoud, qui était au volant d’un camion transportant une dizaine de ghaffirs armés jusqu’aux dents, et impatients de rendre à Khaled la monnaie de sa pièce. La chance avait enfin tourné.

Chapitre 51

    I
    La porte de la cellule s’ouvrit brusquement et Augustin se précipita auprès de Claire, aussitôt suivi par un homme petit et mince, vêtu d’un costume anthracite à la coupe impeccable.
    — Vous avez parlé ? demanda Augustin.
    — Non, répondit Claire.
    Mais elle avait bien failli le faire. Sur le point de donner un nom à Hosni, elle avait été interrompue par Farouq, qui était

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