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L'énigme de l'exode

L'énigme de l'exode

Titel: L'énigme de l'exode Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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alluma une cigarette, se dirigea d’un air las vers sa voiture et s’en alla. Pour plus de sécurité, Peterson attendit encore dix minutes, puis retourna à l’hôpital. Il avait les mains et le visage couverts de cambouis et de suie. Si on le voyait comme ça, on lui demanderait des explications. Il se rendit directement aux toilettes, se déshabilla, se lava en se frottant vigoureusement et se sécha avec des essuie-mains en papier. Le résultat n’était pas parfait, mais il ne pouvait pas faire mieux. Il regarda sa montre ; il n’avait pas de temps à perdre.
    Une famille se disputait à voix basse à la réception. Une femme obèse était couchée sur un banc. Peterson franchit la porte battante et s’engagea dans un couloir faiblement éclairé. Les panneaux étaient écrits en arabe et en anglais. Oncologie et pédiatrie . Ce n’était pas ce qu’il cherchait. Il gravit un petit escalier et déboucha dans un autre couloir. Un médecin se fraya un chemin entre des patients allongés sur des lits roulants. Il semblait être depuis longtemps à court d’adrénaline, complètement exténué. Peterson le laissa passer et poussa une porte ouvrant sur une petite chambre où six lits avaient pu être casés. Il s’approcha pour regarder les visages. Aucune trace de Knox. Il fouilla d’autres chambres, sans plus de succès, monta à l’étage supérieur, où il entra dans un couloir identique au précédent. Assis sur une chaise en bois, un policier s’était assoupi, la tête contre le mur de la chambre la plus proche. Foutu Farouq ! Par chance, l’homme semblait dormir profondément et il n’y avait personne d’autre en vue. Peterson avança à pas furtifs, attentif au moindre changement de rythme dans la respiration du garde. Il arriva sans encombre jusqu’à la porte, l’ouvrit doucement et la referma derrière lui. Dieu était avec lui.
    À l’intérieur de la chambre, il faisait sombre. Peterson attendit que ses yeux s’adaptent à l’obscurité et s’approcha du lit. Il connaissait bien les hôpitaux. Il remarqua le goutte-à-goutte et une odeur âcre due à l’application d’un colloïde. Il chercha des yeux les vêtements de Knox et les trouva pliés sur une commode. Au-dessus de la pile, se trouvaient quelques effets personnels, dont le téléphone portable. Peterson le mit dans sa poche, fît demi-tour et se ravisa.
    Il n’aurait sûrement pas d’autre occasion de se débarrasser de Knox une fois pour toutes. Le policier endormi à la porte jurerait dur comme fer qu’il était resté éveillé toute la nuit, que personne n’avait pu entrer ni sortir de cette chambre. Dans ce pays de sauvages arriérés, on ne manquerait pas de conclure que Knox serait mort des suites de ses blessures. Choc, traumatisme, commotion, brûlures, inhalation de fumée, les raisons ne manquaient pas. Personne n’irait chercher plus loin. Knox était un abominateur, après tout. Il avait provoqué lui-même son destin.
    Peterson fit un pas en direction du lit.

Chapitre 16

    I
    Stafford et Lily attendaient déjà à côté du Discovery lorsque Gaëlle sortit, avec quelques minutes de retard.
    — Désolée, dit-elle en montrant le livre de Stafford pour s’excuser. Je n’ai pas pu m’arrêter.
    — Bon bouquin, non ? lui lança Stafford.
    Ils montèrent tous deux en voiture et Lily alla ouvrir la grille.
    — Le rouleau de cuivre, c’est un vrai, n’est-ce pas ? demanda Gaëlle.
    — Vous ne croyez tout de même pas que j’invente de faux artefacts ! répondit Stafford. Allez visiter le musée archéologique de Jordanie, si vous ne me croyez pas.
    — Ce n’est pas ce que je voulais dire, précisa Gaëlle en laissant chauffer le moteur avant de passer la première. Je me demande seulement comment vous pouvez être sûr qu’il ne s’agit pas d’une sorte de canular.
    — En tout cas, ce n’est pas un canular récent, affirma Stafford, tandis que Gaëlle freinait pour permettre à Lily de monter à l’arrière. Les analyses scientifiques en ont apporté la preuve irréfutable. Quant à la possibilité d’avoir affaire à un canular ancien, je vous rappelle que les Esséniens n’avaient pas la réputation d’être futiles. De plus, le cuivre est pur à plus de quatre-vingt-dix-neuf pour cent, c’est-à-dire rituellement pur. Or, les Esséniens prenaient la pureté rituelle très au sérieux.
    — C’est vrai.
    — Par ailleurs, il ne s’agit pas d’une simple feuille de cuivre, qui

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