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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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de la Société du Texas. Et ils nous le cachent.
    — Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? demanda Omar.
    — Vous n’avez pas vu qu’ils avaient les cheveux couverts de poussière et de toiles d’araignée ? Il n’y a qu’en explorant le sous-sol qu’on se met dans cet état-là.
    — Mais ils sont archéologues ! Ils n’auraient pas obtenu de concession s’ils n’avaient pas été dignes de confiance.
    — C’est ça ! ironisa Knox. Comme si personne n’acceptait de bakchich dans ce pays ! Et puis, n’avez-vous pas remarqué la façon dont ce pasteur m’a regardé ?
    — Il m’a semblé qu’il vous connaissait. Vous vous êtes déjà rencontrés quelque part ?
    — Je ne crois pas, non, mais je connais ce regard... Vous vous souvenez de Richard Mitchell, mon mentor ?
    — Le père de Gaëlle ? Bien sûr. Je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer, mais j’ai souvent entendu parler de lui.
    — Ça, je veux bien le croire ! Vous avez entendu dire qu’il était homosexuel, n’est-ce pas ?
    Je sais bien que ce n’étaient que des ragots, répondit Omar en rougissant. C’était le père de Gaëlle, après tout.
    — L’un n’exclut pas l’autre. Et ce n’est pas parce que les ragots sont malveillants qu’ils sont infondés.
    — Ah...
    — Bref, comme j’ai travaillé en étroite collaboration avec Richard, de nombreuses personnes se sont imaginé que j’étais avec lui. Je n’ai jamais pris la peine de les détromper. Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent, ça m’est égal. La plupart de nos collègues s’en fichent. Mais certains sont hostiles, et on reconnaît facilement leur regard.
    — Vous pensez que c’est le cas de Peterson ?
    — La Bible ne tolère pas l’homosexualité. On ne le dit pas toujours, mais c’est la vérité. Et certains chrétiens en profitent pour exprimer leur haine. Ça ne me dérange pas, du moins, dans une certaine mesure. À chacun son opinion. Simplement, je pense qu’en archéologie, il ne faut jamais confier un site important à des individus convaincus de détenir la vérité avant de savoir de quoi il retourne. Ils ont trop l’habitude de détourner les preuves au profit de leur théorie.
    — J’appelle le Caire dès demain matin. Et nous reviendrons.
    — Cela leur laisserait toute la nuit.
    — Vous avez une meilleure idée ?
    — On y retourne tout de suite et on jette un coup d’œil.
    — Vous êtes fou ou quoi ? Je suis le directeur du Conseil suprême d’Alexandrie ! Je ne peux pas m’introduire dans un site archéologique au milieu de la nuit. De quoi aurais-je l’air si on me voyait ?
    — De quelqu’un qui fait son travail.
    Les joues d’Omar devinrent cramoisies, mais il finit par baisser la tête en soupirant.
    — Je déteste ça. Ce n’est vraiment pas pour moi. Pourquoi Yusuf Abbas m’a-t-il nommé à ce poste ?
    — Peut-être parce qu’il savait que vous ne lui causeriez aucun tort, répondit Knox sans le ménager.
    Le visage d’Omar s’assombrit, comme traversé par un nuage.
    — Très bien, dit-il d’un ton résolu. Je vous suis.

    III
    Après avoir accompagné Stafford et Lily pour leur montrer leurs chambres, Gaëlle partit chercher Fatima. Elle la trouva à son bureau, comme toujours, emmitouflée dans des couvertures, le visage marqué par l’épuisement. Elle avait parfois du mal à croire qu’un corps si frêle puisse abriter un esprit aussi brillant. Née dans la région, Fatima s’était très tôt découvert une passion pour l’Égypte ancienne. Elle avait obtenu une bourse pour étudier à l’université de Leiden, aux Pays-Bas, où elle était devenue maître de conférences. Elle ne revenait en Égypte qu’une fois par an pour faire des fouilles à Bérénice. Mais récemment, sa maladie l’avait contrainte à rester ici, près de sa famille, de ses racines.
    — J’ai vu que tu étais rentrée, dit Fatima en souriant. Merci.
    — Je suis contente d’avoir pu te rendre service, dit Gaëlle en lui posant la main sur l’épaule.
    — Qu’as-tu pensé de ce cher monsieur Stafford ?
    — Oh, nous n’avons pas vraiment pu faire connaissance...
    — Il est si terrible que ça ! s’exclama Fatima, s’autorisant un petit éclat de rire.
    — Ce n’est pas mon genre d’historien.
    — Ni le mien.
    — Alors pourquoi l’as-tu invité ?
    — Parce que nous avons besoin de fonds privés, répondit Fatima. Il nous fera de la publicité.
    Elle ferma les yeux et sortit un mouchoir

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